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Cœur à prendre


J’ai donné mon cœur à la science, car je n’savais plus quoi en foutre, / je me suis dis « qu’une deuxième chance, c’est plutôt cool pour c’que ça coûte », / j’ai quand même du attendre d’être mort, pour qu’on daigne enfin me l’retirer, / Mais une fois extrait de mon corps, je me disais qu’il serait sauvé…

Car mon cœur de mon vivant, ne m’a jamais été utile, / il m’a créé que des tourments, il était niais et trop futile, / mais bon j’avais d’la peine pour lui, car il était quand même gentil, / j’lui souhaitais donc une meilleur vie, même si c’était dans l’corps d’autrui

Sauf qu’une fois d’plus je n’ai pas eu d’bole, à croire qu’mon cÅ“ur tout l’monde s’en bas, / Car ils le mirent dans du formol, entre un fÅ“tus et un bout d’bras,  / il du y passer un moment, car quand enfin ils le sortirent, / mon cÅ“ur était devenu tout blanc, comme un bout d’dinde, mais encore pire…

Ils l’mirent ensuite dans un four, où il reprit de fières couleurs, / et je compris qu’c’était son tour, jour J heure H pour mon cœur, / J’étais aux anges à l’idée, qu’ j’allai sauver un pauvre mourant, / transmettre la vie moralité, c’est quand même qeq’chose d’émouvant !

Bref, une fois chauffé et retapé, car expurgé de tout formol, / Mon cœur alors fut insérer, dans le bide d’une meuf fort molle, / mais j’me suis pas formaliser, sur la laideur de son aspect, / J’étais un peu déçu c’est vrais, mais même en elle mon cœur battrait…

Après l’charcutage de rigueur, ils lui ont recousu l’bordel, / ça y est cette meuf avait mon cœur, qui s’emballait à bord d’elle, / mais dès l’réveil je compris, à qui mon cœur aurait à faire, / quand cette conne alors s’en pris, à la première des infirmières.

Elle n’avait aucune gratitude, pour mon gentil cœur salvateur, / se plaignant déjà d’un ton rude, d’ « insurmontables » petites douleurs, / j’étais vénère et écœuré, qu’mon cœur ait à subir cela, / qu’il se retrouve incarcéré, pour un moment dans cette nana.

J’aurais souhaité reprendre mon cœur, pour qu’il m’rejoigne dans ma tombe, / s’aurait mis fin à son malheur, d’pouvoir enfin quitter ce monde, / mais il était bien sur trop tard, sa vie maintenant serait encore pire, / pour lui je n’avais plus d’espoir, et pas vraiment l’cœur à en rire.

J’étais meurtrit au plus profond, me lamentant seul dans mon trou, / nostalgique de ce cœur trop con, et je m’en voulais malgré tout, / car j’ai donné mon cœur à la science, j’croyais bien faire… c’était gentil, / Mais finalement la deuxième chance, j’lai donné à cette putain d’fille.

Mon cœur ainsi finit sa vie, tant pis pour lui sale expérience, / sans un bonheur ni un merci, j’étais coupable quand on y pense, / Ainsi mes amis je vous l’dit, avant de l’donner à la science, / c’est au fond d’vous dès aujourd’hui, qu’votre cœur doit vivre sa seconde chance !