Vous n'êtes pas identifié.
Billy avait les yeux de Marlow (*de Joseph Conrad dans Jeunesse) pour la mer, pour la force du vent dans la mâture où claquaient les pavillons, pour la houle démesurée, l'écume en neige balayée par la vague. Il aimait le déséquilibre sur le pont et la proue du navire par grosse mer, le danger d'une déferlante ruisselant par les passavants et les écoutilles. Il n'aimait pas la violence des hommes, il aimait celle de la mer, sentir que la mort pouvait à tout instant avoir un ultime caprice. Comme le jeune Marlow, il s'émerveillait de toutes choses, du regard des femmes d'Orient comme celui des pêcheurs de Chiloé. Il buvait infiniment la vie. Il irradiait une merveilleuse paix qui n'était troublée que par le frisson délicieux, voluptueux, même, de l'aventure des hommes. Il regardait le monde comme le plus inattendu des spectacles.
Quelques jours plus tard, au large de Véracruz, Billy était de corvée sur le pont. La mer était d'huile. Un bosco fustigeait ses hommes. Le soleil se noyait à l'horizon. L'ombre avait enveloppée le navire.
- Messieurs, le soir tombe. Ramassez-le!
L'homme était parti d'un rire en kalachnikov qui fit ricaner les matelots. Seul Billy s'était figé devant le second maître. Il avait regardé à travers le bosco bien au delà de l'horizon embrasé. Le second avait scié son rire. Billy s'était alors penché, avait ramassé la lumière et tendu sa paume gravement, comme une nacre rouge, à l'officier marinier.
- Il est un peu abîmé mais c'est un beau soir quand même.
Bernard Giraudeau Billy (dans "les Hommes à terre")
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Elle pouvait rester des heures à imaginer une étrave dans la houle et son Ange derrière la barre à roue. Elle connaissait les quais de Buenos Aires, de Véracruz et même les moillages du Sud, vers la Terre de Feu. Elle savait tout de Punta Arénas et de Félicidad de la Vida, un bar mal famé où les chasseurs de baleine ivres jouaient leur solde d'une saison de pêche. Il y avait des chercheurs d'or qui ne cherchaient rien, des éleveurs de chevaux qui n'avaient plus de chevaux et qui regardaient, hagards, les mustang sauvages galoper sur les grêves (...)
Elle savait aussi les glaces dans les haubans, les mains déchirées, les lèvres éclatées et le vent du bout de la terre qui hurlait dans la voilure. Du côté des Marquises, la goelette d'Ange cinglait sur le bleu vers ces îles en chapelet comme des balines échouées, "sur le dos des quelles chantaient des filles nues".
Bernard Giraudeau Jeanne (dans "les hommes à terre")
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Notre rêve ultime aurait pu nous amener aux Marquises. Il aurait pu.
Nous avons rêvé à 2, à ton initiative, Roland, comme toujours. Nous avions commencé ensemble un petit entrainement, une virée en bateau à voiles vers les côtes de Vendée. Oui, je sais, ce petit bout d'Atlantique n'est pas le Pacifique, et Ré n'est pas Nuku Hiva. Mais qu'importe, les Marquises, ce n'est pas si loin après tout. Tu nous a dit: "Vous voyez les gars, ce qui me fait le plus plaisir, c'est de voir mon fauteuil qui s'éloigne sur le plage, tout seul, sans moi dedans. Il s'ensable." Nous avons navigué jusqu'à ce qu'il disparaisse , ce foutu char....Et puis... Il a bien fallu revenir.
Tu as décidé de t'en séparer définitivement et de voyager libre comme les papillons du silence.
Je comprends, c'était trop fort.
Les Marquises doivent être belles de l'autre côté du monde. Une perle chaude en notre hiver. Un archipel, un collier de fleurs sur l'émeraude. C'est un chant sur le Pacifique. Pacifique, la paix enfin! Mon vieux Roland, je voudrais voir ta gueule, face au large, le sourire de traviole comme un clin d'oeil du coeur, la cigarette au bec comme Prévert, le nez dans les étoiles.
Aïta Pea Pea - Pourquoi s'en faire?
Benard Giraudeau
Ceci est la derniere page de "le marin à l'ancre", son 1er roman, qui met en scene une correspondance postée des 4 coins de la planete à son ami Roland, cloué dans son fauteuil par la myopathie, afin de le faire voyager par l'imagination...
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Très beau passage et merci pour l'explication pour mieux apprécier
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je l'avais relu en debut d'année
bel accompagnement
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En hommage à Patrick Cauvin mort hier... j'ai ouvert une page au hasard
Je trouverai demain les mots que j'aurais dû lui dire; il n'y aura plus personne près de moi tout à l'heure, et je ne serai plus qu'un minuscule petit mec qui clampinera entre les tours, de Shell en Esso, de Puteaux à La Garenne. Je serais un petit mec tout seul.
Son visage flotte, le vent est venu et il fait froid presque d'un coup. Comme nous sommes allés loin tous les deux....
Elle a son ticket dans la main, tout plié; il ne passera jamais dans l'appareil.
"Ne le déchire pas"
Elle fait non de la tête et agite les doigts à la hauteur de son oreille.
"N'oublie pas Venise" dit elle
Avec le canon de mon index droit, je la vise, bras tendu, en pleine tête, comme Gene Hackman dans French Connection, pouce replié. Je tire et j'ai dû bien tirer parce que, lorsque je rouvre les yeux, il n'y a plus rien nulle part, plus de Lauren, plus de tours, plus de Défense, que le ciel sur moi et vide, vide comme ce n'est pas permis, un ciel pour rien, bleu et con, un ciel bête à pleurer
Patrick Cauvin
e=m2, mon Amour
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Et si, en 1882, les royalistes avaient renversé le gouvernement Gambetta, exécuté Jules Ferry et hissé Philippe d'Orléans sur le trône de France ? Imaginez ainsi qu'en 2008 nous vivions toujours sous l'Ancien Régime. Le pouvoir est à Versailles, les privilèges de la naissance et de la fortune ont brutalement fermé la parenthèse des droits de l'homme ...
Michel Abescat - Telerama n° 3068
Voilà pour mettre le contexte.
"Ceux qui sauront" de Pierre Bordage.
Pierre Bordage est avant tout un conteur. il nous raconte des histoires. le rythme de sas livres est donc celui d'une narration. comme lorsqu'on écoutait notre Maman le soir avant de s'endormir.
J'ai beaucoup cette façon d'écrire. personnellement après avoir lu plus d"une dizaine de livre de lui. je puis dire que je le trouve trop noir dans son propos. mais il mène à la réflexion est cela est pour moi un très bon point qui fait que je continus à le lire.
"Ceux qui sauront" est une Uchronie.
dans notre propre monde à notre époque dans notre pays voire même pour moi sur les lieux même de ma vie, il nous place dans une contexte où la royauté à repris le pouvoir. et pour le conserver elle a interdit l'éducation.
le roman propose donc de suivre aujourd'hui de jeune gens confrontés à la violence de cette décision. les deux personnages principaux sont un adolescent issue du monde ouvrier à qui l'instruction est interdite et qui va le soir au risque de sa vie de celle de ses amis de sa famille suivre les cours clandestins, et l'autre est une adolescente issue de la haute aristocratie qui préfère les faste de la cours à l'enseignement qui lui est dispensé. elle aussi va enfreindre la loi. elle va elle aussi passer outre un enseignement étroit destiner à la maintenir dans son carcan doré. tout deux vont converger et finir par marcher sur Versailles pour demander au roi du pain pour tout le peuple.
c'est un roman très dur tres noir qui fini mal. mais qui nous montre combien est précieuse la vie de tous combien nous dépendons des autres. combien l'enseignement que nous obtenons est un bien précieux. combien nous ne savons voir la richesse qui est la notre.
Alors même si c'est noir et dur je vous conseille de le lire.
A+JYT
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bon encore moi (un livre par jour donc ...)
La Vague - Todd Strasser
J'ai lu une traduction de l'expérience qui à donné naissance à ce livre et à se film il y a des années.
le livre de Todd Strasser est une version romancé. c'est un ouvrage que tout collégien se devrait d'avoir lu.
c'est tiré d'un fait réel. un professeur au US faisait un cours sur la monté du nazisme. ces élèves (dans les années 60) lui ont répondu que ce ne serait plus possible que la démocratie avait éradiqué tout cela. il imagina une expérience pour leur montrer quels était les mécanismes à l'oeuvre dans ce genre de situation.
c'est ainsi que commença le mouvement au sein de l'école de cette petite ville de province. il nomma son mouvement la vague pour marque la façon dont elle progressait. mais l'expérience dépassa tout ce qui avait imaginé.
donc si vous n'avez pas lut à lire absolument (c'est cours jusque quelques heures)
A+JYT
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et encore (oui je sais j'enchaîne)
Dominique Baudis (ex maire de Toulouse, président du CSA)
Les amants de gibraltar
ce roman m'a replongé dans un morceau d'histoire que j'ai rapporté ici il n'y a pas long temps.
C'est très romancé plein d'approximation mais très agréable à lire.
bref l'histoire qui mena à conquête de l'Hispanie par Tarak ben Ziad
très frais.
A+JYT
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"Je peux voir la canopée comme des vagues immobiles auxquelles seul le vent de la montagne donne une vie de mer sombre. Il traîne des brumes alanguies que le soleil levant finit toujours par enflammer. Au-delà il y a un grand fleuve et bien au-delà la mer, la vraie, l'infinie, qui se dessine parfois comme un trait de lumière pour souligner l'indéfini du ciel.
J'aime cet endroit comme une escale de paix. Je suis un égaré ayant décidé de se poser, de rester là dans chaque instant des souffles. J'écoute l'oiseau, un chant sur la page de silence. A la fin du jour il y a celui des voix de la vallée, isolées comme des notes échappées.
J'apprends l'attente, celle de l'instant, celle de la pluie, des jours à venir, de la nuit, de la première étoile, celle du feu pour les repas et pour réchauffer les soirs.
J'attends sans impatience, en vivant l'instant comme une éternité.
Ajouté à ce bonheur, il y a l'inattendu de cette vie là -haut, les coups de vent soudains qui annoncent l'orage. Il y a alors une plainte rugueuse des écorces blessées, un bavardage précipité du feuillage sous les ailes sombres des nuages, et je me régale d'un poignard de feu, derrière les voiles d'eau. Il me semble que ces instants-là ne peuvent finir. Tous les soirs avant la noyade solaire, quand l'ombre du petit sycomore s'étire en géant, je m'assois sur le tronc couché qui barre le sentier.
J'ai alors, comme le veilleur, le sentiment de garder un territoire."
Extrait de : "Les dames de nage" de Bernard Giraudeau
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Je viens de lire une critique de livre qui m'a happée.
"Tu verras" de Nicolas Fargues (j'ai lu le début du livre, l'écriture ne m'a pas donné envie de l'acheter, mais le sujet est très touchant)
Voici la critique:
"La cruauté du titre explose dès les premières pages, quand son futur simple, l'évidence rassurante de sa formulation, « Tu verras », se heurte de plein fouet à l'imparfait dont le narrateur est contraint presque immédiatement d'user. Clément ne verra pas. La transmission est brutalement interrompue. Le père a perdu son fils, victime d'un accident de métro. Clément, 12 ans à jamais, ne verra pas comment le latin aide plus tard « à mieux connaître les structures du français », ne mesurera pas l'importanÂce de ce que lui disait son père, à longueur de journées, « pour son bien ». Nicolas Fargues dit avec force la douleur de ce « bien » quand on ne peut plus « savourer ce miraÂcle banal » de constater que son enfant est « en vie et en bonne santé ». A quoi riment a posteriori ces heures passées à lui répéter de remonter son jean tombé à mi-fesses, à fustiger la vulgarité au kilomètre de la musique qui remplit son iPod ?
Au-delà de l'émotion crue qu'il dégage, c'est dans le vif de questions fondamentales que tranche ce livre proprement éblouissant. Que transmet-on à ses enfants ? Comment vit-on avec eux ? Comment les aime-t-on ? Nicolas Fargues explore, à travers la souffrance du père qu'il met en scène, l'actualité de ces questions. Avec une justesse saignante. Et une totale liberté, sans tabous, ni souci du politiquement correct. Il observe, marque l'époque à la culotte et n'hésite jamais à dire ce qu'il voit, à donner les noms, à dénoncer les tics et les tactiques d'évitement d'une société contemporaine narcissique et immature. Tu verras met ainsi en mouvement le bal grinçant des familles éclatées et des enfants écartelés, celui des « ex » des uns et des autres, des demi-frères et des quarts de soeur, des parents à mi-temps et des jobs jusqu'à pas d'heure, la course folle à la jeunesse éternelle, les pères rivalisant avec leurs fils, les « copines », quinze ans plus jeuÂnes, incapables d'assumer les enfants de leurs mecs, les grand-pères dissimulant leur âge, vieux jeunes hommes démodés, dans leurs jeans délavés. « C'est bizarre, l'amour parental », s'interroge le narrateur. « Aimer son enfant, est-ce aimer un autre que soi ou bien continuer de s'aimer soi-même, mais sans s'accabler de la mauvaise conscience d'être égoïste ? »
Michel Abéscat pour Télérama
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Pour Taco
"Personnellement, depuis toujours, je me dis que le monde ne tourne pas tout a fait comme il faudrait, que sur six milliards de gens sur cette planete, deux crèvent de faim, deux mangent à peine bien, l reste s'en sort à peu près pour ce qui concerne la nutrition, l'éducation, l'accés aux soins, l'organisation sociale.
C'est quand même pas beaucoup ou c'est moi?
Et meme ceux qui s'en sortent "bien" sont tellements soumis à ceux qui les dirigent qu'on ne peut pas, sans rire je veux dire, appeler ça "s'en sortir bien". Qui diraige? Selon Alain Minc cent milles traders se partagent le gateau de la finance. Ah? Ca n'est pas beaucoup non plus."
Bruno Gaccio
"- La révolution?
- On s'rappelle..."
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tout change rien ne change
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Dans un livre, j'ai lu que selon Vladimir Nabokov "réalité" est un des rares mots qui n'ont de sens qu'entre guillemets.
Dans un livre, j'ai lu que le Tartuffe fut régulièrement interdit: par le parlement et par l'archevêque de Paris en 1667, puis sous Charles X, puis pendant la Premiere Guerre mondiale, et enfin sous l'occupation. Tartuffe est donc le baromètre de la liberté d'expression en France depuis quatre siècles.
Eugène "Dans un livre j'ai lu que..." (éditions Autrement)
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Sur le côté, deux aides soignants en blouse bleue. Ils s'apporchent de moi; le premier m'immobilise sur le lit avec suffisament de fermeté pour que ce soit humiliant, le second décolle mes ailes d'un coup sec. Les spraradraps arrachent exactement le bon nombre de poils pour mettre en route le mécanisme de mes colères les plus noires.(...) L'énergie que confère la colère me reconnecte avec des senstions de vie forte.
Je pourrais fracasser le mur à coup de poing, inventer une fenêtre, partir marcher sur les nuages en regardant l'horizon dans les yeux.
Mathias Malzieu "Métamorphose en bord de ciel" (Flammarion)
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Thanalie vient de menvoer cela en MP
Thanalie a écrit:
Hervé Bellec a exercé plusieurs professions avant d'être écrivain dont celle de barman !
Il exerce maintenant deux métiers : écrivain et professeur d'histoire géo dans un lycée de Brest
Kérichen . C'est aussi un éternel voyageur !
Vers les cinq heures, je suis arrivé à Saint-Jean-Pied-de-Port, capitale de la Basse-Navarre, cité historique et l’un des plus importants points de départ du pèlerinage. J’avais derrière moi huit cent trente kilomètres. Ca vous épate, hein, les filles ! Huit cent trente kilomètres de douleur et de solitude, de détresse et de chagrin, de rage et de silence, et de choses bien plus terribles encore, ô Seigneur, entendez la sourde plainte du pèlerin de Basse-Bretagne qui s’agenouille devant la statue de votre bien-aimé apôtre. Huit cent trente kilomètres, c’est la moitié du voyage. Ca se fête ! Un demi, s’il vous plaît ! Je téléphone à Txiki. Rencard à sept heures au bar Américain. A tout de suite, OK ……
1 er extrait page 106
Txiki m’a prêté sa vieille Simca. En enclenchant les vitesses, j’ai l’impression de retrouver la civilisation. Je vois Saint-Jean-Pied-de-Port d’un autre œil, une sympathique jolie petite cité médiévale. Mme Lorca habite dans une maison près des remparts. C’est elle que je dois rencontrer afin de connaître les formalités pour la marche à suivre. Attention, le pèlerinage devient désormais une affaire officielle ! Terminée la balade, la route sera mystique ou ne sera pas ! Il y a un foutoir épouvantable sur le bureau, et derrière, un petit bout de bonne femme tout plein de nerfs.
-Asseyez-vous, me dit-elle ! Oooooooh ! Mais qu’est-ce qu’il vous est donc arrivé ? C’est quoi ce pansement-là ?
Je lui raconte mes misères. Elle est remplie d’attention à mon égard, me harcèle de questions. Et vos pieds, comment vont vos pieds ? Et qu’est-ce que vous faites dans la vie ? Etudiant ? Comment ça, barman ? C’est pas vrai ! Mais c’est merveilleux, vous êtes mon premier barman ! Elle note tout ça sur son fichier. Un bristol pour chaque pèlerin, blanc pour les Français, bleu pour les étrangers, date de passage, point de départ, motivations …
-Motivations… ?
- Euh… je sais pas ! Mettez …. Personnelles
2ème extrait page 112
Garce d’étoile Sur les chemins de Compostelle Hervé Bellec
Edition Coop Breizh
Si cet ouvrage vous intéresse, vous aurez peut-être du mal à trouver en librairie cette
maison d’édition, typiquement bretonne !
Sur Internet, vous êtes tous des pros du Net, vous trouverez cette maison d’édition !
Autre solution, venir visiter cette belle région riche à tous les niveaux : humain, culturel, historique et en balade Le fameux GR 34 qui permet presque de faire le tour de la Bretagne !!
Bonne lecture à vous tous
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"C'est Staline, un matin, il se lève. Il fait très beau. Il s'adresse au soleil : Soleil, dit-moi qui est le plus beau, le plus intelligent, le plus fort ? Le soleil n'hésite pas une seconde : C'est toi ô Staline, lumière de l'univers ! A midi Staline remet ça : Dit-moi Soleil, qui est le plus brillant, le plus génial, le plus remarquable homme de tous les temps ? Le soleil confirme : C'est toi ô immense Staline. Avant le dîner Staline ne peut résister au plaisir de redemander au soleil qui est le meilleur communiste du monde. Le soleil lui répond : T'es qu'un malade, Staline, un psychopathe, un fou furieux et je t'emmerde, maintenant je suis passé à l'ouest !"
Bienvenue au club des incorrigibles optimistes.
Nous sommes au tournant des années 50-60 à Paris dans le quartier du Luxembourg. Le Balto petit bar auvergnat du côté de Denfer-Rochereau est le siège de ce club d'échec où se retrouvent des hommes qui on fuit l'Europe de l'est et l'URSS. Il ne leur reste que la vie.
Michel jeune collégien va faire leur connaissance. l'agitation politique de ces aînés, la guerre d'Algérie, l'arrivé de l'électroménager, du rock and roll mais aussi la découverte de l'amitié profonde, des filles des aléas de la vie.
Michel va traverser son adolescence au contact de ces incorrigibles optimiste mais aussi de grands auteurs et d'autres artistes.
un parcours initiatique dans une époque faste et en même temps trouble.
qui sont réellement ces incorrigibles optimistes. sont-il des amis, de simples connaissances. Que se cache-t-il derrière leurs non dits. l'autre côté du rideau de fer est-il si noir qu'ils n'osent en parler, cherchent-ils simplement à le protéger.
pourquoi ses amis disparaissent ou meurent, saura-t-il retenir l'amour de sa vie ? pourquoi est-il si nul en math ? Son amie finira-t-elle sa thèse ?
La destinée est-elle déjà tracée où la vie ne dépend elle que du hasard.
Jean-Michel Guenassia
Le culb des incorrigibles optimistes.
A+JYT
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le coup du soleil marche avec les femmes en quete de compliments lol
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Pour Taco, pour les amoureux - amoureuses de la Mécanique,pour tous ceux qui veulent se détendre, pour tous ceux qui veulent rire ....
http://img856.imageshack.us/i/ferrandezsmall.jpg/
Je ne suis pas douée avec imageshack ! J'espère que vous pourrez ouvrir cette image !
2 êtres extraordinaires : Ferrandez pour qui l'Algérie n'a plus de secret et Fellag homme talentueux et humoriste né .
(Début de l'extrait de l'oeuvre )
Si tu trouves la devinette, tu prends sa batterie, comme ça tu partiras à la recherche d'une batterie neuve pour ta Zoubida chérie. Qu'en penses-tu, hein ? je comprends que Kaci était venu me proposer sa batterie pour me dépanner le plus simplement du monde, mais il est comme ça, ce cher Kaci. Joueur, il aime s'amuser à détourner les choses pour en tirer le maximum de plaisir.
-D'accord, je veux bien me prêter au jeu, dis-je en riant. Une lueur de contentement s'inscrit sur son visage
poupin. Il boit une longue gorgée de thé en la savourant, histoire de faire durer le plaisir de me faire
lanterner, dépose ensuite sa tasse, me regarde droit dans les yeux et me dit d’un air mixant malice et
mystère :
- Le blismouti ? Labiscouti ? Entendant ce borborygme, je reste baba, ébahi par cet idéogramme phonétique, ce hiéroglyphe vocal.
- Pardon ?... C'est du latin arabisé ? Du vieux kabyle francisé ?
- Allons, voyons ! C'est du franci, moun ami ! Leblismouti, labiscouti ? répète-t-il en écrasant chaque syllabe afin de m'en faciliter l'écoute.
- Heu !!!
- Riflichis bien me dit-il, en se mettant à parler en français.
- Je réfléchis... je réfléchis...
- Pourtant t'as iti loin à l'icoule, zaâma ! Ay_yay_yay ! Mais, bon, ci pas ta faute. Li nivou a bissi. L'icoule n'i plus ce qu'il iti. Ti te rends compte, li cirtificat d'étude de mon époque a plus di valeur que votre douctourat di mitenant. Bon, ji vi t'ider. Je ti donne di indices et ti cherches. 1 / « Le bli » ci quelque chose qui li pousse dans la terre. « Smouti », ci quelque chose qu'on fit à cette chose pour la rendre fine comme di sable. 2/ « Labi » ci une autre chose, mi en coton, en laine, en tergal, etcétéra, qu'on mit sur li corps humain. « Scouti » ci ce qu'on fit pour riparer « labi » quand il i abimi Les I et les « ou » de la fin di mots, ça représenti li points d'interrogatioun.
Il explique tellement bien, en y mettant les gestes qu'il faut pour guider mon imagination, que je comprends en un éclair.
- Ah ! « Le blé se moud-il ? L'habit se coud-il ? »
- Ben oui ! Eh ben dis-donc ! Alors... la réponse ?
- La réponse ? Quelle réponse ?
- Leblismouti labiscouti ? Ci la question. Et la réponse, ci quoi ?
- Eh ben... Sileblismou, labiscou ! réponds-je, en imitant sa diction.
Il éclate d'un rire rabelaisien qui dénote la jouissance intellec¬tuelle que cette boutade lui procure.
— - Bravo ! Allez, viens, on va démonti la batterie et l'installi dans ta voitoure. Il vaut mieux un tout de suite que demain tu l'auras.
Le Mécano du vendredi
FELLAG
Illustré par Jacques FERRANDEZ
Editions JC LATTES
Après lecture de ce livre , nous allons tous devenir des bricoleurs - bricoleuses automobiles experts (es ) !
Bonne lecture
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merci, Thanalie!
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Pas de quoi, Nicole
Extrait à lire à haute voix , pour tout comprendre !!
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Qu'est-ce que l'immortalité face à une vie d'homme lorsqu'on peut vivre 80 000 ans ?
Les Optimhommes sont comme vous et moi enfin presque. eux sont immortel ou presque mais leur vie n'est pas une vie. pour se maintenir ainsi vivant ils ont renoncé au émotions, au surprise. ils vives dans le Centre vaste espace contrôlé où même les ondées sont programmées.
mais pour ainsi se préservé ils ont aussi verrouillé tout la société des hommes à la vie si dérisoire.
On dit que les cyborgs eux-même ont renoncé à les combattre. mais depuis 10 000 ans qui en a vu un ?
Alors que les Optimhommes possèdent tout le temps pour enrichir leur connaissances et ainsi asseoir leur autorités, les hommes les servent comme des dieux.
et dans cette société ou rien n'échappe aux Optimhommes les hommes pour la plus part sont stériles sur ce points ils sont à égalité avec leur dieux.
seul quelques hommes et femmes peuvent procréer faut-il encore que les Optimhommes les y autorisent.
C'est ce qui arrive à une jeune couple. il viennent donc assister à la préformation de leur embryon.
Qui sont-ils ? pourquoi tiennent-ils a assister aux manipulation des généticiens ?
Leur enfants est-il potentiellement un Optimhomme ? Leur enfant sera-t-il un viable capable de se reproduire ? Ce couple et leur enfants pourront-il vivre dans un monde libéré ?
Mais un événement va tout compliquer. la théorie quantique nous le dit et nous le répète l'observateur et l'observé ne forment qu'un seul système. placer une cellule pour l'observer dans ses plus profonde entrailles l'expose inévitablement à l'effet d'Heisenberg. et pourtant avec la nature tout est toujours possible.
Même lorsqu'on a fini par s'en éloigner le plus possible ?
Les yeux d'Heisenberg / F. herbert
A+JYT
Modif : J'ai lu ce livre il y a longtemps dans les années 80. je me souviens qu'alors dans la librairie je ne savais pas quoi lire. j'ai pris deux livres. Les yeux d'Heisenberg / F. herbert et
La citée et les astres d'Arthur C. Clarke. Ce dernier traite d'une ville ou l'on vie et meurs pour revivre encore et encore. et on retrouve les souvenirs encore et encore. Mais une légende raconte qu'il y a longtemps les Hommes sont partis dans l'espace.
chose étrange ces deux livre que j'ai lu en parallèle parle tous les deux d'une forme d'immortalité et tous les deux arrivent à la même conclusion.
Dernière modification par sekaijin (10-05-2011 21:08:36)
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10 ans plus tôt, elle comptait aussi sur l'amour, mais elle en avait beaucoup rabattu sur ce vieux truc rabâché de l'amour. L'amour vous donnait des ailes pour vous scier les jambes, ça ne valait donc pas le coup. En gros, avec l'amour, si nous n'aimiez pas quelqu'un, il retait, et si vous aimiez quelqu'un, il s'en allait. Un système simple, sans surprise, qui engendrait immanquablement un grand ennui ou une catastrophe. L'amour qui dure, l'amour qui fonde, l'amour qui anoblit, fortifie, sanctifie, épure et répare, enfin tout ce qu'on s'imagine sur l'amour avant d'avoir vraiment essayé de se servir du truc, c'était une foutaise. Une foutaise, une duperie pour naïfs, une trouvaille pour narcissique. Autant dire que Camille était devenue, en ce qui concernait l'amour, une semi-dure à cuire et elle n'éprouvait ni regret ni satisfaction. Elle n'avait gardé de l'amour que les envies immédiates et les sentiments à courte portée, emmurant tout idéal, toute espérance, toute grandeur. Elle n'attendait rien de presque personne. Elle ne savait plus aimer qu'ainsi dans un état d'esprit profiteur et bienveillant, touchant aux limites de l'indifférence.
Fred Vargas L'homme à envers
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j'ai cité il y a longtemps "Les belles endormies" de Kawabata
et je me suis aperçu que j'en avait pas parlé
je vais donc tenter de faire fonctionner ma mémoire
Eguchi est un vieux bonhomme. Un ami lui conseille de se rendre dans une maison fréquentée par des "vieillards" où l'on peut dormir avec de jeunes filles sous narcotique que rien ne peut réveiller. Eguchi se pense pas défraichi au point d'en être réduit à de tels extrêmes. Mais il va finir par s'y rendre. Le rapport du vieil Eguchi avec la fille endormie représente une forme extrême de l’idéalité du désir masculin : ayant en face de lui l’objet de son désir, il évite que cet objet s’adresse à lui avec sa propre volonté, car il trouve l’extase en faisant coïncider le réel avec ses fantasmes. Mais voilà cette relation très particulière va lui poser des questions. Cette maison des Belles Endormies sera l'occasion pour Eguchi de revenir sur son passé.
le texte de Kawabata bien que le sujet soit grave, troublant, que la situation nous répugne est d'une limpidité émouvante. On se surprend à comprendre et apprécier ce vieil homme.
Les belles endormies Kawabata
A+JYT
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re
dans le jeu de citations j'ai évoqué "Les déportes du cambrien"
de Robert Silverberg.
et celui-la non plus je n'en ai pas parlé ici
alors:
Révolutionnaires de toutes obédiences, arrêtés par un gouvernement trop magnanime pour les condamner à mort, ils ont été déportés. Plus loin que l'Alaska, la Sibérie ou l'Antarctique. Dans le passé. L'ère primaire, le Cambrien. Un milliard d'années avant notre ère. le Marteau, ce gigantesque piston à refouler dans le temps les dépose sans espoir de retour dans un monde où la vie n'a pas encore quitté les océans. Avec les années, ils succombent peu à peu au désespoir et à la folie. Jusqu'à ce que soit déporté parmi eux Lew Hahn qui ne ressemble en rien à un prisonnier politique. Pourquoi a-t-il été condamné ?
ce livre qui à l'origine est une nouvelle est une perle.
pour différente raison.
la première qu'on perçois immédiatement est l'originalité de la solution évoqué. envoyer les prisonniers politique dans une époque préhistorique ou la vie n'a pas coloniser la terre seulement les océans. les rendant ainsi incapable de changer le passer. de plus les hommes et les femmes sont à des époques différentes quelques millier d'années ne leur permet à coup sur de se rencontrer.
la suivante est une profonde réflexion de relation à la notion de bannissement. nous excluons tous dans nos sociétés mais quelles sont les limites de l'acceptable ?
et enfin ce livre décrit la vie dans les années 80 90 à 2000. et il a été rédigé en 1969. il est étonnant de voir notre monde au travers de ce prisme des années 60/70.
Silverberg reste égal à lui-même dans son écriture. un vrai régal. c'est court c'est bref incisif et ça pose toutes les questions sans prévenir. on reste étourdi par la violence de la solution. le livre fini on ne peu s'empêcher d'y repenser tant les implication son vaste. comme si le temps après le livre faisait lui aussi partit du récit.
A+JYT
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Enfin un livre que je n'ai pas aimé du tout.
Attali « l'homme nomade »
Cet essai s'évertue à coup de répétition insipide et creuse à tenter de nous faire admettre que nous sommes tous des nomades.
Tout cela est vain et ce n'est pas en répétant la chose en longueur de phrases que cela en fait une vérité.
Si on peut, trouver le veut louable. Réconcilier les peuples nomades et sédentaires est certes un grand défi de nos sociétés. Mais cela n'est pas suffisant.
J'ai comme le sentiment que Jacques Attalis'est trompé sur le fond. Si je plonge dans mes connaissances des hommes, si j'écoute en moi le cri de mes ancêtres je serais tenté de dire que nous sommes tous des migrateurs. Pas en tant qu'hommes, mais en tant que peuples. Les périodes de migrations s'étalent sur dé durée qui dépassent très largement nos vies d'hommes, mais elles restent perceptibles à nos mémoires.
Et parmi les peuples de la terre certains sont devenus des migrateurs sédentaires d'autres des migrateurs nomades.
Quoi qu'il en soit nomades ou sédentaires, nous sommes attachés sur une durée de vie d'homme à un territoire plus ou moins vaste. Même les nomades ne quittent pas leur terre de nomadisme.
À l'échelle des siècles des millénaires tous sédentaires comme nomades, changeons radicalement de terre.
Bref le livre de Jacques Attali n'apporte pour moi aucun argument, et se contente de répéter, encore et encore ce qu'il voudrait faire passer pour une vérité.
Je n'ai pas adhéré du tout. Mais je dois lui reconnaître un point positif. Il m'a poussé à chercher les arguments pour démonter sa thèse. J’ai donc mené une réflexion sur le nomadisme, le sédentarise, et la migration qui étaient en moi de façon informelle.
A+JYT
Dernière modification par sekaijin (29-05-2011 21:30:28)
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Adamsberg secoua la tête. Danglard le trouvait moche à présent, alors que tout à l'heure il était assez beau. Quand le commissaire le contredisait, Danglard le trouvait subitement moche.Le lieutenant s'interrogeait du même coup sur sa propore inconstance et sur la relativité des jugements esthétiques. Si la beauté s'enfuit dès qu'on s'exaspère, quelle chance a-t-elle de survivre dans le monde? Et sur quoi fonder les critères stables de la beauté réelle? Et où se trouve cette foutue beauté réelle? Dans une forme hors tout? Dans la jonction d'une forme et d'une idée? Dans l'idée que suggère une forme?
Fred Vargas "Salut et Liberté" (nouvelle)
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belle auteure
la beauté elle est plus suggestive
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Le monde des choses était à l'évidence chargé d'une énergie tout entière concentrée pour emmerder l'homme. La moindre faute de manipulation, parce que offrant a la chose une liberté soudaine, si minime fût-elle, amorçait une série de calamités a la chaine, pouvant parcourir toute une gamme, du désagrément à la tragédie. Le bouchon qui échappe aux doigts était, sur le mode mineur, un modèle de base. Car le bouchon lâché ne vient pas rouler aux pieds de l'homme, en aucune manière. Il se love derrière le fourneau, mauvais, pareil à l'araignée en quête d'inaccessible, déclenchant chez son prédateur, l'Homme, une succession d'épreuves variables, déplacement du fourneau, rupture du flexible de raccordement, chute d'ustensile, brûlure.
Fred Vargas Pars vite et reviens tard
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elle t'inspire
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