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j'ai pris ma décision, j'ai écris soigneusement cette lettre, que j'ai posé sur la table, récupérée dans les encombrants et qui m'obstruait la vue , au pied de mon immeuble. cette table sur laquelle j'ai pu écrire tout ce qui me passait par la tete et que j'avais envie de dire, assis sur cette cagette en plastique, que j'ai récuperé par hasard hier soir.
soir ou j'etais saoul, il faut dire que ce j'avais particulierement abusé de rakija, chez un garagiste serbe qui travaille au black. j'avais finis par le quitter en balbutiant et titubant comme bien souvent d'ailleur, au beau milieu de la nuit. 100 metres a peine apres mon départ, je trébuchais lourdement, glissant sur une chose visqueuse. je ne me rendis pas compte de suite de l'odeur nauséabonde. essayant tant bien que mal de me relever, je sentis une douleur atroce au poignet gauche, une de ces douleurs qui vous brule et vous font serrer les dents.
de toute manière mon orifice buccale étant si mal en point, je serrais caries contre caries, occasionant une rage de dents violentes. pris de folie, j'avancais a quattre pattes vers cet arbre, a deux pas, mais le voyait si loin, chemin insurmontable...
je trainais, minaudant un dialecte que seuls les noctambules alcooliques peuvent pratiquer. apres 15 minutes d'efforts et de dégout, a l'image d'un vieux chien malade, je finis par arriver a l'arbre. me tapant la tete a plusieurs reprises pour calmer mes gencives, saignantes de tant de frictions. je ne me souviens pas du nombre de fois que j'ai tapé, mais j'ai finis par perdre connaissance, probablement quand ma tete a heurté le sol, lourdement et a atterrie après 2 a 3 rebonds sur le caniveau ou jonchais par endroits quelques merdes. merdes de chiens a sa memere, vue la taille. le genre de chien qui me regarde de haut, dans les bras de bourgeoise, quand assis sur une bouche de metro, je regarde le monde vivre sans moi.
après un moment sans connaissances, j'entrouvris les yeux et éblouis par la lumière d'un réverbere, je me demandais ou j'etais et pourquoi dans cette posture?la tete meurtrie, au milieu des excréments, quand un homme au visage qui sentait la terre et l'avarice, me présenta sa main, je mis un certain temps a me relever. puis il ouvra la devanture d'un commerce, une brasserie auvergnate.
genre d'endroit que je fréquentais quand j'avais encore un peu d'argent pour vivre et une vie sociale comme le commun des mortels.
il entra et ressorti rapidement avec une cagette a la main, qu'il me donna, c'etait une cagette a bieres, puis il me dit de partir, il ne voulait pas me voir plus longtemps, de peur de nuire a son commerce.
alors malgré les douleurs persistantes de mon poignet, ma tete, je marchais, 2 pas coté gauche, 3 pas coté droit et 1 voir 2 petits pas en arriere, la cagette que je tenais a bout de bras, m'evitait de retomber lourdement.Apres un long effort, le jour se leva, un camion d'éboueurs, au loin, faisait un raffut qui résonnait jusque dans ma ruelle, ou mon bailleur m'a gentiment loué une cave de 6m3 pour seulement 75% de mon rmi...
après un dernier effort pour ouvrir la porte de ce qu'il me reste et parès plusieurs essais, délivrance, j'ouvre et me vautresur le matelas de sol que j'utilise en guise
de lit, et qui me servait cet été a la belle étoile, ce matelas, vestige de mes dernieres vacances il y a 7 ans.
le drap noircit par endroits par l'humidité, posé sur ce qu'il reste de ma geule. oublier la douleur... tel fut mon obsession, un fond de carré de vigne fit l'affaire.
je me suis réveillé il y a 3 heures maintenant, la cagette a perdue sa couleur en differents endroits, rayée par le bitume, marquée par mon retour cahotique, comme moi...
la cagette, la table, le drap, le crochet près de l'ampoule, la cagette, la table, le drap... ça y est j'ai pris ma décision, je pars ce soir, premier pas la cagette, puis la table, se souvenir du noeud de cravate, le drap moisi...
noeud de cravate correct pour mon départ ....
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la decision est courageuse , mais salvatrice, plus beau en sera le depart
bien raconté ce parcours de vie , qui semble devenir une norme tant la misere sevit
les fractures de la societés comme aiment dire nos politiques, n'ont pas finies de se resouder
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merci nouga
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Beau style fluide! Touchant!
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Piouffffffffff t'es gai toi... D'où t'es venue l'idée ?
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Du fin fond de mon esprit teinté de noir ...
Merci d'avoir lu mam' zelle
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Pour être noir c'est noir !!! Moi c'est plutôt rose mes nouvelles
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Chacun sa couleur
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Mais le noir me va si bien... j'aime énormément!!!
C'est une réalité encore de nos jour, une réalité inadmissible, une vie de merde que personne ne mérite... tu l'as très bien écrite cette nouvelle, je suis très touchée.
=)
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J'avais pas vu ton comm EKi , merci et merci a toi recreaflo , ça fait longtemps que j'ai pas écris de nouvelles , faudrait que je m'y remette
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