Forum Grand Corps Malade et slam

J’avais cinq ans, toi plus assez de temps,
Encore un enfant, je t’aimais trop et tant,
Tu t’en es allé, emporté par cette maladie,
Voilà ce qu’un jour maman, très mal m’a dit.

Parti trop tôt, il est maintenant trop tard,
C’est mon lot, je l’ai appris sur le tard,
Que pupille et heureux ne vont de pair,
Contre mon gré, j’ai dû grandir sans père.

Me fortifier sans toi, dur mais j’y suis arrivé,
M’identifier sans toi, presque un art en vrai,
Grandir sans pouvoir te dire "Je t’aime papa",
Ardu sans miroir mais j’y parviens pas à pas.

La page est tournée mais l’histoire est encrée,
Ma rage détournée, à force de croire, j’ai créé,
Depuis homme sur cette terre, je m’endors père,
Pas surhomme, mais j’espère un daron hors pair.

Te voilà ce jour grand-père, ok à titre posthume,
De là-haut je te sais fier d’endosser ce costume,
De savoir ton sang retransmis, à ta descendance,
Et c’est en regardant ces petits, qu’à toi je pense.

En manque de mon créateur, j’ai surpassé mes peurs,
En planque je cachais mon cœur, souvent en pleures,
Du passé aujourd’hui, vivant par une béate procuration,
Cette joie de recevoir des "Je t’aime papa" à profusion.

Me développer sans un paternel m’a rendu plus fort,
Mes rêves te rendant éternel, valent plus que de l’or,
Après le silence d’une pluie, je crois en toi à l’infini,
De façon intense, te remerciant d'ête à l'origine de ma vie.

Dernière modification par Noamat (11-10-2011 12:18:28)