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Il traîne sa peine et ses ressentiments
Il les ressasse à s’en exploser le cœur
Prostré là , seul, la tête entre les genoux, il meurt
Sans pudeur, l’homme pleure et redevient l’enfant
L’homme a peur dans le noir
Ses repères et ses certitudes se sont envolés
Cette nuit de Janvier, où son monde entier s’est écroulé
Abandonné de tout, oublié de tous. Il se sert à boire
A la lueur de la lumière tamisée des bougies
Le visage du père parait réellement éteint
Ravagé de tics, il essaie de s’apaiser au vin. En vain
Sa vie ne lui importe plus. Elles sont parties
Il traîne sa peine dans son appartement vide et froid
Un cœur scindé en deux, voilà ce qu’il lui reste pour vivre
Pourtant son coeur bat toujours, bien qu’il ait perdu le combat
Sur son âme, il a gravé les mots qu’elle a laissé avant de s’enfuir :
Je ne peux plus vivre comme ça
Je ne veux plus vivre dans le mensonge
Je pars. Je prends La Petite avec moi
Je suis désolée
Ne nous appelle pas
Karen.
Son ultime lettre, il l’a tournée et retournée dans sa tête
Ses mots l’ont fait saigner bien plus que des milliers de coups
Il a même inutilement cherché des explications à son geste
Ses appels à l’aide ne sont que des cris. Des plaintes comme celles des fous
Ses aspirations errent désormais au gré du vent
Ce vent qu’a crée la porte qui claque
Il souffle encore, à l’intérieur. C’est même plutôt une bourrasque
Le vide qu’elles ont laissé l’anéanti plus profondément que les médicaments
Il y a cru. Il y croyait autant qu’il pouvait y croire
Il aimait tant prononcer ce « Nous »
Plus qu’une femme, il a perdu tout ce qu’il pouvait avoir
Sa fille, sa famille, sa joie de vivre, sa petite Lénou
Il a en tête tous les moments qu’il a passé avec Léna
Sa petite fierté, son petit bijou
Son merveilleux sourire. Ses premiers pas. Son premier : Papa
Il n’oubliera pas. Il espère qu’elle n’oubliera pas tout
Il traîne sa peine et ses ternes pensées
Dans sa nouvelle vie déserte et incensée
Livré à lui-même. Confié au Diable
Il sombre et touche du doigt l’orgasme du Grand Voyage
Seul, effondré dans le noir l’homme crie
Un sanglot poignant et destructeur
Un hurlement de douleur
Une douleur assassine.
Dernière modification par GCM Definitivement (21-10-2010 12:20:28)
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woooooo.....
très fort!!!
je ne sais que dire de plus...ça serre le coeur
(j'espère pour toi que c'est purement de la fiction)
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Non je te rassure, ce n'est que de la pure fiction.
On parle souvent des pères deserteurs, mais pas souvent de ceux qui souffrent... Alors voilÃ
Merci beaucoup pour tes compliments, ça fait vraiment très plaisir, en tout cas...
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he bien c'est très bien vu
J'ai hésité à le mettre dans le slam par theme sur les pères, mais je n'ai mis que les textes des gens qui parlent de leur père...
C'est vrai qu'on ne parle pas assez des pères qui souffrent dans une séparation (et j'en connais quelques uns)
Cela me rappelle Kramer contre Kramer (je n'ai aucune idée de ton âge, je ne sais pas si tu connais ce film, il doit être de 80...depuis, il y a eu des progres de fait, les jugements ne donnent plus systématiquement l'enfant à la mère.
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Wahouuuuuu. Respect, c'est ... fort, très fort ! Mention très bien pour tout le texte et mention 'Parfait' pour
"Il y a cru. Il y croyait autant qu’il pouvait y croire
Il aimait tant prononcer ce « Nous »
Plus qu’une femme, il a perdu tout ce qu’il pouvait avoir
Sa fille, sa famille, sa joie de vivre, sa petite Lénou
Il a en tête tous les moments qu’il a passé avec Léna
Sa petite fierté, son petit bijou
Son merveilleux sourire. Ses premiers pas. Son premier : Papa
Il n’oubliera pas. Il espère qu’elle n’oubliera pas tout"
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Vraiment très beau !
Tant par la forme que le fond... Grand BRAVO !!! et merci
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Merci à tous, ça me touche enormément =D
Merci Nicole, Merci Ewizz et Merci MJ
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Je me joins aux autres pour te féliciter.
Ce texte est très très beau, poignant, subtil... Bref, un slam comme je les aime.
N'hésite surtout pas à en reposter d'autres car c'est un plaisir de te lire.
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... (et merci à Nicole de m'avoir signalé ce texte)
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Merci enormement alex
Et merci à Nicole (encore une fois) alors =D
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belle description d'une detresse absolue,la mort le frôle de pres et il frôle la mort de pres,mais il est encore en vie peut etre heureusement pour l'avenir qui lui redonnera des perspectives,surement hélas pour le present il est encore en vie pour souffrir.Voila ce que m'évoque ce texte très fort,ce père a la lecture de ce texte ,je le visualise tellement les postures de replis sur soi dans l'insupportable sont bien décrites.
Dernière modification par elise (24-10-2010 05:26:31)
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Salut GCM définitivement
Bravo et Merci pour ce superbe texte, un rythme tantôt lent et pesant, puis qui part comme un cheval au galop quand vient le mot " Trop" . Jolie progression, belle chronologie, cohérent et plausible comme ces situations de déchirements. Enfin l'esprit des émotions et des ressentis, sobre et sublime comme il se doit dans les vrais douleurs d'Ame.
Dure expérience que de trouver ces mots, mais il faut l'apprendre, la prendre pour la vivvre et comprendre la souffrance et la douleur. Dure métier parfois que celui de Poète ....
J'aime beaucoup la belle dimension de tes textes GCM Def .... Bravo
Vincent V
Magnifique texte, vraiment très touchant, bravo et merci.
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Merci Elise, Vincent, et EvilBisounours =D
Très touchant :$
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très touchant,beau texte,merci GCM:smile:
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Superbe, et très touchant
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oui, vraiment poignant...
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Très beau texte mon ami, empreint de pudeur et de sensibilité, de douleurs et de vie bouleversée.
Qu'a-t-on de plus important qu'un enfant, si un jour on l'oublie, on en devient tout petit...
Les choses de la vie sont parfois faites pour changer et ce père déchiré trouvera sans nul doute sa nouvelle voie pour vivre avec sa gamine des relations sûrement différentes, intermittentes, mais plus proches et assurément plus intenses.
Même si ce présent le mine, l'espoir d'une vie nouvelle bordée d'un bonheur à construire doit guider ses pas, pour atteindre cet horizon heureux, où les yeux du père et de sa fille fusionneront entre eux.
See you soon
Austral
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Texte très poignant et tellement vrai. Comme tu le dis on ne parle pas souvent des pères qui souffrent de l'absence de leurs enfants. Ils sont nombreux pourtant et malheureusement ce vide est profond et peut durer des années.
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que rajouter de plus à toutes ces éloges à lesquelles je m'associe par le coeur et pour le plaisir de recevoir ce partage
amitiés, Vik
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Magnifique et poignant, bravo !
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Merci énormement, vraiment, à tous =$
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waw,tous les textes sur les pères et la famille me touchent,alors le tien!....Merci,bravo
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je me joins a mes prédécésseurs , touché et un très grand bravo et merci
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Merci enormément ca me touche vraiment beaucoup tous vos commentaires =$
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