Vous n'êtes pas identifié.
Vas y lâche moi t'es pas mon père!
Et c'est toi, qui te disait mon frère?
T'es qu'un marin perdu en mer
Regarde autour toi ce désert de misère
Perso j'aimerais quitter la route de la galère
Entendre dans nos rues les rires et les billes de verre
Parce que t'es pas Charlemagne le grand roi des Francs
Tu ne changeras rien ce monde plonge dans le néant
Alors laisse moi partir comme un saltimbanque alcoolique
Qui se croirait à San Francisco, exposant ses talents graphiques
Laisse moi consumer ma raison, dans une bouteille mélancolique
Car le combat d'une vie approximative n'a vraiment rien d'onirique...
On n'a pas planté l'arbre de la gaieté quand j'suis née
J'crois pas aux fins heureuses et encore moins aux fées
Je suis qu'une mauvaise graine semée par la haine
Si "les chiens mangent les chiens", je suis la reine des chiennes
Regarde tous ces connards qui prônent la tolérance
Alors qu'ils refusent d'avoir confiance en la différence
Au lieu de chérir et partager l'abondance
On a l'arrogance de chercher des nuances
Pour entretenir un éternel dialogue sourd de complaisance
De tous petits esprits dans un monde si immense
Ne me dis pas qu'ils s'inspirent, eux aussi, ta bienveillance?
Ces moutons formatés pliés d'obéissance
D'un état qui a l'obligeance de se charger des remontrances
Tout en les endormant pour éviter qu'ils pensent aux diverses défaillances
Ils n'ont pas comprit à quel point ils se trompent de piste
Pour eux le plus extrême c'est d'être parachutiste
L'éducation a bien prit, comme pour certains terroristes
L'humain s'est oublié, peut être trop laxiste
Devenant un code barre, j'suis saoule et j'trouve ça triste...
On n'a pas planté l'arbre de la gaieté quand j'suis née
J'crois pas aux fins heureuses et encore moins aux fées
Je suis qu'une mauvaise graine semée par la haine
Et si "les chiens mangent les chiens", je suis la reine des chiennes
Il est l'heure pour nous que la terre reprenne ses droits
Je continuerais à errer détruisant mon pauvre foie
Je refuse d'accepter toute cette merde enrobée de loi
Et si je peux je m'en irais dans un tout dernier choix
Pour me garder de voir nos enfants porter nos croix
Et tu sais quoi?
Même l'image que tes yeux me renvoient
N'ébranlent plus les restes de mon émoi
Et si après ça tu te demande encore pourquoi
Enlève la merde de tes yeux et vois.
EkimoZ
Slam fait pour l'atelier d'écriture autour de "essentielles" de Leforestier:
http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … hp?id=2242
Dernière modification par EkimoZ (16-10-2010 21:15:53)
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merci de l'avoir re-posté lÃ
il me scotche toujours autant
(je précise que ce slam vient de l'atelier d'écriture "autour des essentielles de Le forestier" dont les titres deu CD donnent des mots imposés.)
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J'avais oublié le lien de l'atelier... =)
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super !!!
le refrain évidemment ainsi que toute l'énergie, rage, dégout...sortant de ce très bon texte
bravo
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Pas mal ce texte, surtout sous contrainte.
J'aime particulièrement cette phrase, lourde de sens:
"Au lieu de chérir et partager l'abondance
On a l'arrogance de chercher des nuances"
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+ 1 avec mes compagnons
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Très beau cri de coeur. J'aime beaucoup. C'est très juste. J'approuve et signe chaque mot, chaque contestation, chaque image. C'est fluide. Tu nous emportes comme sur une vague dans un mouvement de colère. Nous partageons le même dégoût, le même ras le bol ! Heureux de te relire. Amitiés.
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