Forum Grand Corps Malade et slam

En dessous du slam de stoupig, il y a cela:

Pierre K a écrit:

Ca me rappelle un conte japonais..
Un pauvre paysan cassait des pierres au pied d'une montagne accablé sous le soleil. Il implora le ciel d'alléger sa souffrance. Il devint alors ce gros nuage qui cachait le soleil, mais le gros nuage fut vite bloqué par la haute montagne. Il implora à nouveau le ciel d'échapper à cette impasse. Il devint alors la montagne qui rêgnait sur tout, mais celle-ci était inquiète de disparaître à la longue, car il y avait à ses pieds un petit casseur de pierre. Il redevint alors celui qu'il était, mais cette fois plus heureux de l'être.

Mail ici, et quelques jours avant Elle http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … hp?id=1373

mailgibson a écrit:

il était une meuf toute sapée de rouge
que tout le monde appelle petit chaperon rouge
écoutez bien ce slam car c'est un conte de fées
l'histoire d'une petite fille qui un beau beau jour a débloqué..
en l'année 2008, au bois de Boulogne
le petit chaperon rouge a dans son panier un magnum
y'a bien longtemps qu'elle donnait plus de nouvelle à sa Mère Grand
elle braquait les proxénètes pour se faire de l'argent
stop stop!! feu rouge je veux plus que tu bouges
tu pars vraiment en sucette petit chaperon rouge
avant c'était le rêve pour moi étant petit
la bobinette chera et elle finit junkie
mais un jour persuadée d'avoir trouvé le grand amour
elle s'est pacsée avec un loup et c'était pas son jour
M.A.C.R.O oui macro
le genre qui roulait en merco plutôt beau gosse ce salaud
pauvre pauvre lady le temps passa elle vieillit
et décida une nuit sans lune d'écrire sa vie
il était une meuf toute sapée de rouge
que tout le monde dans le bordel appelait chaperon rouge
son amie cendrillon qui venait de sortir de prison
pour avoir buté sa belle-mère une sombre histoire de chaussons
faisait le tapin elle aussi avec blanche neige qui lui
était dealer de came le jour et tueur de vieilles la nuit
ce matin je tiens dans ma main le France Soir
je dis oh mon dieu !!je rêve!!! une sale histoire
on l'a ce matin retrouvée décédée
cachée dans un dessin animé!!!
on dit que c'est le chat botté qui l'avait suicidée
car elle avait voulu le dépouiller
et la morale de mon histoire si tu veux tout savoir
demande à ton bibliothécaire il doit l'avoir
voilà ma fille tu peux maintenant dormir
je t'avais prévenue les contes de fées c'est pas mon truc au pire
je peux te faire un slam ou un ragga et puis la prochaine fois
tu demanderas à ta mère elle est plus forte que moi

le magnifique conte de Toad ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 055#p73055

toadman-twister a écrit:

J'ai rencontré un africain en asie,
qui m'a conté une black poésie,
ses mots aux couleurs africaines,
avait le pouvoir de colorer l'épiderme,
ce don venait de son grand-pére du gabon,
son coeur dansait sont accent etait une chanson,
je l'ecoutais parler, comme la mer frappe les rochers,
avec puissance et légèreté.

Je me sentais son frére il ressortait ce sentiment évident,
quand je me suis retrouvé dans l'air j'ai ressenti un vent violent,
mon corps heurta le sol avec la force d'un chatiment,
je fus sonné sur le moment puis repris mes esprits doucement,
en me rélèvant abattu je fus ébais le conteur avait disparu,
ma peau etait devenus noire ma couleur d'origine n'y etait plus,
je me frottais  de toutes mes forces pour éffacer ce foncé sur mon corp,
rien n'y faisait j'etais comme africain il avait du me jeter un sort.

Ma premiére question etait de me demander mais pourquoi?
forcément sans réponce de dépit je dus rentrer chez moi,
au premier pas je sentait déjà des regards plus ou moin différents,
plus j'avancait plus je croisait les gens avec les yeux insistants,
ils n'avait sans doute pas consience de leurs pression qu'ils me blessaient,
cette nouvelle couleur sur ma peau devait elle me faire perdre la paix?
je me retournait aux chuchotements et à chaque rires des enfants,
je devenait fou,parano mes sentiments devenais si violent,

A ce moment ultime je sentait inacceptable de me sentir victime,
j'avait cette sencation intime il fallait que je leur crie que je m'exprime:
-vous me regardez parce que j suis un black!!
-vous me regardez parce que j suis un black!!
à ce grand moment de silence vient le moment d'une grande solitude,
au reflet de ma silhouette sur la vitre miroité à l'arriére d'un véhicule,
je n'etait pas noir mais blanc...

Je me suis sentis tomber à terre poussé par un vent violent,
mon corps heurta le sol avec la force d'un chatiment,
je fus sonné sur le moment puis repris mes esprits doucement,
en me rélèvant ébobé je fus ébahis le conteur avait réaparu,
il se tenait là! devant moi, et moi j'avait la téte entre les mains,
je pouvait lire dans son regard les maux écrit par le destin!
ils résonnaient dans ma téte l'échos et puis il eu ces mots:

Ferme les yeux! ferme les yeux et laisse guidés ton coeur!
tu vois le noir! tu vois le blanc! tu vois des couleurs!
tu sent ce bonheur! tu sent cette douleur! tu ressent ces moments!
ces moments clair, ces moment sombres, ces moment de vie!

moment de vie/
black magique est la poésie/
moment de vie/
black magique est la poésie/

Mon enfant! mon amis! oberve la riviére comme tu observe la vie!
elle se renforce sort de son lis avec la pluie,l'orage et les intempéris
elle se sépare,elle se rencontre,elle se mélange et elle grandit!
elle se jette dans l'océan et la terre toute entiére lui souris!

moment de vie/
black magique est la poésie/
moment de vie/
black magique est la poésie/

mon frére est noir! jaune! mon frére est blanc!
café au lait trés foncé ou un peu! 
sous notre peau le meme rouge sang   
coulent pour notre mére à tous la planéte bleue

moment de vie/
black magique est la poésie/
moment de vie/
black magique est la poésie/

De sa musique à ses paroles j'etait au centre de ce poéme,
je me sentait amour, je me sentait haine,
je sentait ce méme sang couler dans mes veines,
etait-je devenus différent? etait-je rester le mème?
je ressentait des sentiments au delà mème,
de ce que l'ont nie, ce que l'ont est,
de ce que l'ont crois ce que l'on vois quand on le vit...

J'ai rencontré un africain en asie,
qui ma compter une black poésie,
ses mots aux couleurs africaine,
avaient le pouvoir de nous conprendre nous meme,
ce dont venait de son grand-pére du gabon,
son coeur dansait sont accent etait une chanson,
je l'ecoutait parler, comme la mer frappe les rochers,
avec puissance et légèreté.

Conte moderne
La Halde aux chaussures

Hâte-toi d’acheter les derniers escarpins
J’entends ma femme mine de rien
Qui met en pratique cette recommandation

Bien sur d’origines chinoises, ils sont devenus les rois
Pas bête, ils racolent les femmes, pas de discrimination
Reste le handicap de marcher avec de grands talons

Pour l’emploi c’est une bonne option
Ça donne une certaine dimension
Et le valseur a des allures de consécration

Le logement n’apprécie pas ses fonctions
Sauf pour des soirées spéciales, striptease au salon
Meilleure façon de réveiller le petit cochon

Et puis l’éducation, c’est vrai reste des progrès
Trop tendance a passé pour la dernière des trainées
Les conservateurs n’aiment pas badiner

La Halde l’a bien saisi
C’est comme ça que leurs magasins ont fleuris
Et que les gentils maris en ont pris le parti

Dernière modification par nouga (09-11-2010 10:36:03)

Eki ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 857#p94857

EkimoZ a écrit:

Il était une fois, une petite fille qui fabriquait des petites boîtes, qu'elle vendait dans les ruelles étroites, d'un sombre village où aucune maison paraît droite, où même les animaux reflètent la misère se traînant sur deux ou trois pattes.
Une place se tenait au centre de cette cité aux airs d'oubli, comme un nombril où gravitait la vie, qui ignorait l'enfant et son étale tout aussi joli.
Pourtant, chaque matin, dans un rituel poignant, agençant ses petites boîtes colorées et brillantes comme le firmament, elle entendait la fontaine qui trônais au milieu de cet endroit si vivant, faisant raisonner ses clapotis emportant les pensées de la petite tout doucement, ça motivait son engouement, elle voulait juste mettre de la couleur dans la vie de ces gens, les mêmes passants, bien pensants évidemment, qui n'avaient que faire de cette enfants sans parents, certains avaient aussi abusé de son tourment, la frappant, la salissant... quelle bande d'ignorants.

Plus elle grandissait, plus ses boîtes étaient belles et soignées, mais ses semblables continuaient de passer sans s'arrêter, sauf pour meurtrir un peu plus son corps en manque de vitalité, et les rumeurs suivaient pour l'accabler.
Les petites oeuvres qu'elle exposait faisaient briller les yeux qui sur elles se posaient, mais rares étaient les clients car au village on disait, qu'elle était damnée d'avoir pactiser avec le malin que tous craignaient, si il faut ses parents c'est elle qui les avait tué, pour eux il était clair que c'était la raison de son timide succès qui lui permettait de manger.
Sans relâche elle travaillait, souvent sans prendre le temps de se soigner, comme les jeunes filles de son âge déjà formées, qui en touristes achetaient ses petites boîtes pour y ranger, des bijoux qu'elle ne porterait jamais.

Tous les soirs le repas était chaud, sans en avoir de trop, les jours étaient plus beaux, mais elle perdit le droit de bosser, la seule chose qu'elle avait, son unique petit boulot, avec l'interdiction elle perdait son sourire et aussi les repas chauds.
Jusqu'à présent son humble présence n'avait pas dit un mot, mais là s'en était trop, la démence lui soufflait son sentiment amer et chaud, elle s'enfermait loin du troupeau, démunie à la lueur des flambeaux.

Le temps filait et quelques personnes s'inquiétaient du sort de la frêle fille que d'autres avaient déjà oublié, on pouvait voir la nuit tombée, passer et repasser la fade lumière d'un chandelier, à travers les vitres sales d'une maison abandonnée, qu'elle squattait depuis tant d'années, la maison de sa famille tristement disséminée, une vieille bâtisse un peu excentrée, que les habitant évitaient d'approcher, plus ou moins conscients de ce qu'ils avaient provoqué.
Et maintenant, qu'est-ce qu'elle pouvait fabriquer?

"Elle doit être morte et aussi sèche et raide qu'un saucisson qu'on laisse sécher!"
"Elle est en enfer et elle ne revient que pour punir les garnements qui se sont mal comportés!"

Voilà qu'elle était devenue le fantôme de légendes absurdes et terrifiantes, jusqu'au soir où un orage d'été éclata déversant sa rage et écrasant les agapanthes, les fleurs qui égayaient la vue de sa fenêtre barricadée où elle avait creusé une fente, pour ne pas complètement occulter le monde qui l'entourait sans qu'elle consente, à s'exposer aux regards des autres qui l'a disaient de même valeur que de la fiente, en y regardant de plus prés les énormes vagues d'eau et de boue avalaient les routes usées en dévalant les pentes, elle voyait les gens affolés et trouvait la situation marrante, le bruit de ce chaos masquait les rires de la démente, plongée dans la froideur la plus puissante...
Au petit matin, à travers l'interstice elle boudait et regardait  la scène énervante, slalomaient, comme perdus, les survivants et survivantes, passant entre les piles de gravats, d'objets et de boue dégoulinantes, que le soleil de Juillet rendait oniriques et fumantes, rendant l'atmosphère encore plus oppressante, et la jeune femme devenue femme s'empressait alors de retourner dans sa tourmente, aigrie par sa soif de vengeance omniprésente, elle taillait, comme enfant, de petites pièces de bois, dans le mobilier effrité qui constituait son unique rente, elle reprenait ses activités jusqu'à ce que la fatigue l'envahisse la laissant sur le sol, gisante, torturée par sa propre morale ressentant le mal qu'elle leur souhaitait, recroquevillée et gémissante, ce n'empêchait pas cette folle au teint de porcelaine d'être méfiante et méchante.

Le grand jour arrivait avec le début d'un automne mélancolique, les oiseaux se cachaient comme ces cafards qui l'avaient reçu à coup de trique, la grande porte délabrée, d'un click, s'ouvrait alors sur une vision magnifique, sa silhouette longiligne car amaigrie sortait d'une pénombre presque mystique, ses longs cheveux dorés tenaient d'un simple élastique, ses modestes vêtements arrangés avec finesse et goût d'un blanc fantomatique, prolongeaient la pâleur de son corps créant un halo féerique.
La population s'interrogeait en restant statique, et la belle s'installait d'un élan majestueux et euphorique. La revoilà plus malicieuse que jamais, car ses arguments avaient changés, en effet, à présent elle proposait des petites boîtes où l'on pouvait enfermer, son coeur pour le protéger en garantissant la fin de cette misère qui lentement les rongeait, c'était la gloire assurée et elle le savait, les gens accouraient de tous côtés.

Après des années, son activité s'arrêtait quand ses rides se dessinaient, et le village avait bien changé, comme ceux d'à côté, la belle pouvait rester à attendre la mort et se reposer, dans son donjon tout confort qu'elle avait depuis équipé, remplissant jusqu'au toit les gardes manger, se délectant de la vue de cet endroit fané, de ces gens qui entre eux à présent s'ignoraient, se marchant dessus sans sourciller, mais les hommes allaient trop loin dans leur individualité, ils commençaient à s'entre tuer, hommes, femmes, enfants, tous armés, hommes, femmes, enfants, tous mourraient dans ce village déserté par la vie qui jadis s'y trouvait, les rues avaient perdu leurs odeurs, leurs couleurs et ses bruits familiers qui y raisonnaient, même la grande fontaine était asséchée.

La femme d'un âge certain était face à sa solitude, un moment de lucidité venait mettre son nouveau présent en étude, les souvenirs comme certitudes que sa conscience trouvait trop rudes.
Sur la place silencieuse elle fêtait l'évènement, portant à sa bouche striée un verre de vin rendu meilleur en vieillissant, pas comme elle qui n'avait vécue que pour leur rendre leurs tourments, elle qui n'avait vécue que pour maudire ces gens... ces gens...
Entre rires et larmes elle entendait un petit craquement, on pouvait lire la peur dans son regard sans âme dedans, sa petite boîte c'était brisée voilà la raison de son questionnement, de se repentir elle n'avait plus le temps, elle s'écroulait, lentement,  le vin se répandait quand brusquement, elle ouvrait son thorax avec un bout de son verre cassé le souffle haletant, les brisures de la boîte se déversait avec son sang, ses petites boîtes n'étaient pas si fortes finalement.

Voilà comment c'est dépeuplé ce village autrefois prospère, en dénigrant les petites boîtes dont elle était si fière, pourtant il est plus honorable de travailler et de se taire, que de mendier ou voler ou même compter sur des prières, elle mourut seule le coeur atrophié mais son repos sera salutaire, car nous sommes tous égaux sous les pierres et la terre.

Si vous tombez par hasard sur une fontaine gravée de cette inscription:

"Ici est morte celle qui faisait taire les coeurs et leurs inspirations
Dans une grande indifférence malgré son don, on ne sait même pas son nom."

Ayez une pensée non pas pour l'inconnue et sa folie qui contrôlait ses actions, mais pour votre petite boîte née des abominations, pensez à la laisser ouverte pour toujours entendre ses palpitations, ressentir l'affection, même si, comme elle, je penses qu'on vit dans un monde de cons.


EkimoZ

Austral raconte un beau conte bédouin ici http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … p?id=11671