Forum Grand Corps Malade et slam

Dans le mystère d'une malle, sous la poussière du grenier, on découvre quelquefois des vieilles photos oubliées. Les clichés sont émouvants, pris pour des occasions dont on ne sait plus rien....On ne sait pas le nom de cette jeune fille rêveuse, de ce soldat, ni celui de cet enfant rieur... Mais on les aime soudain, tous ces fantômes du passé...

Ils nous sourient tendrement quand on ouvre un vieil album:
Au fond des photos sépias, un peu raidis par la pose,
Pleins de vie et d'espérance... Ils sont devenus fantômes
Et nous regardent inventer leur passé qu'on recompose

Le papier froissé trace des rides sur ces jeunes visages
Le temps dans sa course emportant jusqu'au plus belles couleurs
Immobiles, figés, ils invitent pourtant au voyage
Où le point d'arrivée sera  le centre de nos cÅ“urs

Il est bien étrange d'effleurer les pages du passé
De ré-écrire les scénarii de la vie de ces inconnus
Ils affichent leurs plus belles poses pour ne pas être oubliés
Le ptit oiseau est sorti depuis il sont détenus

Ils portent des vêtements qui témoignent d’un autre temps,
Et incarnent les vestiges de nos origines rurales,
Exhibent des mains usées par les durs travaux des champs,
Le décalage crée le vertige tant l’écart est abyssal.

Quand on souffle sur la poussière, qui recouvre leurs épidermes
C’est comme ouvrir des tombeaux pour faire revivre les morts,
Qui l’espace d’un instant remplacent des souvenirs bien ternes,
Pour un voyage dans le temps, alors on se remémore

Les habitudes de nos ancêtres, tout ce que l’on croyait oublié,
Ces modes de vies et ces coutumes, que l’ère moderne a fait cesser,
Ces fantômes sont anonymes, mais ils nous semblent familiers,
Quand on réinvente leurs vies en nous projetant dans le passé.

Au cœur de ces vieux albums s'entremêlent des sentiments
Un mélange de cris, de rires et de pleurs muets
Ils trouveront des mains pour les saisir curieusement
Des revisites leur donnant une teinte d'éternité

Ils sont si fiers de poser, pleins d'élan et de jeunesse,
Mais leurs visages ont pâlis comme les pages d’un vieux livre,
Leurs beaux rêves ne sont plus, et perdues sont leurs richesses...
Figés au fond des photos, ils nous adjurent de vivre!

Mcboulette
Kinglion
Nicole