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Noir
Noir je suis, peut être l’a tu remarqué
Noir, l’encre se perd à mes pieds
Noir jusqu’au tréfonds de mon nez
Noir l’espoir en moi est muet
Gris est mon soleil
Gris de monts et merveilles
Gris les mensonges en sommeil
Gris sont les tempes des oreilles
Sales sont à ta vue mes orteils
Sales, c’est du pareil au même
Sale le clando sans sommeil
Sale le clodo sans l’oseille
Vert je suis de rage
Vert foudroie l’orage
Vert est mon message
Vert sous mes nuages
Tu te dis ce gars la perd sont temps
Mais le temps dort en chantant
Tu te dis qu’il ne pleure rien d’important
Mais la folie vient, me hantant
Noirs sont les mensonges politiques
Noirs sont les caves qui abritent
Noirs sont les jambes qui s’agitent
Noir le destin des « Brigitte »
Gris est mon arc en ciel
Gris quand je monte au ciel
Gris comme une lune de fiel
Gris meurent les dames du miel
Rouge écarlate qui éclate
Rouge le sang des Carpates
Rouge la couleur de nos cartes
Rouge, impair, perd et s’écarte
Tu te dis ce gars n’a plus d’oreille
Mais la souffrance crie toujours pareil
Tu te dis qu’il ne pleure rien d’important
Mais les morts saignent sur mon dos se voutant
Noirs sont les cœurs de la ville
Noir la colère qui fulmine
Noir abribus calamine
Noir est la cendre de vermine
Gris les prêcheurs sous pression
Gris ils appâtent les poissons
Gris se foutent de l’opinion
Gris les enfants diront non
Rouges vos croyances assassines
Rouge comme l’avait vu « Mesrine »
Rouge dans toutes les officines
Rouge est le « Pape » sous acide
Tu te dis ce gars n’est plus pareil
Mais je torture les vers sans conseil
Tu te dis qu’il n’écrit rien d’important
Mais les mots sur mon dos se creusant
Noirs sont mes frères nés d’ébène
Noir excision de mes sœurs, si vilaine
Noir ma couleur est de souche Africaine
Noir point levé pour des jeux pleins de haine
Gris les félons qui de peur nous musèlent
Gris les grelots qui pendent au cou des chaines
Gris les médias qui nous prennent pour des hyènes
Gris ces banlieues qui n’versent plus les étrennes
Vert seront nos verts pâturages
Verts de versets satiriques pleins de hargne
Vert au plaisir de vous lire à chaque page
Vert de vous rendre à vous tous un hommage
Tu te dis alors ce gars il va ou ?
Mais je pense par finir chez les fous
Tu te dis qu’il ne clame rien d’important
Mais les mots, oui les mots, sont pour moi…étonants
SmOoZ
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Tout d'abord, quel bonheur de rentrer dans l'index un autre texte de Smooz!
J'espère que tu vas rester un petit moment
Ensuite, j'ai cherché parmi tout ce que j'aimais, je crois que c'est cette strophe là que je choisis
smooz a écrit:
Tu te dis ce gars n’a plus d’oreille
Mais la souffrance crie toujours pareil
Tu te dis qu’il ne pleure rien d’important
Mais les morts saignent sur mon dos se voutant
(et j'espère que tu ne vas pas finir chez les fous, meme si on peut se désespérer de toujours crier la meme chose, contre un mur qui ne semble pas bouger)
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Joli retour Smooz, j'aime ces textes emplis de sens et sculptés comme des pièces d'orfèvrerie ...
bravo
Vincent
bon texte j'ai bien aimé
t'as pas parlé de jaune comme les epis de blé qui donnent a manger
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Je partage l'enthousiasme de Nicole pour ton retour Smooz!
Et quel retour! Très bon texte!!!
=)
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BRAVO ! ca claque sacrément bien
J'adore le passage, entre autres, cité par Nicole
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trop bon ca !
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Térrible
Sacré retour !!!
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merci et j'en ai d'autres en boite lol
slamicalement
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En effet c'est un très beau texte...c'est relaxant de lire un truc pareil,et surtout tes rimes sont réussis...cool!ça baigne dans mes Vagues
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