Forum Grand Corps Malade et slam

La ligne ou la veine

Sniffer la ligne ou piquer la veine
Voila le vrai dilemme, de celui qui aime
Et plonger dans le délice d’un trip libérateur
En fredonnant tout bas je serais aviateur
Car se sentant pousser des ailes il s’envola
Voyage au delà des pourquoi
Une petite voix l’interrogea
As-tu vu  les ailes déployées
Elles t’emmènent au paradis des  contes de fées

Se retournant sur un nuage il attrapa la queue d’une comète
Et là ce fut intense, quelle fête, mieux qu’en mobylette
La galaxie lui dit l’ami tu es le nouveau prophète
Se sachant alors reconnu parmi ces nouvelles têtes
Son discours sur la cueillette des sauterelles
Attira en masse des nouvelles sans ailes
Bec crochu qui le piquait sans cesse
Et de sa main preste le chassa, le laissant dans la cuvette
Marre de se faire voler la vedette
Mieux valait le tenir en laisse

L’atterrissage prévu mi- juin mie-de pain
Son ventre le tenaillait, mais son foie contrattaquait
Et sa bile ne voulant être en reste ne se retint
Il évacua une fusée, dont la lumière clignotait
La pièce devint sombre et l’odeur alléchée
Il se mit à chier, mais l’avait plus de papier
Fallait songer à retapisser, ou déménager
Puis l’effort de tenir debout s’en mêla
Aller t’il succomber passer de vie à trépas
Toujours est’ il qu’il s’endormit dans son vomi

Matin en dent de scie, il urina sur le parquet
Le soleil pointait sur sa face grise
Des strates creusées, et la tour de pise
Lui sembla alors prête à tomber
Une main généreuse lui tendit un express serré
Il jura plus jamais, aviateur quel métier
Demain ou un autre jour en juin
Se laissera-t-il tenter pour un voyage organisé
En cars et a ses frais
Mais là, il se dit j’aime cette odeur des foins
Décidément juin, quel début d’été mouvementé