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Enterré
Enseveli
Étouffé l’âme
En un éclair,
Voir disparaître l’étincelle
La conscience sociétale remplace la conscience monétaire
Le pouvoir d’achat cautionné est mis en probation
Il se fait malmener par les dons à nos frères
Mon amer se tue à vouloir dire tu me touches…
Tu me tues - tu me tuméfies de douleur
Haïti en pleurs
Je sens dans mon ventre ta poussière blanche et rouge
Je sens dans mes narines
Ta désolation de soufre
Un délire… expiatoire m’emporte!
Ce drame t’appartient,
Mais il m’ébranle
Je le fais mien pour te le rendre
Cet état émotif qui me traverse
Le temps d’un jet de mots que je verse.
Pour ouvrir un demain
Et encore un, plus proche, plus loin
Plus dense, plus leste, enfin…
Un demain…
Même si j’n’y comprends rien.
Rien que l’amour d’une fleur et d’un olivier, pour l’éternité.
Ton demain, j’n’y comprends rien.
Mais, ensevelie sous les concepts, je tiens ta main.
2010 (janvier)
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haiti nous rapelle que la solidarité peut faire changer notre regard sur la souffrance , le desespoir, l'elan de generosité est deja un signe fort
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Haïti.. Tant de misère....
Très bel écrit. En peu de mots la souffrance, l'impuissance, la main tendue, l'espoir
(ta signature est de toi? elle est très belle)
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Salut Deux Rives, je retrouve cette dimension quasi mystique qui caractérise Pierre. Quand les images parlent, quand l'imaginaire s'envole pour regarder d'en haut la peinture du poète ... Haïti quelle humilité devant un tel drame, quelle impuissance, tes mots sont justes Deux Rives ...
merci
Vincent V
Merci Nouga et Nicole.
Comme souvent, et comme plusieurs d'ici sans doute, j'écris sous le choc émotifs des choses dont je suis témoin, de près ou de loin, autour de moi... (parfois en moi)... Parfois j'ai alors le sentiment de l'imposteure... je ne veux pas m'approprier les histoires des autres... mais je les vis si fortement. Alors j'assume, mais je leur rends. C'est la moindre des choses... C'est ce que j'ai fait pour une pièce de théâtre sur les enfants des rues du Pérou, dont j'ai remis les profits à un organisme de terrain... Sinon, comment aurais-je le droit de m'approprier leur vécu, leur drame, leur beauté, leur force, si ce n'est que pour leur rendre hommage... mais encore...
Bon, je cesses, je suis dans un élan très sensible, créatif, mais très vulnérable. Alors je choisis un peu le silence.
(et oui, le texte de ma signature est de moi... une phrase qui vous vient et qui vous appaise...)
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"Une bruine fine
Suspend ses gouttelettes au temps qui passe
Avec une lenteur inestimable"
Magnifique .... " lenteur inestimable " ... La solution de tant de problème ... Le temps .. qui fait et défait les choses ...
Vincent
Oui... qui fait et qui défait...
Merci Vincent pour toute cette sensibilité, ces rétroactions, cela fait un bien immense, un baume doux. Merci.
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Ton texte un beau délire de compassion, difficile de ne pas en avoir devant ce peuple qui nous enseigne la résilience.
Aux actualités télévisées, quelques jours après le tremblement de terre, une vieille haïtienne est interviewée au milieu de la rue, avec un immense sourire, elle dit : " Ça me tellement chaud au coeur d'apprendre que plein de monde veulent nous aider !"
Quand on n'a que l'amour...
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De très belles images, tendrement écrit pour ce drame.... BRAVO !!
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