Forum Grand Corps Malade et slam

Hier soir, dans un coin du monde, il y avait une crêperie,
on y trouve peu de monde et la serveuse y est jolie.

Sur la table 8, à coté de la mienne,
est assis un gastronome, que cela ne tienne.
Sa commande est simple, rien de compliqué,
car le plat du jour, il l’a commandé,
mais à la place du poulet vous me mettez du porc,
et au lieu des légumes, des frites, que sais-je encore.

A la table 6, sûrement une habituée,
avec le caissier, elle a longuement plaisanté,
puis a rejoint naturellement une table complice,
qu’elle pris sans qu’on ne lui donne, comme un tour de malice.
Repas pris sur le pouce, un record pour l’office,
presque aussi vite qu’une serviette qu’on plisse.

Près de la terrasse, une table avec quatre filles,
heureuses et plaisantant, amies formant une famille,
de toute la salle, par leurs éclats, on les entend rire,
bruit stoppant le passage sur le trottoir de garçons en délire,
qui, se faisant méchamment brancher, s’enfuirent,
leur orgueil de mâle a du certainement en souffrir.

Une table au milieu faite de douze personnes,
qu’en dire, rien de plus, pas de choses qui détonnes.
Juste une femme qui répond au téléphone,
mangeant d’une main pendant tout le repas,
comme si à sa table, elle invitait une treizième personnes.
Les autres certainement habitués ne s’en émeuvent pas.

Un couple étranger avec leurs deux enfants,
partage ensemble dans la salle, la table du fond.
Ils me semblent par leur accent d’origine germanique,
être Suisses ou Luxembourgeois, voire d’un pays nordique.
Les enfants sont calmes et mangent en cadence,
en fait, ils attentent les desserts avec impatience.

Sur ma table rien de neuf, en plus c’est son numéro,
seul attablé, je scrute les différents tableaux,
notant sur le papier de dessous d’assiette, des vers un peu pipo
écrire en cet endroit, les gens doivent me trouver complètement idiot.
De tout façon, je fais l’andouille depuis que je suis p’tit,
pour me venger, l’andouille, je la déguste dans la galette pour me combler l’appétit…