Forum Grand Corps Malade et slam

Introspection de la saison




L'automne, sublime saison de la mort
Prélude d'un hiver austère qui encore dort
Tu me prive d'un soleil et élève le vent du nord
Qui glace les esprits rongés par leurs remords
Pourtant j'oeuvre avec lui, ma raison s'évapore...

Qu'est-je donc fais pour mériter ces visions
Mais si grandes aptitudes sont aussi ma prison
Je suis née sans étoiles devenant le poison
D'un monde qui ne'tourne pas rond, de ses désillusions...

Les doutes s'évanouissent sous une fine pluie
Qui libère les parfums de cette forêt sans vie
J'entends le râle des âmes, j'exalte les énergies
C'est habillée de larmes qu'avec mes rêves je fuis
Je'suis prête accepter le'destin que j'ai choisis.

Seule avec moi même visant les vices de ma nature
Le'coeur comme un chrysanthème qui fait beau sur la sépulture
Les brûlures d'un passé qui ne'm'a pas eu malgré l'usure
Les tortures qui me'font du bien et la douceur des drogues dures
Les écorchures dans les jointures, le rouge à lèvre sur l'encolure
L'injure de ma culture et un genre d'hiver qui perdure
L'écriture et ses ratures que mes pensées murmurent
Le cash sans fioritures, ma mauvaise humeur qu'on endure
Toujours sans être mature cet'amour malsain pour les fractures
Tant de choses obscures me donne cette texture...
Autant de pourritures qui tentent ma censure...
Toute façon même enfermée je'tranforme l'atroce en acte pur
Ce qui m'amène bien trop souvent,à récolter les points de'suture.

Mais pour ma pauvre défense, la seule chose que je'peux dire
C'est qu'depuis mon enfance en me'forçant je respire
Élevée d'incohérences sur cette planète qui prône l'empire
J'ai vus la démence des hommes et les flingues qui tirent
Les femmes qui pleurent et dansent contemplant d'addiction leur vie qui chavire
L'errance de l'être l'humain en transe qui de peur se change presque en cire...

Alors ne m'en voulais pas si des fois j'ai des drôles de délires
Il faut que je me force un peu, il faut qu'encore je respire
Et au lieu de'partir une nuit, je préfère vous le dire
Et comme là je DOIS partir, je ne vous raconte'rais pas le pire.


EkimoZ