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Un matin je me suis levé et quelques choses n’allait pas
Quelques nappes de brouillards ci et là freinaient mes pas
Embrouillaient mes idées et ma visibilité
J’y ai pas prêté attention j’me suis dit ça va passer,
Mais c’est pas passé ça a empiré les nappes se sont épaissies
Impossible de voir le monde, impossible de le mettre à l’écrit
J’ai beau faire l’innocent, j’me connais depuis qu’j’suis né
Je sais ce qu’il se passe même si je feinte de l’ignorer
Comment parler des autres quand on ne s’estime pas
Quand on pense qu’on ne vaut rien, que tout ce qu’on a et tout ce qu’on est on ne le mérite pas
Je ne veux plus partager mes idées mes pensées,
Je préfère me terrer, m’enfoncer, laisser aller.
L’encre de mon stylo a fini par sécher
Les idées dans mon cerveau se sont fossilisés
Et comme je suis borné je me suis inventé une raison
C’est pas grave, j’écrirais juste pour les grandes occasions
Les mariages, les anniversaires ce sera bien suffisant
De toute façon ça valait rien et personne ne t’attend
Mes pensées ne valent rien et j’n’ai plus rien à dire
Et un soir je me suis couché, j’ai arrêté d’écrire
Un matin je me suis levé avec quelques choses de différent
Des mots, des enchainements…Un drôle de sentiment
Et si je fais l’ignorant, si j’avance tête baissée
Je sais ce qu’il se passe, j’me connais depuis qu’j’suis né
Je me suis mis à penser à mes amis imaginaires
tous mes potes d’artistes une sorte de confrérie sectaire
ou trônent bien sur Renaud, mais aussi grand corps malade
Ben mazué, Orelsan et d’autres camarades
J’aime me croire de leur groupe, dans une autre dimension
Eux balancent des potions moi je distille par perfusion
Là ce jour ils se sont mis chacun leur tour à m’appeler,
J’ai pas voulu répondre, mais ils ont insisté.
Allo Fabien ? Comment ça va ? ça fait longtemps, ce que tu fais est vraiment bien
Il a pris sa voix grave et m’a dit, mais a quel moment on arrête d’écrire ?
A quel moment t’abandonnes, ce qui te faisait plaisir ?
J’lui ai dit arrête Fab, je bredouillais deux trois textes
Il m’ a dit t’as pas l’droit et te cherche pas des prétextes
Puis Ben Mazué a pris le combiné, gêné, il a voulu être conciliant
Il m’a dit je te comprend vaut mieux une rupture heureuse qu’une continuité douloureuse
Mais est ce que rompre c’ est définitif est ce qu’on ne peut pas reconstruire
Je lui ai dit….heu merci Ben , j’adore tes mots ça fait plaisir.
Puis on a toqué à ma porte, j’ai regardé au judas et orelsan était lÃ
J’ai ouvert, il m’a dit « laisse moi t’dire deux trois conneries » j’ai dit «arrête, j’connais déjà »
Il m’ a dit « j’crois qu’t’as fini par faire le tour de ton monde, il est temps de rentrer à la raison »
Je lui ai dit c’est pas basique, pas simple peut être que je veux plus qu’je suis trop con.
Puis Ben a rappelé en me disant : « au fait j’ai oublié de te dire que le taulier aimerait te parler ».
Puis il a raccroché,
c’est mort, j’l’appellerai pas je peux plus l’entendre depuis que le temps, la clope et l’alcool ont saccagé sa voix
J’veux bien lui écrire mais il répondra pas…Bon allez je l’appelle juste une fois.
Salut Renaud, qu’est-ce que tu deviens ?
Il me stoppe et me dit « arrête ça, me sert pas ton baratin »
« Moi aussi j’vais pas bien, j’arrête pas pour autant »
« Soit tu t’accroches coute que coute soit t’abandonne lâchement »
J’ai repris mes esprits et je suis allé courir, je fais souvent ça pour disperser mes idées
J’arrive à semer l’important et ne garder que les futilités
C’est pratique, mais la ça marchait pas, les chiens ils couraient tous avec moi
Même l’autre avec sa canne Impossible de le semer, ils étaient tous là , dans ma tête bien installé
Je me suis dit bon allez, laisse toi aller, juste un instant,
Essaie, on s’en fout t’es tout seul là en courant,
10 km plus tard, j’avais pondu un texte
Sur l’histoire d’un mec qui se cherche des prétextes
Un gars qui s’invente des potes artistes qui l’ont inspiré
Et qui viennent le convaincre de ne pas renoncer.
Je suis rentré, fatigué, j’me suis douché, j’ai mangé
Mais j’me connais depuis qu’j’suis né, je sais c’qui va se passer
Je me suis couché avec le plus narquois des sourires
Et je me suis levé un matin, ‘j’me remet à écrire.
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recap sur la vie antérieure pour faire face a la vie ultérieure
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Bonne cogite.
Si tu cherches à te faire des potes parmi les artistes, il faut rentrer dans le milieu: faire de l'associatif, du bénévolat...
Avec Zébulon, j'ai pu fréquenter tout un tas de gens tel que Timike (Mister Gang), Léo et Marie (Raspigaous), Osmose (derrière IAM)...Et plein d'autres grâce aux backstages.
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Non mais dis donc !!! Et la taulière du forum, et tous tes potes de soirée, ils sonnent aussi !!!
"De toute façon ça valait rien et personne ne t’attend" je m'insurge sur les 2 parties de ce phrase !!
J'espère que le marasme est fini, et que l'encre est revenue, que tu peux rouvrir le store sur "livreur de textes en 10mn chrono !
Bises
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Tu es de ceux qu'on a croisé un jour sans pouvoir les oublier. Alors on s'accroche ici ou là , au fil de tes passages, à tes mots. Ces mots qui nous parlent simplement, sans doute parce qu'il y a là -dedans aussi un peu de nous et de nos ressentis.
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Bien dit, Maya
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nicole a écrit:
Non mais dis donc !!! Et la taulière du forum, et tous tes potes de soirée, ils sonnent aussi !!!
"De toute façon ça valait rien et personne ne t’attend" je m'insurge sur les 2 parties de ce phrase !!
J'espère que le marasme est fini, et que l'encre est revenue, que tu peux rouvrir le store sur "livreur de textes en 10mn chrono !
Bises
Lol, si vous aviez tous sonné à la porte ça aurait été compliqué à écrire ! Mais si ca se trouve il y a une histoire ou en vrai c'est la taulière, la dealeuse aux pastilles jaunes qui a contacté ces potes pour venir me sonner les cloches...ce serait bien son style!
Merci pour vos mots
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Pour se "remettre" à écrire, il faut une motivation, le plaisir pour soi ou pour les autres (aussi), avoir une cause à défendre ou un coup de gueule à donner pour vider son sac.
Il faut, ensuite, un auditoire avec lequel partager tout ça, une oreille un tantinet attentive, un retour intéressant. Sans quoi on a l'impression de faire un "flop".
On peut s'en foutre aussi, mais c'est selon la nature de chacun.
Il fait combien de temps, Ã l'oral, ton texte ?
Bon là , on sent bien que tu as un peu rêvé dans le "virtuel", que t'as lâché l'essentiel. Bien venu au club.
Tu as du talent et tu ne seras jamais célèbre, comme beaucoup. Mais ton talent à toi, très spécifique, c'est que tu crée du lien, même si tu te la pète sur scène, ça fait partie du jeu.
Tu peux toujours courir, faire des marathons, tu n'arriveras pas à distancer ton destin.
Tu peux pas "sauver" tout le monde, mais tu peux apporter un peu de bonheur, avec ta "bonne humeur" quand elle est là .
Tu es une bonne locomotive et moi je peux être un bon Wagon, si on me traîne.
Accroche toi et passe à la vitesse supérieure, au niveau supérieur, pour toi et pour les autres.
Le bonheur ne peut qu'être collectif, tout le reste demeure un leurre !
A plus ! Et merci à ceux qui ont commenté aussi gentiment.
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"L’encre de mon stylo a fini par sécher
Les idées dans mon cerveau se sont fossilisés
Et comme je suis borné je me suis inventé une raison
C’est pas grave, j’écrirais juste pour les grandes occasions
Mes pensées ne valent rien et j’n’ai plus rien à dire
Et un soir je me suis couché, j’ai arrêté d’écrire"
C'est tellement ça, on court plusieurs lièvres à la fois, emporté par le tourbillon de la vie, pro, familiale etc.. on compense avec du sport pour exulter d'une autre manière, mais on a perdu ce plaisir d'écrire et de partager, ce truc qui permet de garder le recul sur sa vie et d'échanger, on se terre comme tu le décris si bien, perso je n'en suis pas là mais content pour toi !
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