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Bonjour
Le second roman dont j'avais envie de vous parler traite d'un tout autre sujet, mais se situe dans la même période historique.
Il était lui aussi soumis à la confidentialité.
Erika Sattler - HERVE BEL
À paraitre le 26/08/2020
Ce roman nous donne à voir la 2e guerre sous un autre angle. Et cela sous 2 aspects différents. Le premier est géographique. On connais tous très bien l'histoire de cette guerre, la résistance, le débarquement. Mais on connaît beaucoup moins bien l'histoire du front de l'Est. Même si ce n'est pas le sujet de ce texte c'est dans ce contexte qu'il se situe et rien que pour cela il vaut la peine d'être lu. Ce n'est pas un cours d'histoire, mais il éclaire le sujet. L'autre aspect est le fond même du sujet. Le point de vue allemand nazi. Pas de façon générale, mais personnelle et intime. Là, il n'est pas question de valoir la peine d'être lu. Ce livre vaut le plaisir d'être lu. Il est riche, subtil, ambigu, insaisissable. Il nous mène à voir l'humanité de son héroïne qui au premier abord nous fait frémir.
Erika est un personnage impossible, l'incarnation de tout ce qui nous fait rejeter ce pour quoi elle s'est investie. Et on en vient sinon à la comprendre, tout au moins à l'approcher suffisamment pour comprendre comment elle en est arrivée là. Avec elle, on est toujours sur le fil du rasoir. Et il convient d'oublier celui d'Ockham, car avec elle rien n'est simple, rien n'est économe. Il convient au contraire d'ouvrir au plus large son esprit.
Il n'est pas question dans ce texte de chercher à vous faire changer d'avis, mais d'ouvrir votre esprit pour voir cette histoire de façon plus large. Et si Erika réussit quelque chose, c'est bien de nous poser des questions sur l'écriture des vainqueurs.
A+JYT
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J'ai pris par hasard à la médiathèque"le gang de la clef à molette" d'Edward Abbey livre de 1975 qui ressort.
Ode à la vie libre et à la beauté du fleuve Colorado, brulot anti capitaliste et écolo (les personnages font sauter des ponts et brûlent des panneaux publicitaires). Extrait à propos du pont éventré: " Le pont n'était plus là. Les fragments ratatinés encore scellés de chaque côté dans le grès du canyon pendouillaient l'un vers l'autre comme deux doigts flasques caressant l'idée de se toucher mais manquant de volonté pour le faire."
Superbement écrit !! Je tente de lire moins vite que d'habitude, et CdeC il me reste encore 450 pages pour me régaler.
C'est donc en 75, et les fossés sont déjà plein de détritus, mais pas encore trop de plastique, l'auteur parle "seulement" de boites de conserves et de bouteilles cassées, autres temps.
"La nature offrait jadis un mode de vie plausible, dit le docteur. Aujourd'hui, elle assure la fonction d'un asile psychiatrique. Bientôt il n'y en aura plus (il sirota son bourbon on the rock) Et la folie sera universelle."
Ecrit en 75, donc... je crois qu'on y est, la folie est universelle. Edward Abbey, mort en 89 porté au milieu du désert, et enterré par 2 amis dans un endroit secret . "Pas de trace, pas de totem, pas d'adieu", n'aurait pas aimé notre époque, il me semble.
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l'histoire est malheureusement un éternel recommencement
quand c'est en bien tant mieux
mais c'est souvent en pire
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je te conseille ce livre,j'ai pensé directement à toi dans la façon de faire une révolution avec des potes
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Thanalie a écrit:
la lecture , c'est Super ...
Tu pourras partager tes lectures avec nous dans certains topics.
Je le fais, mais j'espère t'y voir aussi
En ce moment je lis "les lionnes" de Lucy Ellmann, pavé de 1015 pages sans paragraphes (à part une 1ere parenthèse à la page 114 pour parler d'une vraie lionne et de ses petits)
Sinon,la même phrase se poursuit tout au long du livre, les pensées du coq à l'âne d'une mère de famille qui parle de ses enfants, de son cancer, de la marche du monde, de ses copines, et je pense à Cline car j'ai presque envie de le lire à voix haute, il me semble que ça pourrait faire un monologue de théâtre.
Il y a une répétition de "le fait que, le fait qu'il, le fait qu'elle" qui est un peu usante au début, mais le fait est qu'on s'y fait
Je suis fascinée par l'écriture, et j'en ai pour quelques soirées à me délecter
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je lis la gouteuse d'Hitler
ces Allemandes engagées pour tester la nourriture car il avait peur à l'empoisonnement
çà décrit bien le malaise cette peur continue
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Nicole, tu as raison, je viens de lire des extraits, ça me parle bien, cette écriture. je pense que je le lirai après ce que j'ai déjà à lire.
J'ai aussi entendu parler de la Gouteuse d'Hitler. Ca donne aussi envie de le lire.
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Une rubrique toujours aussi agréable à lire!
Ma dernière lecture: "Au paradis des manuscrits refusés" de Irving Finkel. "Drôle et décalé, un hommage aux oubliés de la littérature", comme le dit Sud-Ouest. Beaucoup de sourires me sont venus et je sais déjà que je le relirai avec le même plaisir.
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ça donne envie, merci de vos partages !
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(c'est pas pour faire de la pub pour instagram, c'est juste que j'ai posté la photo de nos livres pris à la médiathèque et que c'est quand même impressionnant, lol, et encore il manque "des souris et des hommes" de Steinbeck, joliment illustré par Rebecca Dautremer dont on voit juste le coin à gauche) https://www.instagram.com/p/CG-uMJqlE-t/
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J'ai pensé à toi à la médiathèque je suis tombée nez à nez avec "entretiens avec un vampire" de A Rice que je n'ai jamais lue, j'ai pris le livre qui fait partie du tas
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J'ai terminé "les lionnes" dont je parle plus haut.
Très bien, mais très long quand même.
Il restera pas mal de choses dans ma tête, il touche juste souvent, mais il n'aide pas à garder le moral, il dénonce le massacre des améridiens, les pro-armes et les dégats qu'ils font, les pollueurs et le monde tel qu'il va (très mal)
j'attaque en plus léger un policier ce soir, le 3eme de Camillia Lackberg
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J'ai explosécde rire "Sanders cracha dans sa paume et le contremaitre fit de même, puis ils scellèrent leur accord par une poignée de main solide."
autres temps, autres moeurs, autres gestes barrières
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Je suis en train de finir "Kennédy et moi" de jean Paul Dubois que je ne lis pas depuis longtemps mais dont j'aime beaucoup le style, les personnages humains qui me parlent, et le vocabulaire riche
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J'ai entendu quelqu'un parler de son amour pour le style descriptif de Jean Echenoz sur france inter, je ne l'avais jamais lu, je viens d'en prendre quelques uns, et en effet, par exemple "(...) une déclivité plus abrupte, presque un à-pic borné par un bosquet de chênes verts en contrebas duquel, par vent favorable, un torrent invisible donne des nouvelles assourdies de son cours." (caprice de la reine)
Je suis en train de lire "L'hiver indien" de Frédéric Roux, pour l'instant je le trouve vraiment excellent
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