Forum Grand Corps Malade et slam

La bourse montre la honte.

Eh Ducon ! Est-ce que t'as vu ce qui se passe dehors ? Les souvenirs de nos vieux pleurent et crient de plus en plus fort. - Tu les entends, ceux et celles, chantant encore le même thème ? -
Ne fais pas trop le malin, tu fais trop confiance au système. - Les puissants creusent, pour nos enfants, un cruel et sale chemin. - Pense bien qu'ils préparent, en coulisse, une boucherie pour demain. - Dans la balance tout est biaisé, écrit dans leur carnet de bal. - Ce système encrasse nos gosses, les prépares à crever sous les balles.  -
Ducon y'a pas de bon côté, on s'ra tous dans le même panier. - T'inquiète pas, personne ne sera oublié. - Qu'on vive sur le même sol ou dans des pays lointains, - C'est l'odeur du pétrole que l'on sent, et l'argent a le même parfum. - Les plus forts ont décidé de prendre de plus en plus de place dans le monde. - Les faibles ont toujours tord, c'est bien la guerre qui gronde. - Le système se moque des Hommes, il a ses seules ambitions. - L'humanité est en travaux et empreinte trop de déviations.

Eh Ducon ! Tu vas faire comment ? Dis moi mon con, on va faire comment ? - Est-ce que les humains vont laisser faire ça ? Est-ce qu'ils vont jouer leur rôle ? - La machine de guerre s'est installée. Est-ce qu'on reprend le contrôle ? - Est-ce que nos gamins vont se réveiller et faire quelque chose ? - Ou rester les pieds dans le béton, en attendant que les bombes explosent ? -
Aucune raison de te rassurer, mon con, l'Homme a, bel et bien, la rage, - Même si, parfois, il singe le sage. - Il nourrit la haine  et la peur de ses frères. - Il y a quelque chose de pourrie dans cette atmosphère délétère. - Il y aura des jours sombres, de quoi être inquiet. - L'avenir perd de son sens dans cette ronde de banquiers. - Ce sont les entreprises qui décident de produire à la pelle, - Pour des marchandises qui finiront à la poubelle. 

Eh ! Mon con, on va faire comment, tu peux le dire ? - Il faudra que tous soient détestables, on pourrira l'air qu'on respire. - C'est une voie sans issue, enfin ils essaient de nous le faire croire. - On va tout droit à la catastrophe dans cette fuite sans espoir. -
Eh ! Mon con … Tu vas faire comment ? Dis moi, mon con, on va faire comment ? - Tout là-haut, avec leur portefeuille bien garni, - Est-ce que les grands sorciers ont entendu des voix des insoumis ? - Dans la mire  des révoltés, il y a de plus en plus de têtes. - C'est sûr que, demain, on ne va pas être à la fête. -



Mon p'tit gamin d'amour, mon poto, mon ami Montaigne. - On va pas les lâcher, on va s'acharner, rappeler  l'histoire, les  cheveux blonds, les chemises noires. - On laissera  rien, on  se battra pour le bien,  la justice portée en étendard. -
Mon p-tit gamin d'amour, mon poto, mon ami Montaigne. - T'as plus le temps pour les sottes querelles. - S'ils veulent nous détruire, nous, on  résistera, on répondra à l'appel. - Il faudra de l'utopie, imaginer un nouveau monde. - Faudra du courage pour éviter le carnage. - Faudra remettre les points sur les i et les barres aux T, - Leur dire que tous les humains ont un cÅ“ur. - Pas se laisser ballotter et se remettre au labeur. -
Mon gamin d'amour, mon poto d'aventure, - Il est des jours où je ne peux pas faire à ta place. - Les anciens ont payé cher pour pouvoir se regarder dans une glace. - J'ai fait des erreurs et connu le chagrin. - Il faut peu de chose pour faire basculer ton destin. - Je te l'dis camarade, faut réagir à temps – Chanter notre refrain à tous les temps. - Faire la révolution contre l'argent. -  On a plus le choix, c'est urgent. - Virer les banques – Passer le carsher et mettre des bombes désodorisantes. - Des bombes désodorisantes pour les odeurs des riches qui se la raconte, prennent la place des gentils, créent les paumés de la vie. - Chez ces gens là, monsieur, on aime pas, on compte.

Mon p-tit gamin d'amour, mon poto, mon ami Montaigne, - P'tit frère, putain, on va le changer en bien ce monde. - On va se serrer les coudes et se tendre les mains. - On pourra rien faire sans toi, si t'y crois pas. - Faudra se parler, se découvrir, s'apprivoiser. - On va rien lâcher. - On va s'aimer. - Y'a les copains et les copines, les cousins les cousines, les frères et sœurs du lointain. Y'a les gosses perdus, les gamines exclues et puis les crève-la-faim. Y'a les papys et les mamies qui ont appris de la vie plus que des livres, que les ennuis n'empêchent pas de vivre. -
Faut donner pour recevoir, partager pour être aimé – Il faut y croire pour garder l'espoir. -
Viens gamin, mon poto, on va changer le cours de l'histoire. - On va rien lâcher. - On laissera personne sans lendemain et on oubliera la gloire. - On va rien lâcher.

Dernière modification par Daniel de Blanc-Mesnil (07-12-2018 21:01:51)