Forum Grand Corps Malade et slam

La crise économique de nos pays riches, nous fait oublier ces guerres qui m'ont inspirés ce texte.
J'ose espéré que cet oublie des grande puissance permettra enfin aux peuples de trouver le moyen de de nouveau tendre la main.

A+JYT

Sekaijin, je me souviens de ce texte, n'a t il pas eu une autre mise en page ??? sur l'ancien forum ??? ou je me trmope de texte ?? Sékaijin, ton texte est fort, les mots sonts durs ... mais tellement plein de générosité .... Pourquoi le prix à payer pour la paix est si élevé ???
Merci Sekaijin
Vincent V

j'ai le souvenir d'un texte avec une mise en page verticale, façon "poeme". Ici il est en page façon lettre et je trouve que cela lui va mieux ... je l'imagine avec un émetteur, un destinataire, une date, un entête du genre " Mon trés cher frère " ... et en bas un nom , une signature ... quelle superbe lettre, quel beau texte
Vincent V

sekaijin a écrit:

Mon frère mon ami que j’aimerais que tu saches combien je saigne des bombes que ma main t’inflige. Mon cœur se dessèche à la mort de tes enfants. Car tes fils plus que mes fils sont mes enfants. Et je me meurs de ne pouvoir retenir cette main qui ne croit qu’à la vengeance. Qui ne connaît qu’une seule réponse au déluge de mort que ton armée nous inflige. Que j’aimerais te voir un jour et t’inviter à ma table. Regarder nos enfants jouer dans le jardin. Car je ne peux imaginer que nous deux, enfants de cette terre nous ne puissions êtres semblables. Je sens en toi cette blessure qui te déchire. Je sens en toi mes enfants vivre mais aussi mourir. Et j’entends d’ici, ton cri de rage de ne pouvoir retenir ce bras qui ne connaît qu’un langage en réponse aux bombes que ma main t’apporte.
Mon frère, mon ennemi, aide moi à couper cette main, aide moi à reverdir ce jardin, aide moi à vivre parmi les tiens, car je le sais tu n’aspire qu’à vivre ici. Tout comme moi, sur la terre où sont prises tes racines. Aide moi car à chacun de mes fils, tes enfants, qui disparaît, c’est toi et moi qui mourons un peu plus ensemble.

A+JYT

Très beau texte!!!
Je ressens bcp de même chose dans celui çi.

On peut juste pleurer, je crois...
Pour l'espoir, j'ai des doutes...............

Oui, Sekaijin, je me souviens parfaitement de ce texte. Pourquoi ... Pourquoi au nom de quels Dieux les hommes peuvent ils se faire la guerre ? Pour une terre qu'ils , qu'on pourrait partager ... Merci de l'avoir remonté, merci
Vincent

Ce monde renforce mon dégout pour la nature humaine.
Un monde aux sociétés soit disant civilisées déshumanisées et sponsorisées...

Je relis ce texte et le trouve toujours aussi beau dans son écriture.
=)

Les hommes se déchirent entre eux même pour un petit bout de pain...c'est ça qui est vraiment dommage...et bien sur c'est la loi du plus fort...joli texte!

Bonjour à tous, enchanté Alex. de passage sur le forum et aprés avoir lu ton texte je me suis souvenu d'une histoire émouvante qui a sa place ici où l'édifiant Gandhi est cité. Ce père de famille a changé un drame personnel, s'il en est, en un geste d'amour universel qui raisonne encore quand la balle a fini de siffler.














LE GESTE D'UN PALESTINIEN SAUVE DES VIES ISRAÉLIENNES



Par Marc Henry, correspondant à Jérusalem du Figaro
jeudi 10 novembre 2005, par : Rédaction Enfants de (la) Palestine,
Ahmad, un enfant de 12 ans, a été tué par des soldats israéliens. Son père a décidé de faire don de ses organes.

« J'ESSAIE DE RESTER un être humain. » C'est par cette phrase touchante de simplicité qu'Ismaïl al-Khatib justifie la décision la plus douloureuse de sa vie. Ce père palestinien a accepté de faire don des organes de son fils de 12 ans, Ahmad, tué la semaine dernière par des tirs de soldats israéliens à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Malgré ce tragique coup du sort, il s'est refusé à succomber à la haine et à la vengeance. Il a au contraire permis de sauver les vies de ceux qui sont censés être des « ennemis ».


Six Israéliens, cinq enfants et une femme, ont reçu le cœur, le foi, les poumons, les reins de celui dont le seul crime était d'avoir joué dans la rue avec un fusil en plastique, comme de nombreux autres garçons, le premier jour de la fête de l'Aïd al-Fitr marquant la fin du mois de Ramadan. Le prenant pour un « terroriste », des soldats ont tiré sur lui, le blessant grièvement à la tête et à l'abdomen. Un porte-parole militaire a exprimé ses « regrets ». Selon lui, les soldats ont cru avoir affaire à un « terroriste » armé, car l'enfant se trouvait à plus de « cent mètres » d'eux, dans un secteur où une patrouille à la poursuite d'islamistes venait d'essuyer des tirs.

Transporté à l'hôpital Rambam de Haïfa, dans le nord d'Israël, Ahmad est mort le week-end dernier. Les médecins ont demandé aux parents l'autorisation de procéder à un prélèvements d'organes. « Je me suis rappelé à ce moment là que mon frère, qui souffrait des reins, est mort parce que nous n'avions pas trouvé de donneur à temps », explique le père. « Peu m'importe que ses organes soient greffés sur des Israéliens ou des Palestiniens. Dans notre religion, Dieu autorise ce genre d'opération pour sauver des vies, quelles qu'elles soient », ajoute le père, qui a consulté au préalable les autres membres de sa famille ainsi que le mufti de Jénine.

Pour lui et pour son épouse Ablah, cette décision a également une valeur symbolique. « C'est aussi un message de paix. Que les organes de mon fils aient été greffés sur des Juifs, des Druzes ou des Musulmans n'a pas d'importance. L'essentiel est de faire comprendre au monde qu'il faut arrêter de tuer des enfants », a ajouté ce père en deuil. Effectivement, en Israël, l'espoir renait pour Samah, une filette de douze ans d'origine druze, qui a reçu le cœur d'Ahmad après cinq années d'attente et d'angoisse.

« C'est un vrai geste d'amour. J'aimerais que désormais la famille qui a accepté de faire ce don considère ma fille comme la sienne », a proclamé son père Riad Gadban, originaire de Galilée. Le foie a été greffé sur un bébé de six mois et une femme de 56 ans. Deux petits garçons de cinq ans et une fillette de quatre ans ont reçu les reins et les poumons.

Cette affaire a suscité beaucoup d'émotion en Israël. Ariel Sharon a fait parvenir ses condoléances à la famille al-Khatib. Le vice-premier ministre Ehud Olmert a téléphoné au père. « Le geste auquel vous avez consenti va contribuer à créer une atmosphère plus propice à la compréhension et à la bonne volonté entre les deux peuples », lui a expliqué Ehud Olmert.

Malgré tout, Ismaïl al-Khatib refuse de céder à toute forme d'angélisme. « Toutes ces félicitations ne doivent pas faire oublier l'acte criminel à l'origine de la mort de mon fils », dit-il. Avant d'ajouter : « J'espère et j'exige que le gouvernement israélien va mener une enquête jusqu'au bout afin de déterminer les responsabilités et de traduire les coupables en justice. »

Dernière modification par Fabien (25-09-2010 20:00:31)

Salut Fabien
Content de te voir passer, j'espère que tu vas bien et que tu écris encore de temps en temps ...
Magnifique histoire qu'il faut relayer dans le temps. L'autre jour, je regardais une émission sur Oradour Sur Glane, un très vieux monsieur qui avait échappé au massacre avait rapporté avec la voix faible de son age que lors du procès des responsables allemands il avait eu de la compassion pour ces gens car 4 ou 5 ans après les faits, il avait devant lui, des gens comme lui, sortis du contexte de guerre et la sordide relation d'ennemi ... "Ils étaient comme moi" ... Et ce Monsieur de demander .. "Si j'avais été conditionné, aurais je pu faire comme eux ????" ...
Car le drame de la guerre et de la mésentente est peut être dans l'éducation, le formatage, les religions même ???
Vaste sujet, merci d'avoir remonté ce fait, la générosité et la lucidité de ce Papa ...
Vincent V

merci

et merci encore.

pourquoi faut-il tant de tragédie pour qu'on découvre de quoi sont capable les hommes pour leurs frères ?

A+JYT

Je suis triste que l'actualité réveille ce texte.

Que de raisons d'être triste encore aujourd'hui!...
Merci pour ce magnifique texte qui atteste aussi, comme le témoignage relayé par Fabien, que les êtres humains sont capables de tendre la main. Les actes de violence, de haine pourraient nous faire douter de l'humanité. D'autres actes, de solidarité, de fraternité attestent de belles valeurs partagées.