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28 Août 2016
Chers amis,
C'est l'angoisse du temps qui passe qui nous fait parler du temps qu'il fait.
Cette nuit là , j’sais pas ce qui m’a pris, justement je lui parlais,
L’inspi’ est venue et je me suis mis à écrire.
J'ai posé quelques mots, assemblé quelques rimes, sans véritable but ou ligne de mire.
Laissez moi vous faire une démo, ce n’est pas le moment de pâlir.
Ecoutez ça sans me juger, ensuite vous retournerez à vos délires.
J’voulais que pour une fois vous sentiez que je suis heureux,
Mais, j’me doute bien que pour mentir il faut être talentueux.
Moi, si j’me défoule dans mes lyrics, c’est parce que je suis malheureux.
Slamer c’est + une façon de vous regarder droit dans les yeux,
C’est + la rançon d’un mois d’août passé à parler, à être peureux.
Ça commençait pourtant bien à Lisbonne,
Là -bas on pensait même déjà à London…
Mais lorsque j’essaye de vous retranscrire tous ces paysages,
Il y a comme une grosse tâche d’encre qui s’immisce en milieu de page.
L’Albatros, l’aquarium, la pizzeria ; j’en ai gardé quelques snaps
Mais de ce voyage tout le reste m’échappe…
Une masse noire de plus de 45 centimètres m’empêche de voir,
Elle rend bien triste cette lettre et m’empêche d’y croire.
Un seul sourire vous manque et tout est dénué de sens.
J’ai vu frapper la malchance…
« Rien n’est grave sauf la mort et la maladie »
J’ai vécu cette nouvelle qui nous a tous refroidis.
Et puis…
Vous savez, avant je n’attendais que le dessert,
Maintenant, je savoure chaque instant, c’est + que nécessaire
Car il ne sera peut-être plus là pour mon 18ème anniversaire,
Pour lui nous on sera toujours là , c’est à ça qu’on sert
En toute sincérité, je vous confie ces vers
Car il a passé chaque instant à orchestrer ce mélodieux concert.
Qu’il souhaite voir perdurer, à la suite de son odieux cancer…
Pendant ce temps, je slam ; effectivement, je pars dans tout les sens,
J’ai ma trame, les idées fusent à temps, de partout et sans véritable cadence,
Y a un fil conducteur c’est que le tout finit par être triste
Aujourd’hui, j’ajoute le numéro 7 à la playlist.
J’prends le stylo, les syllabes deviennent des faux
Elles emportent les maux, évitent le chaos.
Quant à mon père,
J’espère qu’il ne souffrira pas trop, avec la chimio,
J’espère qu’il luttera pour que ses abdominaux n’finissent pas KO.
Ma mère craque, je vide mon sac, j’claque tout ce que j’ai sur la conscience.
J’passe à l’attaque, l’inspiration est aussi simple qu’une relation longue distance.
Je joue à être ironique, elle s’en branle et me nique.
La vie, elle impose son avis, me tombe dessus sans préavis.
J’crois y avoir mis du sens mais quand j’me relis
J’vois que l’ensemble est bancal, c’est une véritable chienlit.
Avec le temps, je m’aperçois que ça n’a plus aucun charme
Que ma production initiale, il n’en reste que des traces,
A travers quelques larmes, j’constate que bien trop vite le temps passe.
Au départ, j’voulais juste vous écrire un texte heureux, mais j’baisse les armes.
Ce n’est pas vraiment l’heure,
Eux ne peuvent pas le comprendre.
« A table », je dois déjà vous laisser !
Faut que je descende passer un moment agréable, en famille.
J’vais poser quelques vers avant d’y aller, vous expliquer pourquoi j’ai voulu slamer.
Je vous le dois bien, après tout cette lettre est pour des amis.
J’en connais parmi vous qui ont beaucoup subi à cause des erreurs
De certains qui ont dit la vérité parce qu’ils vous respectaient ou avaient peur,
Et ont fini par causer des peines de cœur,
Si j’remplis chaque espace jusqu'à ce que ma feuille soit pleine
Puis si j’passe du gribouillis à une passe de rédaction,
Car crois-le ou non, il a fallu travaillé mes rimes pour en arriver à cette diction.
Ce n’est pas pour que tu éprouves de la compassion mais pour que tu relativises.
Il y a toujours une personne qui s’enlise dans la merde, qui tise bien plus que toi.
A ce propos, « merde » c'est peut-être le mot que tu cherchais pour qualifier ce que je fais,
Et peut être que je perds mon temps à raconter tout ces faits?
Mais essaie juste un instant de te poser et d'écrire,
Et tu verras par toi-même que ça peut engendrer du plaisir.
Le slam t'incite à trouver la bonne déclinaison vocale,
Afin de sortir la poésie des situations même les plus animales.
Alors je gratte chaque mot pour découvrir ce qu’il y a en-dessous,
Le soir, j'analyse les phrases parfois jusque tard dans la nuit,
Dans des phases d'évasion qui me sortent de l'ennui.
Et puis j’enregistre mes textes, pour voir ce que ça donne,
J’essaye de ne pas trop en faire des tonnes,
J'fais pas ça dans un studio mais avec mon vieux micro casque à deux sous.
T’entends bien que le son est bof,
Peu importe, mon flow est mou mais dans le fond je m'en fou,
Le slam est venu à moi et c'est ma thérapie pour ne pas devenir fou.
https://www.youtube.com/watch?v=AhZ1uJD6pAI
Greg
Dernière modification par Grecota (08-07-2017 16:31:46)
Hors ligne
07 Juillet 2017
"CA VA MIEUX?"
Quand je suis solo, je retombe dans mes travers,
J’y vais mollo, me calme grâce à une hécatombe de vers.
J’ai trouvé pas mal d’aide dans l’écriture, c’est mon addiction.
Au beau milieu de toutes ces ratures, un remède à ma frustration.
Il y a quelque chose qui passe par l’écrit.
Cela me rassure.
Il y a quelque chose qui passe par les cris.
Je vous l’assure.
Tout est si sombre, je ne peux le croire,
Dans toute cette ombre, je broie du noir.
Un coup d’oeil dans le rétroviseur,
Jusqu’à un certain seuil, un brin rêveur!
Sans bague, sans blague… Un oxymore, vivant.
Remords, regrets… Des torts, du vent.
-
L’herbe est plus verte ailleurs. Oui, ailleurs...
Et nul part ailleurs. Triste, d’ailleurs...
L’esprit en miettes, par tout temps fondre en larmes.
Dans ta tête, le bruit constant d’une alarme.
Je m’entête, te le répète, quoi qu’il arrive tout ira bien.
Tu t’inquiètes, mais en fait, ça a toujours été ton quotidien.
Jamais tu ne liras:
C'était une bonne mère, mais je l'ai délaissée,
J'avais cette manie, de la laisser penser.
Mais plutôt tu verras:
Maman, je ne trouve pas les mots pour te consoler,
Je t’aime, je voulais que tu le saches… Et suis désolé.
Moi, j’suis ravi d’avoir mis ma life entre parenthèses.
Parce que tout ce dont j’ai envie, là , maintenant, c’est que tu t’apaises.
Actuellement la vie nous baise: une dérive sans consentement.
C’est pas des foutaises et cela arrive bien trop hâtivement...
Tu sais j’ai grandi, appris énormément de ta maladie,
A mon avis sur ton avenir, on ne s’est pas encore tout dit.
Au fait en maths, bah j’ai enfin pris un 10,
Je remonte le précipice. Et pour ça j’voudrais qu’on s’applaudisse.
S'te Plait dis moi si quelqu’un l’aurait prédit,
Réponds moi si TOI tu l’aurais prédit!?
Et oui, rien ne présageait qu’on en serait là aujourd’hui, butés et acharnés.
Personne ne s’en doutait, mais putin l’on a réussi à inverser la tendance qui se dessinait!
Moi validant ma première année de DUT en été,
Toi terminant une nouvelle chimio et continuant à lutter.
Rêve éveillé…
Tu as hérité d'une victoire méritée.
Reste éveillé...
Y en a d'autres à aller chercher!
Mais oui, allez, sois pas timide, modeste; viens qu’on s’applaudisse!
On le mérite, on est des boss, il m’semble.
Rien de pire et pourtant l’on en a fait du chemin, ensemble.
Ces derniers temps notre complicité s’est montrée si salvatrice...
Maintenant je t’en supplie, savoure TOUS nos instants de rigolade,
Bavarde sans repli et permets-toi quelques escapades.
Tu sais, petit j’me suis inspiré de Grand Corps Malade,
Résultat des slams juste en dessous; une petite ballade pour toi Papa Malade.
Plus de tabou entre nous, voici ta dose de morphine ou devrais-je dire de réconfort,
Des mots sans épine pour le plus fort de cette olympiade.
un beso, plutôt? Poisson, croco puis tyrannosaure...
Décidément, tu ne cesseras donc jamais de nous surprendre, d’écarter nos pensées maussades.
De Quatre courageux garçons le géniteur,
On attend quoi pour le lui avouer? Vous savez bien que c’est le meilleur.
Un type pour sa famille dévoué, fréquemment au rendez-vous, toujours à l’heure.
Mon talisman protecteur; sans artifice, sans aucun leurre.
Un diamant de grande valeur, taillé par les sacrifices… Et les frayeurs!
Un slameur en or, un auteur, un orateur,
De beaux discours l’inspirateur, l’instigateur, le compositeur.
Un observateur, un fonceur… D’espoir porteur!
Mon chauffeur, facteur, professeur,
Mon docteur, interlocuteur, dépanneur,
J’crois qu’il fait tout, p't'être même radiateur, congélateur ?!?
Papa,
Mon esprit incendié, tu as calmé mes maux, trouvé les mots, l’extincteur,
Par le temps étouffé, bon blagueur tu nous a fait le bruit du ventilateur.
Quand tu vois qu’on se noie, tu te transformes en nageur, en héros, en sauveteur.
Après les cours en déprime, tu te proposes à l’apéro d’être mon confesseur,
Et parfois je peine à respirer, mais chaque soir tu es mon oxygène, mon inhalateur.
Il n'y en a pas deux comme toi, y en a qu’une*…
Tout le monde te connaît chanteur et enchanteur,
H24 de bonne humeur, médiateur, relayeur,
Haut en couleurs, maniaque de classeurs, nous demandant d’être toujours à l’heure.
(Et j’en passe!)
Sur ta famille un véritable veilleur,
A toutes les fêtes, à table dans le bonheur….
Espérant que l’on commence ces festivités de bonne heure.
(Jamais on ne s’en lassera!)
Mon padre, c’est pas un lâcheur;
Plutôt A la Enrico, un donneur au grand coeur,
Plus tôt, Alain Encoh vous a sans doute déjà rendu plus d’une faveur...
Mais il est d’une rare pudeur, plein de si justes valeurs.
Parfois dragueur, charmeur, séducteur... Et c’est tout à son honneur,
Mais il reste assez humble avec les frimeurs.
(Et croyez-moi, patient avec les dormeurs!)
Des parties de UNO libératrices ou il se montre assez râleur,
Contre cette Béatrice qui joue à deux à l’heure...
(Ahlala… Toujours si speed…)
Dans sa vie, il fut vendeur et formateur,
Charrieur et ricaneur,
Certes pas bricoleur, mais très doué sur Twitter!
Et dire qu’au début tout cela lui faisait si peur (^_^)
De mes émotions le capteur,
De mon chemin le curseur,
De mon ascension le stimulateur.
Par sa gentillesse… Et sa grandeur.
Respect. Toujours le bonjour à l’éboueur, au balayeur.
Chômeur, puis en sueur car chargé de bien trop de labeur...
Pas en paix 3 ans plus tard; mon vieux rebondit, redevient travailleur.
Bah ouais je vous l’avais dit, c’est tout sauf un branleur!
Aussi, c’est pas vraiment un compétiteur, il est plein de douceur,
A la fois acteur et spectateur, on peut dire de nos vies l’un des réalisateurs.
Ah si, dans l’arène scolaire tu le verrais… Un véritable gladiateur,
Qui ne connaît pas mon reup, pour ses coups de gueule contre les pseudo inspecteurs.
Ses coups de pressions envers les dépressifs examinateurs,
Et enfin tous ces magnifiques discours de tolérance dont il fut le prêcheur.
Raccompagne mes potes en voiture,
M’achète des paires de Nike aux belles coutures,
Me rend Déter en cas de coup dur,
M’apprend à ne pas fréquenter les ordures.
On l’a connu imitateur, devant le foot commentateur,
On l’a vu brocanteur, pour nous nourrir très bagarreur,
Papa c’est un conteur, auprès des petits il fait un malheur,
Faut dire qu’il a de l’expérience, cela ne date pas de tout à l’heure!
En cas de tracas; ne punit pas à la moindre erreur,
Sait si bien prendre de la hauteur,
Ne pas se comporter en dictateur,
Dans tous les cas; s’illustre comme un équitable instructeur.
Un penseur, disons… Dans la tiédeur.
Ne s’exprime que si cela a un sens éducateur,
Pas un radoteur ou un gaffeur,
Il trime pour que sa parole garde une certaine innocence, ça lui tient à coeur.
Souvent scotché devant le téléviseur,
Nous a offert en bagnole de son côté accrocheur,
A été et restera notre éclaireur,
Par ses actions, mon guérisseur.
De bien heureux évènements le catalyseur,
Il fut speaker, organisateur, annonceur...
De nos prisons visiteur, délivreur.
Il a su à la maison engueuler des livreurs.
Comment fait-il, jamais rancoeur ne l’effleure,
Il a dû longuement ramer pour éviter cette haine ancrée dans les moeurs.
Ma maison en ce moment, c’est un incubateur.
Plaît-il, perso je suis comblé et peper, à titre indicateur*
*(indicatif, je sais… Mais c’est pour la rime en eur, j’trouvais pas, j’commençais à m'énerver et à paniquer, pour un rien… En fait je ressemblais à mon super père pour l’anecdote!)
Non fumeur, jamais de liqueurs,
Dans l’estomac une masse cancéreuse appelée tumeur.
Qui provoque tant de douleurs, de pleurs…
Ne pas avoir peur du temps qui passe à l'extérieur.
Ne pas se morfondre dans un malheur intérieur.
Surmonter la stupeur, les sentiments dévastateurs.
Affronter la chose avec le plus grand des courages.
Écarter les nuages et interrompre cet orage,
S’il faut on fera appel à des sages.
Juifs, Musulmans, Catholiques, Bouddhistes...
Cette unité, sans honte, que je défends fièrement...
Crois moi j’en connais plus d'un de chaque qui prie pour toi au firmament,
Afin que ton état se stabilise un long moment.
ON EST L@. Sur ta radio, ton écho, on remet de la couleur.
Dans la joie on demeure, il se dit que y a de l’espoir, que y a du mieux dans ce secteur...
Et puis tu m’as promis d’essayer de me voir pour les 19 piges,
Papa sache que t’as déjà tout mon amour et mon prestige.
Sincèrement, dignement...
A jamais dans nos coeurs,
Tu es un battant, un vainqueur.
L’image de l’Homme franc dans toute sa splendeur.
Et ce éternellement, ouais... Éternellement!
Une fin un peu brutale pour ces simples vers….. De tout mon amour révélateurs.
To be continued
Greg
Hors ligne
"23 Décembre 2029 - Un ange dans le ciel"
Ma petite-fille, mon sang
Tu n’es pas encore arrivée et déjà je suis conquis,
J’espère que l’on te racontera, toutes les fois ou j’ai rebondi.
On me donnait quelques mois, mais j’ai tenu… Un bon moment.
Tout cela c’est en partie grâce à toi; j’me suis battu… Un long moment.
Ma chérie, mon enfant
Si tu lis cette lettre, c’est que je n’ai pas réussi
Il faut que tu sois prête et que tu n’aies pas peur de la vie
Ton père un instant distrait et tu auras grandie
Je t’en prie sois discrète mais relève les défis
Mon cœur, ma petite bouille
Je n’ai pas eu de cul m’a dit le docteur
Je n’ai pas vaincu mais en sors vainqueur
Et oui je t’observe lorsque sur ces feuilles tu gribouilles
De mon passage sur Terre, je ne sors pas bredouille
Ma splendeur, ma fierté
Mon fils te protège, il quadrille le secteur
Désormais lorsqu'il neige, je suis simple spectateur.
Greg a de l'intelligence, si tu savais à quel point je l'ai aimé
T'en as de la chance, avec lui tu ne seras jamais affamée
Et ma fille se retourne, s'adresse à sa mère, des étoiles plein les yeux:
"Maman, c'est plus que de la fiction, j'sens comme une présence,
Il est bien là , j'le ressens même dans son absence.
Depuis les étoiles, il m'enveloppe d'une aura protectrice,
Je saurais pas l'expliquer, en toute innocence j'éprouve tant de joie de voir qu'à la lecture de ces mots, cette lettre; papi a enfin pu me porter dans ses bras."
Je n'ai plus qu'à lui montrer la publication précédente, qu'elle comprenne quel genre d'homme était son grand-père.
Peut-être qu'un jour, elle m'écrira la même chose. que j'égalerai son talent. Et qu'à mon tour, d'une magnifique famille, j'assurerai les arrières.
Greg
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Vraiment touchant......
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Percutant !
Oui...N'attendons pas qu'un événement grave arrive pour prendre conscience de l'instant présent, de son permanent qui offre le bonheur.
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ITESS a écrit:
Percutant !
Oui...N'attendons pas qu'un événement grave arrive pour prendre conscience de l'instant présent, de son permanent qui offre le bonheur.
S'il y a une chose à retenir de tous ces vers, c'est bien ce principe !
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Tout comme Nicole et Itess. Contente de te lire à nouveau.
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J'ai vraiment du retard en lecture ici...
Bons textes, comme les copains, j'aime l'idée de l'instant à vivre pleinement.
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Merci à vous
Très content d'être repassé par ici également. Il y a eu de superbes textes depuis la dernière fois !
Dernière modification par Grecota (11-07-2017 09:17:47)
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Wahou. C'est magnifique.
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Miss' Janvier 2014 a écrit:
Wahou. C'est magnifique.
Merci !
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