Vous n'êtes pas identifié.
« Seize the day, Carpe Diem »
La vie est une chance, l’argent est une richesse morte.
Peu importe leur croyance, les gens sont d’une tristesse forte.
On a tous été balancés sur ce cailloux qu’est la Terre,
On s’est tous élancés et désormais à genoux, solitaires;
Une seule question subsiste : sommes-nous trop fiers ?
J’ai une piste. Dites-lui seulement que vous l’aimez – voici quelques lignes pour parler de mon expérience, d'aujourd'hui et d'hier.
Tout donner, camoufler sa peine et sa rage.
Essayer de puiser au fond de soi la force d’avancer,
Boire parfois la tasse, éviter de justesse la noyade,
J’écris et j’efface, j’trouve sans cesse le tout bien trop fade.
Je garde l’équilibre et ne perds pas pied,
De ma situation, je n’espère tirer aucun avantage.
Il a besoin de moi comme l’on s’appuie d’un bâton,
Je prends soin de lui puisque je suis son pilier et qu'il est mon conseillé.
Tous les soirs, je me dis « vite, rentrons »,
Car je vis avec la hantise de le voir s’en aller.
Cela va bientôt faire un an qu’il se bat sans arme,
Il ne verra ni celui-ci ni les dizaines d’autres textes,
Pour moi aussi il n’y a pas eu un jour sans larme.
La faute à personne, si ce n’est ce maudit contexte…
Je chiale tous les matins, dans le train ou le métro, sous terre.
Je pleure chaque soir. Ce n’est rien, je manque juste un peu d’air…
Je m’isole la nuit discrètement, dans le but de tout taire,
Je suis plein de peine, mais toutes les chimios du monde ne pourraient rien y faire.
Beaucoup suggèrent que je tourne la page,
Que je prenne un nouveau virage,
Que j’accorde de l’importance à des notes, des coefficients.
S’ils savaient ce que j'en pense, à quel point sur ces sujets je suis insouciant.
Ma place est à ses côtés,
Personne ne peut comprendre ce que me vole l’université,
Chaque jour un peu plus de son temps, qui pour rappel est compté…
Alors un 3 ou un 17,
Une fin en roi ou en simple poète,
Tout cela n’a que peu de sens,
J’assiste à ces cours dans la plus totale indifférence.
Avec mes écrits les plus précieux,
Accompagné de mes parents si gracieux,
Je me tourne simplement vers les cieux :
Puisse un archange balayer l’ombre de ma jeunesse…
Je repense à son cancer,
A nouveau la gorge me sert…
Dans à peine sept heures, je prendrai une fois de plus l’escalator,
Je vivrai cette même scène. J’ai si peur que le système me porte encore…
Et pourtant l'on doit faire face,
Alors merci à toi qui me lis,
Tu sais, j'te vois pauser ta main sur mon épaule lorsque je me regarde dans la glace.
Si tu observes un moment de blues, contente toi d'empathie et comprends que rien de plus ne doit être dit.
La journée, je m'efforce de garder le sourire,
Car si je passais mes journées sans rire,
Il n'y aurait plus aucune raison de venir.
Dans tout ce stress, sur un bien fou de le rendre fier, j'expire.
Je souhaite avant tout que ma ténacité l'inspire.
Et par dessus tout, qu'il n'arrive rien de pire.
Je persisterai à monter les escaliers de Descartes en Juillet.
J'en suis persuadé, nous avons tous ensemble encore quelques cartes à jouer.
Greg
Dernière modification par Grecota (08-07-2017 17:28:44)
Hors ligne
“A bout de souffle”
Je vous parlais tout à l’heure d’un caillou,
A nous de tailler cette pierre pour en faire un bijou.
Au delà d’HEC et de tous les concours,
Se trouve l’école de l’essai, et elle en vaut le détour !
Essayer d’être heureux,
Essayer d’être généreux.
Tenter d’éviter les plans foireux,
Tout en restant chaleureux.
Rien n’est simple, il faut livrer bataille
Des types changent ton histoire, puis se taillent
Les Hommes en continu, se narguent et se chamaillent
On a tous besoin de souffler, d’user de l’éventail
Perso j’ai bien du mal à joindre les deux bouts,
Le moi qui est à bout et celui qui se tient debout.
Je poursuis mon chemin plein de boue,
J’écris sur des sujets tabou...
Et l’on me répète
“Tu sais c’est pas la mer à boire, t’es con.”
Et je m’entête
“Oui seulement quelques tasses, merci je connais la chanson.”
Il n’y a pas de destin tout tracé
Mais il y a de l’oxygène à volonté
Le temps est en train de passer
Essayons de se poser, de respirer, et d’en profiter.
Lorsque tu peines à avancer,
Quand tu sais que tu vas rentrer déchiré,
Sprinte. --> Affronte la chaleur de l’extérieur...
A l’arrivée, de cette ardeur tu rempliras ton coeur.
Souffle. Calme ton débit de pensées
Ecris. Tu vas encore te surpasser.
Observe. Tu n’as jamais su lire les énoncés.
Cette vie est tienne, on compte sur toi pour te dépasser.
Vole comme une abeille, et pique la 101ème.
Des paroles en vrac, mais ce sont les miennes.
Plus aucun trac, mon esprit m’emmène.
Un grand bol d’air frais, et voilà j’entre en scène.
Quand le rideau s’ouvre, le théâtre de la vie,
Laisse apparaître un brin de vent, saisis cet instant.
Consigne ; Aujourd'hui de quoi as-tu envie?
Concrétise dans l’espace, et également dans le temps…
J'aimerais en famille, revoir ma normandie.
On y pense, ça le lance.
On croit, en la chance.
Trop vite grandi…
Greg
Hors ligne
J'aime vraiment tes écrits, même s'il est dur de dire "j'aime" sur un tel sujet, parce que tu écris sur de l'humain
Hors ligne
nicole a écrit:
J'aime vraiment tes écrits, même s'il est dur de dire "j'aime" sur un tel sujet, parce que tu écris sur de l'humain
Merci ! Je comprends ce que tu veux dire par là. En fait j'écris le plus souvent sur mon histoire personnelle. Ça me soulage en quelques sortes et j'y pense tellement qu'il est difficile de partir sur autre chose. Ces textes font également écho au vécu d'autres personnes et je reçois parfois des témoignages touchants qui m'aident à avancer et à garder mon sang froid. Je ne suis malheureusement pas le premier à endurer cela et à en souffrir... Et beaucoup écrivent pour extérioriser par ici, c'est pourquoi le forum est riche de sens !
Dernière modification par Grecota (08-07-2017 20:37:18)
Hors ligne
Bienvenu dans l'écritothérapie que nous sommes plusieurs à pratiquer ici, tu l'as remarqué!
Perso, j'aime bien ce ton "authentique", humain, les textes sont longs, mais j'aime bien quand même!
Dernière modification par EkimoZ (09-07-2017 14:11:05)
Hors ligne
Que dire de plus ?...
Oui, c'est un texte très humaniste, simple et authentique.
Des choses, des valeurs dont le monde a besoin en ce moment.
Hors ligne
Que dire de plus ?...
Oui, c'est un texte très humaniste, simple et authentique.
Des choses, des valeurs dont le monde a besoin en ce moment.
j'adhere itou, genoux cailloux choux hiboux
Hors ligne
Merci à vous trois.
Hors ligne
super pour tous ces textes bravo. belle mécanique d'écriture. ( surtout sur les ponctuations)
C'est magnifique. Je suis très touchée par tes écrits. Le premier est très fort, et j'aime le message que tu passes dans le deuxième.
"Et pourtant l'on doit faire face,
Alors merci à toi qui me lis,
Tu sais, j'te vois pauser ta main sur mon épaule lorsque je me regarde dans la glace.
Si tu observes un moment de blues, contente toi d'empathie et comprends que rien de plus ne doit être dit."
Je trouve ce passage très frappant!
Hors ligne
Merci à vous deux.
Hors ligne
Bravo, le premier me touche beaucoup parce que je l'ai vécu avec mon papa et pour le second, je voulais savoir si tu acceptais des nouveaux élèves dans ton école ?
Hors ligne
C'est touchant.
Hors ligne
Oui, entrée libre dans mon école !!
MC Boulette a écrit:
C'est touchant.
Merci
Hors ligne