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Mon ami,
Mon épaule
Mon frère d’âme.
Baladant entre le silence
Et les terreurs de l’existence,
Je cherche cette fameuse histoire
Que nous cherchons toujours
Quand la solitude nous accapare.
Je ne connais pas la grande danse
Au bout du monde je m’incline
Devant l’illustre lumière de l’océan
Il y a à mes pieds le ressac tendres
Contant le voyage des vagues
Et quand la mer devient si paisible
Je songe dans les rumeurs du vent
De l’eau, au fil du temps
A l’absence de vie dans l’immense.
Je ne veux que du rire.
Je ne veux que la paix.
mon soleil est froid
Ma solitude est monotone, je rêve encore
Je rêve comme on se souvient
D’inoubliables délires dans les nuances de bleu
Sur la toile sombre des nuits profanes.
Où la mort devient un jeu.
Où la vie en est la corde
Il faut tenir, qu’importe la peur, le doute
Il faut tenir, jamais la haine ne sera voute
Et jamais la violence ne sera le blé, le temps
La poésie des pêcheurs et l’amour du vent
Il faut tenir.
J’ai vu le monde s’éteindre sous un soleil froid.
Lorsque la vie devient morsure,
lorsque l’envie dérive et durcit,
attrapant les muscles et craquelant la peau.
Bris d’os, reins mortifères, visage blême.
J’ai vu là devant le gouffre béant de l’ennui,
naitre et mourir le monde des Zombis.
Eviscéré de leurs âmes en cendres, l’œil gris,
la démarche aveugle, affamés sans fin, sans feu,
ils hantent mon rêve de leur ombres néfastes,
leur mains sont si froide, leur cœur muet,
ils vont dévorants le spectacle moribond jusque dans les mythes.
Et le monde lentement
avalé par la carne morte des trépassés, gémit, hurle,
appelle à la grandeur de la lumière, à la splendeur de l’aube,
qu’enfin renaissent les éclairés.
Mais la mort remuante dans leurs ventres de pestilence et de terreur
avance, avance, avance.
Bientôt je serais aussi mangé par les morts marchants.
Et mon souffle s’épuise et je sais que cette mort affreuse,
qui s’approche est ma demeure
pour l’éternité et dans la mâchoire d’un monstre terrible,
vorace et malade je sais que ma vie,
ma grande vie n’est plus qu’une fine et mince tranche de chair tourmentée
par la peur infâme de la mère des oubliés des égarés,
le poison dans mes veines fait lentement effet,
et j’ai soudain chaud dans l’hiver glacial de notre théâtre mort.
J’ai vu le monde s’éteindre. Je vais mourir.
Je suis là , l’âme blonde et timide, même pudique
Je suis là l’enfant blanc dans la verdure liquoreuse des morts
Je suis là intact, berceau de cent milles mondes lyriques
Je suis là morcelé, pitoyable et mortel, l’âme blonde tirant vers l’or
Et le cœur noir. Noir comme incertain, Noir comme brûlant
Je suis là cœur noir comme cendre froide dans l’hiver blanc
Et le gel à attraper mes pieds, mes muscles fatigués
Bientôt je ne serais plus là , je serais ailleurs, loin, si loin.
Je suis l’homme à 2 têtes qui se disputent la pitance des chiens
Des chemins de traverses, j’ai les plaies des ronces à encre
De l’infini océan j’ai la profondeur des abysses qui ne rendent pas
Qui ne donnent rien et prennent la vie comme des charmes infâmes.
Je suis infâme, je suis attente morne sur les toits moroses de la cité
Et je refais à rebours tous les endroits que j’ai vu et ceux espérés.
Leurs ombres m’avalent dans les ténébreuses architectures mentales
Agrippant ma peau pour l’arracher au court du temps.
Alors j’hurle terrorisé, j’hurle de tout mon être blessé dans l’horreur
De mon ventre en charpie sous les crocs des brumes vertes des morts.
Je veux… je dois être une chose encore à cet instant.
Mais pour leur présent je suis ancien et vaincu
Vaincu par l’oubli fumant sur les ruines sur la route des éxilés
Dernière modification par MoonZ (07-01-2015 06:38:09)
Je ne sais pas pourquoi mais je n'ai pas le son, j'essaierai à nouveau plus tard. Malgré tout c'est comme si je t'entendais dire ce texte. Texte sombre, poignant qui me donne envie de te dire: Même si on ne se connaît pas encore, même si je ne suis pas ton amie, ta soeur d'âme, je t'offre mon épaule pour t'emmener voir la beauté de l'autre côté du monde.
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merci Maya, d'avoir lu, j'ai mis du temps à le faire celui-là , c'est très sombre sans doute, mais si j'y suis arrivé c'est déjà ça. John Cage DREAMS c'est la musique qu'un pote m'a fait découvrir. alors j'imagine que le titre est bizarre. En fait ça s'appelle l'Ogresse mutilée en fait. mais bon c'est déjà assez dark comme ça.
Douce absinthe moonz
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Bien d'accord avec toi MoonZ. Bon après-midi.
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C'est très sombre, mais vraiment très beau, et je me disais que comme chaque fois que je te lis, je vois des images et je regrette bien de ne pas savoir tenir un crayon ou un pinceau. Peut etre qu'un jour je trouverais le livre où elles sont dessinées telles que je les imagine, somptueusement sombres.
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merci nicole avec toutes mes pensées.
et Mmagweno merci vraiment.
Comme d'hab, je suis sans voix devant ton oeuvre
Comme d'hab, j'en aime beaucoup les images
et comme Nicole, j'aimerais bien savoir dessiner ou manier un pinceau...
Excellent choix musical
Très très Bonne et Heureuse Année à toi et aux tiens de Thanalie
Au plaisir de nous rencontrer à nouveau quelque part en Bretagne
(et pourquoi pas avec notre jeune- vieux Lion Nouga)
De très très z'affectueux poutoux z'à toi et aux tiens de Nath
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