Forum Grand Corps Malade et slam

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#1 10-04-2008 17:33:03

smooz
Fan confirmé(e)
Lieu: roissy en brie
Date d'inscription: 07-11-2007
Messages: 164
Site web

Tous mes textes, c'est ici par SmOoz

bon je suis pas fana de cet exercice, mais si ca peut permettre à quelques personnes de se faire une idée sur ma façon d'aborder la poésié et de comprendre mieux mes univers, j'ai décidé de tout mettre ici, en commençant (c'est pas facile parceque les dates sont parfois plus bonnes mais bon...) par les 1ers écrits puis les plus récent et pour finir, je mettrais aussi mes écrits que j'ai commencé et jamais fini. voilà... bonne et longue lecture

slamicalement

J’fais
du SLAM

J’fais du SLAM pour n’jamais perdre mon âme
J’fais du SLAM pour avoir les pieds vissés au macadam
J’fais du SLAM en espérant qu’personne n’me blâme
J’fais du SLAM pour les messieurs et pour les dames
J’fais du SLAM regarde comment j’me la raconte sur Panam
J’fais du SLAM pour enmerder les marchands d’armes
J’fais du SLAM écarte toi et change tes gammes
J’fais du SLAM comme Sarkozy je vends mon âme
J’fais du SLAM et comme Chirac j’m’auto proclame
J’fais du SLAM y’a Ségolène qui pleure à chaudes larmes
J’fais du SLAM en 2008 y’aura un drame
J’fais du SLAM on fêtera la victoire dans l’calme
J’fais du SLAM pour l’équipe de France en finale, comment ca calme
J’fais du SLAM pour Zizou, ton coup de boule moi je l’acclame
J’fais du SLAM pour tous les slameurs qui m’réclament
J’fais du SLAM j’leur vends mes vers au kilogramme
J’fais du SLAM même si j’te saoule pas d’amalgame
J’fais du SLAM sinon vas donc chialer chez ta dame
J’fais du SLAM rentre chez bobonne apprendre tes gammes
J’fais du SLAM tire toi une balle, vas y bam, bam !
J’fais du SLAM tu t’es raté, la trouille ca calme
J’fais du SLAM pas pour ceux qui prennent d’la came
J’fais du SLAM juste pour toi et pour ma femme
J’fais du SLAM pour trouver la suite parfois je rame
J’fais du SLAM du coup j’mange une 4 fromage miam miam
J’fais du SLAM ca m’donne des forces, mon cerveau rendait l’âme
J’fais du SLAM maintenant je cherche ma fin en AM
J’fais du SLAM faudra m’aider, si j’veux qu’la foule me clame
J’fais du SLAM vite fait bien fait avant qu’on m’crame
J’fais du SLAM maintenant tu sais pourquoi j’fais du SLAM
J’fais du SLAM pour t’ faire oublier tes peines tes larmes
J’fais du SLAM parce que pour tous un jour, les mots remplaceront les armes.

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je fais du slam depuis 4 ans , et j'en prends jamais dans les dents
vouloir clasher c'est bien joli, de l'affrontement tout est permis
mon truc à moi ca reste le slam, sans prise de tête sans amalgame
j'fais pas de rap, mais si tu m'clash, prépare toi à des coups d'matraque
et quand je lis tous ces slameurs, qui seraient prêts à vendre leur sœur
en lâchant des phrases sans saveur, des mots faciles sans mettre du cœur
j'me dit qu'ils feraient mieux d'dormir, et même de parfois réfléchir
parce que demain y'aura école, et vont s'taper des heures de colle
ca leur permettra d'réfléchir à c'qu'ils feront pour leur avenir
en tout cas l'slam c'est pas pour eux, alors mouche toi petit morveux
et laisse passer devant les grands, parce que t'es pas vraiment méchant
tu sors des phrases à la benny, et tu kiffes lulu et charly
ta mère passe te border la nuit, de ton rhume elle a pas envie
alors avant d'vouloir clasher apprends déjà à te moucher
et aussi pendant qu'on y est faudra apprendre à te torcher
les traces de boues dans ton caleçon, tu vois ca me donne une raison
si avec ca ta pas compris, c'est qu'ton cerveau est pas meurtri
normal il faut que j'laisse d'la place, pour la machin qui t'sert de face
et pour finir en toute beauté, de ta tronche je suis fasciné
j'ai vu la même dans un musée, ta famille était exposée
pour ressembler à des humains, on voit que le chemin est loin
mais toi tu dis qu'ta rien demandé, au chirurgien t'es abonné
alors avant d'lâcher des mots, protège toi bien et tournes pas l'dos
tu sais jamais s'qui peux s'passer, ton aventure peut se 'terminer
et si t'en a vraiment le temps, entre ton 4 heure, ta maman
alors réponds à ce p’tit clash, j'serais pas vénèr faut qu'tu le saches
mais prends le temps de bien répondre, sinon j'te prépare vite ta tombe
fais attention à l'orthographe, car tu risques de te prendre des baffes
et si jamais t'as pas le temps, fais toi aider par ta maman
car ta maman elle t'aime tout l'temps, et c'est la seule pour un moment....


pour ceux qui se sentent visés, il y'a un proverbe africain qui dit : qui se sent morveux, se mouche...

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SmOoZ

bon alors voila, j'ai lu ton truc et j'ai bien rigolé
et soudain j'me demandais, avec quoi j'allais t'tuer
choisi ta petite mort, parce que moi j'ai l'épée
avec quelle fin de rime je vais t'assassiner

avec la lettre S faut vraiment que j'te crame
S comme Simplet, comme ta réponse à oim
S pour le Son de la foule qui m'acclame
S comme ton Sperme qu'tu bouffe au kilogramme

après ca j't'attaque au L, vas y jeune demoiselle
L comme ta Langue qui reste toujours pucelle
L pour séquelle, et tu sais c'est laquelle
L comme à l'ange dont j'ai brisé les ailes

puis après ca , j'te remets un p’tit coup de A
A comme mes phrases qui t'laissent toujours béat
A parce qu’ après tu vas pleurer papa
A c'est comme ca fallait pas faire l'gros bras
A pour la claque qu' tu prends en lisant ca

et pour finir, je tenterais un coup de M
parce que M c'est sans Haine, et sans Bleme
M parfois moi aussi tes paroles j'les aiment
M pour ta tombe j't’amène des chrysanthèmes
M ta bien cru que j'avais lâché l'thème

et quand tu récapitules, t'a vu, je parle jamais d'cul
ca fait le mot SLAM, et c'est ca qui troue l'cul
Slam c'est pas pour toi moi je baisserais les bras
parce que tes p’tits poèmes ca vole pas plus haut qu'ca !!!

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Zonz


Des larmes coulent le long de mon visage, ma vie suit un parcours balisé, j’ai péché mais c’est tout seul que j’ai fauté

J’ai fauté d’avoir refusé d’donner, j’suis pas une balance, j’préfère m’enterrer, j’suis pas une donneuse, c’est l’tarif j’dois payer

J’le dois à cette société, la ZONZ, m’a réclamé, jettes ta dignité au panier, enferme tes pensées, censure tes journées

J’suis pas une donneuse mon père me l’a demandé, sois brave, assume, de ta liberté enfermée, ton cœur sera soulagé

J’compte les jours, j’pleure

Sur mes erreurs passées, à m’demander se qui se serait passé si j’avais pas été,

J’suis la à pleurer dans cet endroit, froid, quatre murs pour t’étouffer, promiscuité,

Dans cette pourriture qui nous sert de gite, la maison, la haut, grise, j’suis agité

Quatre murs à nous regarder pisser, chier, des animaux sont mieux traités

Même la bouffe veut nous faire expier nos pêchés, tu m’diras c’est pas Fauchon, toute façon moi j’ai pas droit au cochon

De toute cette saleté j’me suis habitué, les cafards, j’passe mon temps à les compter, tu sais du temps j’en ai

J’ai commis une faute

La faute celle qui te met au rang d’la société, incapable d’écouter, juste censuré, mais qui t’es pour m’juger ?

Des larmes pour qui, des larmes pour quoi, d’toute façon à 7 heures j’dois m’lever, ne pas leur montrer qu’ils m’ont marqués, marqué au fer comme du bétail parqué

J’aurais la tête haute, j’leur montrerais qu’ils se sont trompés à mon sujet, j’descendrais faire leur petit boulot, leur travail pourri, pourri comme leur idées sur la vie d’un condamné

J’pleure, j’pense à mon fils, qui pendant des mois n’aura pas aimé

Enfant tant désiré, séparé par l’enfermement, j’pleure pour lui et sa maman

Pour moi ils sont inquiets, vous en faites pas, ca va passer, l’espoir renait accroche toi ca va aller, m’a-t-elle lancé

M’accrocher ? À quoi ? Aux barreaux du désespoir, laisse glisser…

L’avocat, s’t’enculé, tu m’diras c’est son métier, m’a pris par le bras, et ma chantonné

Tu sais cette chanson archi usée, sur le banc des accusés, le juge,…les jurés…. Tout ca, blablabla

Dans ma tête, j’entends le juge, un nombre juste un nombre, la durée, ta pas moyen de négocier, la sentence est tombée

En cellule mon collègue a tout perdu, il va voler une fois sorti, tu sais ici c’est toute sa vie, ici aussi c’est chez lui

Tu sais le pire en ZONZ, c’est qu’t a pas d’ennemis, ton pire ennemi c’est toi, et il tire sur ta vie

Sorti d’ici j’irais voir d’autres horizons, un peu d’pognon, un peu, ma femme mon fils et une maison

J’chercherais à entendre raison, une prochaine fois, y’en auras pas, crois moi, pourtant la ZONZ, c’est une grande maison

Une grande famille, ou t’apprends que, parfois, un de tes amis c’est décroché à la vie…

Et j’pleure, j’pleure pour ceux qui sont restés, mais aussi pour ceux sortis, n’ignorez rien d’la vie, le bien le mal prenez parti

Ca fais 2 ans que j’suis sorti, j’crois que j’vous dois plus rien, ils m’ont dit fallait payer pas d’crédit

Et j’pense, j’ai fini d’pleurer,

J’pense qu’j’ai une dette, une dette pour mon fils et ma chérie, et ca, jamais j’pourrais l’rembourser


SmOoZ

A Ali et Samia, j’ai jamais su vous dire, maintenant je sais…


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La mort du poète

J’ai froid il fait noir, vais-je enfin me réveiller ?
Je sens mon âme m’échapper, mon sourire se glacer
Mes mains sont figées, je ne sens plus me pieds

Pourtant hier encore j’écrivais, oui, j’écrivais sans m’arrêter
Puis mon corps s’est mis à trembler, et mon cœur soudain arrêté
J’ai tout fais pour me relever, serré les dents, je suis pas prêt

J’écrivais mon dernier poème, sur la façon dont je vous aime
J’écrivais comment l’amour nous mene, vers trop de rage, vers trop de haine
J’écrivais comment dire je t’aime, à l’être aimé, à mon totem

J’ai senti mon corps s’évader, chercher l’issue se relever
Mon cœur a fini par flancher, savoir attendre, vouloir rester
J’écrivais d’une plume acérée, mais c’est mon cœur qui a séré

La mort ne m’a jamais lâchée, elle m’a ouvert je suis entré
Je sentais mon souffle se couper, prier « mon dieu peux tu m’aider ? »
Mais dieu devait être occupé, il m’a laissée me débrouiller

J’avance tout nu dans ce couloir, et pour revivre il est trop tard
J’entends des bruits seul dans le noir, faut que j’m’enfoui très vite dardar
Au loin une lumière dans l’brouillard, je veux m’réveiller j’ai ai marre

Et puis soudain, j’entends des voix, je suis ici, ramenez moi
J’entends des voix remplies d’émois, c’est ma famille et moi j’suis là
Le regard froid, en dessous des draps, je tends mes bras mais rien ne vas

Je veux m’lever, tout en criant, ne pleurez pas je suis vivant
Mais mon corps ne veut pas bouger, et je commence à m’élever
Et dans le ciel j’ai repéré, des petits hommes qui veulent m’emmener

Alors je me décide enfin, il est trop tard, je le vois bien
La mort a choisi son destin, et pour une fois ce fut le mien
Maintenant c’est fais je suis serein, peut être qu’un jour je serais saint

Mais dans l’instant je sais pourtant, que j’laisse ma femme et mes enfants
Des poèmes, restent inachevés, ma vie aussi, ca je le sens
Et si j’ai ma vie qui fout le camp, je laisse tomber et lève le camp

Je suis un poète né mort né, je vous en prie venez m’aider
Une âme en peine, décalcifiée, un cœur perdu dans vos contrées
Et si la mort vient a vos pieds, priez pour moi j’lai mérité
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Se souvenir des belles choses

Assis devant mon café, je réfléchis et me souviens des belles choses de la vie

J’me rappelle quand j’étais tout p’tit, des belles choses oubliées
Des belles choses dépassées mais pas surannées
De ces envies, de ces délices complètement envolés

J’me souviens en allant chercher l’pain, j’en achetais trois j’en mangeais un
Maman m’donnait de la monnaie, et des bonbons j’en achetais plein
Avant pour dix centimes t’es plein, avec l’euro t’auras plus rien

Croissant chaud et beurre luisant, de leur odeur j’étais friand
Des pâtisseries de temps en temps, mais moins souvent que dans mon temps
Cholestérol diabétisant, maintenant je mange en me méfiant

J’te parle même pas de mon coca, tellement léger que j’en bois pas
Plus de Fanta dans mon cabas, mais vu l’odeur ca me manque pas
Je suis à l’eau, téléphone pas, de l’eau « plata » ca c’est pour moi

C’est comme le lait, l’aspect épais, la couleur blanche et l’odeur franche
Ce petit gout à l’odeur fraiche, mais c’matin j’ai bu d’la craie blanche
Même les vaches c’est plus c’que c’était, elles ont la tronche de nos pervenches

En vérité, je vous le dit, se souvenir des belles choses, c’est pas interdit
En vérité, je vous le dit, se souvenir des belles choses, c’est pas fini
En vérité, je vous le dit, se souvenir des belles choses, c’est toute ma vie

C’est comme d’aller seul à l’école, pour ton gamin t’as peur du vol
Dans la cours traine un peu d’alcool, de cambriole mais aussi d’viol
A tous ces jeunes sortis d’l’école, méfiez vous d’moi après j’vous colle

Puis y’ à les notes qui arrivaient, de la boite j’avais l’double des clés
Depuis les clés c’est dépassé, ton proviseur il est briefé
Alors t’as plus qu’à espérer que ton carnet il soit blindé

J’me souviens aussi des moments passés, à regarder l’club Dorothée
J’kiffais Candy, y’avais Corbier, maintenant regarde c’est abusé
Dragon Ball Z s’est transformé, et ma Candy s’est fait b….. nan chtttt…

En vérité, je vous le dit, se souvenir des belles choses, c’est pas interdit
En vérité, je vous le dit, se souvenir des belles choses, c’est pas fini
En vérité, je vous le dit, se souvenir des belles choses, c’est toute ma vie

Mais le temps passe, et il est l’heure d’aller bosser pour le taulier
Et même ma taule a bien changée, depuis elle s’est robotisée
Alors je vis avec mon temps et pour le reste faut avancer
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Mon devoir de mémoire

Instant grave, 30% des américains ont oubliés la date du 11 septembre 2001
Ils nous gavent, moi je n’ai pas oublié ce qu’ils ont fait aux indiens
Pays au simulacre de liberté d’expression ou le seul pouvoir est l’argent
Ils ont voté pour président, un belliqueux et arrogant, un être hideux et infamant

Tu me diras chez nous, c’est pas mieux, on a couru à l’urne, malheureux
Moi j’avais pas voté pour eux, j’y suis allé les larmes aux yeux
Partout on nous disait tout le temps, la gauche passera on aura le temps
Maintenant le temps c’est au présent, et ce qu’on vit ca nous fout dedans

Aux armes citoyens formés vos bataillons, c’est comme ca que dit la chanson
Les cités lui ont donné raison, Sarko inflige un lavage haute pression
Pourtant lui, fils d’immigré, et peut être même de déporté
A vite oublié d’où il venait, coincé dans les arcanes d’un pouvoir outrancier

Le pire tu vois dans cette histoire, c’est l’acharnement sur le noir
Transporté d’un pays à l’autre, il croyait toujours en l’espoir
Et dans les petits livres d’école, certaines pages noires manquent à la colle
De ta positive colonie, Sarko nous prends pour des Gogols

Y’a aussi tout ces déportés, dans des fourneaux ils ont brulés
Puis devant moi ces allumés, qui disent qu’ils y ont jamais été
Dans leur cœur moi je vois qu’ du sang, j’y vois même pas de sentiments
Ils sont incultes et on leur ment, de les claquer je trouverais l’temps

C’est comme ces soldats en Irak, on leur fait croire à tous ces cracks
On les enrôle à coup d’ matraque, et en Irak de bush t’es le mac
On cherche partout du nucléaire et on les emmène en enfer
Mais bon, l’enfer c’est pas sur terre, et ils sont dans une belle galère

Que les mères viennent à pleurer, tu ferme les yeux et bouche ton nez
Que les pères viennent à réclamer, tu leur remets ton urne sous le nez
Pour tous ceux qui font mal aux autres, qui s’revendiquent en tant qu’apôtres
Voyez notre horizon funeste, de ma fenêtre je vois le votre

Mon devoir de mémoire est la, et pour cela j’croise pas les bras
Ouvrir mon cœur, sortir mes trippes, c’est pour ceux la que je me bats
Enlever notre tète de notre c…, c’est le moment rien n’est foutu
Mon devoir à moi si tu la lu, c’est que d’ton temps ta rien perdu
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Pour toi…


J’ai vu le jour en 69, en plein été
Elle a beaucoup souffert, maman, pour m’accoucher
J’ai pris mon temps pour  sortir et pointer mon nez
J’ouvrais les yeux et mon grand frère l’accompagnait

Mon frère, Olivier, était en avance
Il avait déjà, découvert la France
Ca faisait 2 ans qu’il avait pris sa chance
Moi  j’attendais de sortir, le corps en transe

Quand son sourire apparu pour la première fois
Mon corps tout entier tremblait, était en émoi
Et moi je n’pensais plus qu’a toi, toi toi toi toi
Te donner du bonheur je n’attendais que ca

Les premières nuits, moi je t’ai fais courir
Mais parfois aussi je t’ai fais sourire
Mes premières maladies ton fais souffrir
Y’a 37 ans qu’tu m’a vu grandir

A l’école de la vie j’ai appris à plier
Ranger ses cahiers et mes leçons en entier
Ecouter le maitre et arrêter d’ bavarder
Pour moi c’fut difficile de me laisser dompter

Un matin j’ai su que j’avais aussi un père
Un homme qui devait être présent donner des repères
Mais j’ai toujours su que toi seule ferait l’affaire
Pour moi père rimait avec, galère, enfer

Dans toute ma vie d’enfant je n’ l’ai vu qu’un week-end
Il ne ma pas manqué je n’avais pas de haine
Pour lui, tu sais je n’aurais jamais eu de peine
Même quand a sonné pour lui son triste Happy-end

J’ai connu ma famille en traversant les mers
J’ai découvert mes tantes et adoré grand mère
La distance nous éloigne de ceux que l’on vénère
Un billet première classe pour nous c’était pépère

T’es partie loin de chez toi, chercher une autre vie
Ta fais trois beaux enfants qui se débrouillent ici
Comment peut-on parler d’positives colonies
Quand j’sais c’que ta souffert,  jamais courbé l’échine

Arrivé dans c’pays t’en a beaucoup bavé
Mais toi t’a toujours cru qu’un jour t’y arriverait
Les soirées étaient dures, faut tout faire pour manger
Et pour tes jeunes fistons t’a su tout sacrifier

A toutes les mamans, ici ou au Liban
Ecoutez votre cœur, peut être viendra le temps
Ou l’homme dans son malheur redeviendra enfant
Vous couvrira d’ bonheur, de baisers et d’argent

Maman j’te remercie, je t’aime et te le dis
Mes frères et moi, émoi, on se ressemble aussi
On ne dit pas les mots, on se rassemble ici
Pour te dire à quel point on t’aime à la folie
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Banlieue

7h20 sortis du lit j’me croyais en panne d’inspi
Comme toujours, j’me dis, sur la banlieue on a tout dit
Sur la banlieue, proche de Paris, sur cette banlieue qui saigne la nuit
J’entends son cœur, à l’agonie, elle meurt banlieue, elle meurt j’te dis

Paris elle, vit, elle brule de vivre, elle brille sur banlieue
Paris ferme les yeux sur sa fille frivole et insouciante
Paris qui voudrait qu’on l’oubli dès qu’on lui parle de banlieue
Paris avec ces trottoirs maculés de fiente et ses jolies passantes
Banlieue jaunie par l’urine et sa misère ambiante

On te dit, banlieue c’est beau, ca vit, on rit,
Mais Paris sourit sous cape, elle, elle sait la banlieue, elle n’en veut plus
Elle déverse sur elle ses morts, ses mots les plus sombres
Banlieue, gare-à toi, Banlieue !!! Sinon garde à vue
Paris a honte, banlieue rugit, la colère gronde

Banlieue cherche son miroir, elle aussi voudrait ressembler à Paris
Mais Paris la toise, pas deux belles sous le même toit !!! Hérésie
Ta des gaillards qui vivent ici, des gens, des femmes, simplement, vivre
Banlieue a toujours son escorte, son écorce, écorchée vive
Souvent elle hère dans Paris, à la recherche d’une âme, meurtrie

Paris, banlieue, une demi-heure d’ici, le temps l’éloigne, lui aussi
Banlieue se vêt de ses habits, de ses tourments, aussi
Elle voudrait qu’on la regarde autrement, elle, si belle, mais travestie
Paris s’illumine la nuit pour montrer à banlieue, le Boss, c’est moi, ici
Pourtant, Paris veut faire un pas vers banlieue, mais n’entends pas ses cris

Paris oublie, elle aime banlieue, d’un amour caché, d’un amour blessé
Paris est tiraillé, banlieue doit se calmer, montrer au monde étonné
Que banlieue, peut vivre apaisée, et même retirée
Banlieue a de l’orgueil, elle aussi veut participer, créer, innover
Rien ne pourra les séparer, dans la vie, deux associés

Paris-banlieue, je t’aime, je te hais, rien ne pourra l’changer
Paris-banlieue, je t’aime, je te hais, Paris je te hais
Banlieue je…
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Un père


Flashback sur des cicatrices males refermées, de sentiments acerbes sur un abandon, pensées exacerbées

Un homme, une femme, une rencontre commune, pour former une communauté
Au milieu deux enfants, deux âmes, deux jeunesses éparpillées
L’un plait, l’autre pas, rejeté par son géniteur pressé, telle est sa plaie
Une plaie ouverte, béante, un gouffre dans la vie de ce nouveau né
L’abandon, facile, des pleurs, des cris, une vie écartelée, un cercle brisé.
Le plus grand souffre, souffrance en silence, gouffre béant, le néant
Perturbé par l’absence, un père, parti pour d’autres contrées, silence
Il s’enferme, un monde, nouveau, imaginaire, pffff, misère… école bâclée,
La mère, digne, femme, réelle, se bat, ses fils, sa bataille, mffffff
L’union, l’amour, l’écoute, l’oubli, une page tournée.

Chapitre suivant chuuuuuut…silence

Le grand frère, dans son monde, toujours enfermé, pourtant il grandit, vite
La mère, rencontre, un autre, libération, des mots des maux, beau-père difficile
Un jour une phrase, Moi, restée enracinée « épouser une mère c’est épouser une cause, c’est épouser ses fils »
Divorce, malsain, beau père malin, malsain, un couteau, une lame, moi, tuer, tuer…

Chapitre suivant chuuuuuut…silence

Moi… grandir vite, oublier vite, un père dans ma tète, mort
Un jour une invitation, une lettre, manuscrite, «  mes fils je vous invite…, Mes ?
Peut être, ou ??? Chez lui, lui, cet homme, lâche, mort, mort…
Sa femme, une femme, quelconque, une semaine, court dans la vie d’un enfant, très court
Cadeaux, haine, étreintes, haine, pleurs, haine, pour lui…Moi ?
Mais le grand frère revit lui, « SON » Père

Chapitre suivant chuuuuuut…silence

Un jour un voyage au pays, LE pays, bonheur, enfin
Nouvelle invitation, une grand-mère paternelle « Père ».Pas éternelle
Pfffffff, visages idem, pensées itou, c’est tout
Un grand père aussi « Père », encore, mais pas fier de son rejeton, Enfin, le même camp
Rencontre avec la famille pas éternelle, mon frère, mon soutient
Une phrase « tu veux une banane, vas y sert toi », pffffffff
Ma mère « 10 ans que tu les a pas vus et tout ce que tu demande, c’est s’ils veulent une banane ? » « t’as fais des enfants pas des singes »
Mémoire gravée, imprimée, photocopiée, ahhhhhhh fier de ma mère.

Chapitre suivant chuuuuuut…silence

Téléphone, driiing, putin de phone, ma mère « ton père est mort »
Elle pleure, pourquoi ?, elle aimait, Avant
Ah bon ???, travail achevé !!!
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DARK-VADOR


ATTENTION

Les personnages et les lieux racontés dans cette fiction sont le pur produit de mon imagination. Les noms ont été transformés et aucun humain ni animal n’a subit de blessures, et si tel était le cas, ben il n’avait qu’à pas se trouver là !

Un jour, j’ai rencontré un gars, enfin un gars, plutôt un cas
Voila son histoire, son histoire, une brève de comptoir

Depuis son enfance tout va mal
A commencer par son père, blanc, banal
Marié avec une mère noire, étrange, anormal
- Vous sentez cette odeur primale ? -

Puis vient l’école, les bagarres, les insultes
Sale nègre, chimpanzé, face de cul
Une histoire normale quoi, une histoire de plus
- Des p’tits cerveaux baignant dans l’jus -

On dit souvent qu’ la vérité des parents
Sort souvent de la bouche des enfants
Donc il prend son mal, bon an mal an
- Vous sentez cette odeur de sang ? -

A la maison, c’est dur, son père, sévère
Des coups, des vrais, pour le faire taire
Et dans sa tête, le mal s’installe, pépère
- Des p’tits cerveaux en mal de repères -

C’est fait, maintenant il a 13 ans,
Il rêve de son père baignant dans son sang
Mauvaises fréquentations, étrange environnement
« je t’avais dit mon fils » crie sa maman

A 16 ans sa vie est faite d’artifices
Drogue, alcool, sexe, cocktail explosif
Aucune protection, séropositif ?
- Vous voyez cet univers fictif ? -

Il a un nom qui le suit tout le temps
DARK VADOR, noir dehors, blanc dedans
Avec le coté obscur de ses amis maintenant
- Vous sentez toujours cette odeur de sang ? -

PSG, PSG, PSGééééééé la grande récré
Une super tribune qui l’a accepté
Pourtant ils n’aiment pas les noirs, ces négriers
- Des p’tits cerveaux prêts à guerroyer -

Une seule condition pour rentrer
Cogner, toujours cogner, Tu sais cogner ?
Tu m’étonnes en cité on lui a enseigné
- Ca y’est vous voyez?, le sang a coulé -

Il casse du noir, de l’arabe, du blanc
Des femmes aussi de temps en temps
Mais il ne touche pas aux enfants
- Des p’tits cerveaux munis de gants -

Il a des potes au crane rasé
Et d’temps en temps il s’fait chambrer
Mais il s’est  bien fait accepté
- Vous sentez l’odeur un peu cendrée ? -

Son pire ennemi c’est la cannebière
Et sur la gueule ils s’jettent des bières
Ils te défoncent si t’es à terre
- Des p’tits cerveaux en pleine guéguerre -

Alors voila lui il s’en fou
Et si un jour tu l’croise au trou
Fais gaffe à cet animal fou
- Vous y croyez vous à ce grand con tout mou ? -

Pourtant un jour j’l’ai rencontré
Et son histoire m’a passionné
Mais lui, il sait même pas d’où il est né
- des p’tits cerveaux abandonnés -
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Dernier défilé

Aujourd’hui c’est mon dernier défilé
Couchée dans mon lit, je transpire ma réalité
J’ai faim, je mangerais bien une pomme
Une pomme, pffffff, j’ai même plus la force de mâcher

J’me suis battue jusqu’au bout, dans un combat perdu d’avance,
Ma mère ma soutenue jusqu’au bout, une chance
On s’est souvent entraidé, elle et moi
Elle ma souvent accompagné aux défilés

Ne pleure pas maman, rappelle toi mes plus belles robes
Oublie vite ce corps ignoble
Tes sentiments pour moi seront les plus nobles

Mais la je suis épuisée, mon corps est à bout
J’ai voulu faire mon trou,
Maigrir le tout pour le tout

Le médecin du staff m’a demandé si je souhaitais continuer
J’ai bien vu son regard, ses yeux mals à l’aise
Il est coupable lui aussi, j’veux pas être la seule à payer

J’ai faim, mais rien n’y fait, plus rien ne veut rentrer
L’autre jour, j’ai mangé, un truc, mais quoi !
Et puis quel jour, j’ai plus la force de me rappeler

Ma dernière robe une Gucci, très jolie, une robe de mariée
Mariée ? j’crois que pour moi c’est raté
Comme ma vie, 20 ans et 40 kilos, une vraie désossée
J’ai encore maigri, trop, mais j’voulais rentrer dans cette robe
Coute que coute, et voila c’qui m’en coute

Mfff, des draps blancs comme derniers habits
Oui c’est pour moi ce défilé
Les journalistes ils sont contents, pour eux un nouveau papier
Et pour moi ?? la mort assurée

Tiens ca me donne envie de vomir
Vomir, avant ca m’ purifiait
La c’est juste du dégout, du dégout

Tous ces livres, ces magazines, vous pouvez les jeter
Moi ils m’ont fait du mal, ils m’ont blessée
Et ces couturier, des fossoyeurs ouais

C’est pas de notre faute qu’il disaient c’est la faute aux mannequins
Tu parles, je vois personne porter leur robe dans la rue
Pourtant des filles comme moi, y’en a, elles aussi y croient
Elles maigrissent à tour de bras

Faut pas qu’je pleure, faut pas qu’je pleure
Mes larmes ont un gout sucré, j’vais être affamée
Faut pas

Faux pas


SmOoz : Hommage à ces jeunes mannequins qui sont décédés soudain en mourant de faim
Hommage à celles qui font de l’apparat un bijou baccara et qui, un jour ou l'autre, s’en mordront les doigts
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Un rêve merveilleux

J’voulais écrire un rêve merveilleux,
Mais comment faire quand d’autres peinent à être heureux

Je voulais rêver que tout aille bien
Mais comment faire pour rester serein

J’rêverais bien d’un monde meilleur,
Un monde sans haine ni peine, un monde ailleurs

Alors je me force, je me force à croire en ça
Mais là non plus, le cœur n’y est pas

J’hère avec faiblesse dans cet état comateux
40 au thermomètre, j’ai un état fiévreux

Mais rêves à moi sont remplis de cauchemars,
Je me noie souvent, dans ma propre marre

Ils sont aussi remplis de sacrifices
Et soudain je me noie dans ma pisse

Des paroles et des actes qui peuvent tout changer
Telle devrait être notre réalité

Au lieu de ca, on se met à rêver
Accolé à nos petites contrariétés

On voudrait échapper à notre présent
Et oublier notre avenir maintenant

Oublier que tant d’humains sont sacrifiés
Sur l’hôtel de nos péchés

Ignorez vous que notre terre ne tourne plus ?
Ou quelle tourne comme un disque fendu ?

On voudrait coloniser la lune
Parce que la terre n’fait plus fortune

Sur la planète rouge on irait plus tard
Prends-toi un « Mars » et ca repart

Un héritage mortel à nos enfants
Pourquoi veux-tu devenir grand ?

C’qui m’fout la rage en ce moment
C’est de voir tous ces présidents

Qui renvoient nos fils en saignant
Pendant qu’les leurs sont sur les bancs

Et là, j’vois mon rêve merveilleux
J’demande rien d’autre, un léger mieux

Alors rêveurs, rêvons, rêvez
Mais un jour, pensons à nous réveiller…

SmOoZ            11/12/06
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A la lisière du monde

Parfois je me demande si je fais parti des vôtres
Souvent je m’interroge, à qui la faute ?
En retrait je ne puis rester, de ce monde, je suis l’hôte

Un hôte ou un otage, ceci annonce un présage
Sommes-nous des acteurs ou de simples personnages
Peut être des seconds rôles, voire même, des premières pages ?

Le temps imprime sur nos âmes des cascades de naufrages
Et de chaque terre ou mer on vient y faire naufrage
Ecrasant nos douleurs sur les plus belles plages

Devons nous pénétrer, devons nous…
Ou bien restés figés, devant nous
A la lisière du monde, juste, à genoux

Parfois je me demande si vous faites parti de moi
Si de vos cœurs ressort un orage qui se bat
Et s’il pleut dans vos corps lorsque vous avez froid

Un hôte sortis de l’ombre, les yeux grands ébahis
« Que faites vous ici, et moi, qui suis’ je aussi ? »
Aucune réponse en moi, j’ai le cœur démoli

Le temps imprime sur nous des morceaux de murmures
Et vous cueillerez bientôt, un fruit parfois trop mûr
Un fruit rempli de rage, écrasé contre un mur

Devons nous pénétrer, devons nous…
Ou bien restés figés, devant nous
A la lisière du monde, juste, à genoux

Parfois je me demande si je dois tout raccrocher
Laisser devant vos pieds cet être inanimé
Me laisser emporter, au firmament, m’élever

Mais la vie me reprends très vite à contre pieds
Elle me tacle au mollet, comme un joueur énervé
J’ me relève aussitôt, l’âme à peine écorchée

Une journée de plus, dans les limbes de nos choix
Une journée de plus, à me glacer d’effroi
Une journée de plus, une pour toi, une pour moi

Devons nous pénétrer, devons nous…
Ou bien restés figés, devant nous
A la lisière du monde, juste, à genoux
A la lisière du monde, juste…à genoux
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celui ci peut ne pas plaire par son coté obscur et aussi parcequ'une fois un personne à vécu ca dans sa famille et me l'a fait remarquer (mais ce n'était là qu'un essai), alors s'il choque veuillez ne pas lire ce qui suit

Rouge sang


Une petite musique m’obsède, celle de mon enfance
Un petit air discret, mais qui a son effet
Une petite voix s’insinue en moi, je suis en transe
« Je vais te saigner salope, je vais te saigner »

La psy n’a jamais entendu mes cris sourds
« Ce n’est rien, ce n’est rien » simple paranoïa
Elle n’avait pas lu mon passé plutôt lourd
« Tu vas voir quand tu vas crier » là, tu m’croiras

Je me suis levé du divan, j’ai sorti ma lame, froidement
J’ai vu son regard apeuré, elle aurait bien voulu des ailes
Le sang a jailli de sa gorge, puis a coulé doucement
Je la bâillonnais d’une main, « ne pleure pas ma belle »

Une douce sensation me parcourait l’échine
Je t’emmène à l’abattoir, regarde, c’est toi dans ce miroir
Tu ne peux plus parler, regarde toi, tu saignes comme une truie
Du sang coule sur ma manche, j’ai envie de sentir sur moi son effroi

Une force incroyable m’envahie, je me regarde dans cette glace
Je m’étale son sang impur sur mon visage, je veux m’en imprégner
Le sentir sur moi couler, vivre, respirer sa crasse
Sur mes lèvres, le gout âpre, j’ai hâte, il m’en faut un autre à saigner

Je dois saigner à nouveau, me sentir vivre à nouveau
Je suis un prédateur relâché en pleine nature
Je renifle ma proie, homme ou femme, mon crédo
Je me bats contre moi, je suis une ordure

Derrière la porte, elle se cache, elle sait
Elle se met à crier « ohhhh mon dieu au secours »
Je perçois sa peur grandissante, elle est agitée
Dieu ne pourra plus t’aider, laisse la place au loup

Je l’ai trouvé, derrière son bureau, accroupie
Je vais te percer, essai toujours de supplier
C’est un beau jour, un beau jour pour mourir
Je vais te faire souffrir, te faire expier tous tes pêchés
Tous…
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Dans ma rue


J’descends en bas d’chez moi, ma rue, je matte, je respire son odeur, parfois mystérieuse souvent inconnue

Ma rue c’est celle qui m’a vu naitre, c’est sur elle que je jette mon dévolu

Dans ma rue, tu trouve de tout, du plus simplet au plus tordu

Dans ma rue, si tu cherches un biz, un TDC, appel un d’mes potes sorti du trou

Dans ma rue, y’a des clandos qui veulent bosser au Mac-do, et des clodos qui voudraient trouver du boulot

Dans ma rue, t’as intérêt à courir vite, en 8 secondes 2 tu traces la route devant les schmitts

Dans ma rue, y’a des pakats qui vendent à perte, et des voleurs de cacahuètes

Dans ma rue, ils refont tous les ravalements, la misère vis toujours dedans

Dans ma rue, tu dines à toutes les heures, t’a 4 grecs pour te remplir de frites et de hallal burgers

Dans ma rue, faut pas téléphoner, ou ton portable s’fait arracher

Dans ma rue, tous les dimanches c’est mort, à la télé ta Drucker et consorts

Dans ma rue, les rendez vous c’est à la gare, c’est toujours là qu’on est tricard

Dans ma rue, tu trouves beaucoup d’lascars, et si t’es cool ou très très grand ils te laisseront peinard

Dans ma rue si tu cherches du popo, j’te donne des noms, mais faut beaucoup d’roro

Dans ma rue, t’as le planqué des fourrées, qui te volera ton sac pour taxer tes billets

Mais dans ma rue, t’as des mômes qui s’retrouvent en bas, pour taper dans l’ballon, ou acheter un coca

Dans ma rue t’entend souvent des rires et même des cris de joies

Dans ma rue tu croise des sourires, des amis pour boire le thé ou fumer la chicha

Dans ma rue tu verras d’la voilée, aussi d’la dévoilée, et d’la dévergondée

Dans ma rue t’as plus d’boucher à la viande à l’ail, mais des vendeurs de viande hallal

Dans ma rue y’a plein de paradoxes, de contrastes de couleurs, souvent du vrai parfois d’lintox

Dans ma rue, ca vit, ca pleure, ca meurt et personne ne sait vraiment quand sonnera l’heure

Dans ma rue j’aimais m’y promener, mais depuis que j’ suis parti

Elle me manque ma rue, elle me manque…

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Innocent       (08-01-07)

C’est l’histoire d’un mec à facettes multiples,
C’est c’que son psy à détecté un après midi de flip

Un type qui voyage pour se libérer l’esprit
Ses démons innommables dans les bagages de sa vie

Dans chaque ville foulée dans chaque pays reculé
Comme un électron libéré d’un asile d’aliénés

Dans son sac le vice en bandoulière
Dans son corps la mort munie de serres

Son passeport est un laissé passé pour sa sérénité
Une frontière ouverte sur une jeunesse sacrifiée

Innocent a dit le juge à la première virée
Innocent, la faute à ses parents tarés

Ce type pourrait être ton voisin, ou p’tetre même un cousin
Même ses yeux ne reflèteraient pas son coté malsain

Il a tant subit tant souffert
Maintenant les autres il les mènera en enfer

Ses premières rencontres dans ces régions hostiles
Ses premiers émois dans des petits corps fragiles

Il parcourt le monde en crachant son venin
Serpentant les visages arides des sourires enfantins

Le virus de la mort coulait droit dans ses veines
Pas d’protection majeure il s’en donne pas la peine

Innocent a dit le flic en entrant dans la chambrée
Innocent avec l’argent l’ardoise est vite effacée

De la vie de ces enfants il n’en a cure
Et il prend sa queue comme d’autres battent la mesure

Combien de gosses ont succombé
Combien de pleurs étouffés par l’oreiller

Parfois un vent de culpabilité vient s’insinuer
Très vite oublié dès qu’il achète ses billets

Des vendeurs du web complices de ses pensées
Spectateurs très puissants ou tueurs asexués ?

Un tableau de chasse bien remplis, il s’est fait pas mal d’amis
Un carnet d’adresse blindé, des patrons souvent et parfois des ministres

Innocent a dit la société
Innocent, c’est grâce à nos idées qu’il s’est forgé

Lui vient d’avoir douze ans, douze ans imaginez ça simplement
La majorité de son temps entre les jambes des hommes le chevauchant

Douze ans, mais ce n’est plus un enfant
Son enfance est partie dans les bras de prédateurs malfaisants

Incapable de faire vivre honnêtement ses parents
Il ne lui reste qu’à vendre son âme à Satan

De toute façon son âme fut vendue par son gouvernement
Au premier passant, et en passant, il lui prendra un peu d’argent

Pour quelques roupies ou quelques bats
Il jonglera avec sa vie comme le fait l’acrobate

Innocent c’est ce que disent les gens
Innocent ils en prennent conscience maintenant

Dans son pays émergeant il n’a pas eu le choix
Un travail, un toit, une vision simple pour toi ou moi

Pour lui sortir de la misère c’est sortir un pied de l’enfer
Mais l’autre pied reste la proie de Lucifer

Lucifer un homme parmi tant d’autres, un cousin parfois même un voisin

Innocent sommes toutes
Innocents ils le sont tous
Innocents, que plus jamais cet homme ne croise leurs routes
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Je ne voulais pas me mêler de votre conversation mais hier, dans la soirée, j’ai appris la mort d’une jeune fille qui fréquentait régulièrement un site de discussion ou j’allais de temps en temps me défouler.

Je ne voulais pas faire un Slam, la dessus, je ne crois pas que ca se prête à ca et en plus je ne trouve pas les mots justes

Une fille, enfin, une jeune femme avec qui j’avais fait connaissance, et avec qui je m’étais lié d’amitié, je lui avais dit que dès que possible je passerais la voir à Nantes .

Je ne connaissais rien de sa vie, mais parfois on s’attache, c’est comme ca…

Mais les aléas de la vie sont ce qu’ils sont, et surtout, le temps fait son œuvre.

Je n’avais plus de nouvelles depuis 3 ou 4 mois, je savais que le crabe rongeait doucement ces poumons, étonnant pour quelqu’un qui n’a jamais fumé, après sa deuxième opération je sentais bien que la vie la fuyait, et au téléphone je lui suppliais de s’accrocher…

Mais je ne suis pas magicien, et du haut de son rocher le crabe me l’a enlevé

Ne me reste d’elle que des souvenirs, quelques photos précieusement gardées, et surtout une voix, une voix qui finira par s’estomper

J’écris ces mots sans m’arrêter, j’écris ma douleur, et mes yeux pleurent des couteaux, et je vois en me relisant que le Slam à repris le dessus

Pourtant je ne voulais pas faire un Slam, je voulais juste accoucher sur la page une partie de mon âme

Je ne sais pas ou elle est, mais la ou elle est j’espère qu’elle y trouvera le bonheur

Alors quand j’entends parler de suicide, c’est vrai, la vie est dure, mais elle, elle voulait rester

Pensez à ca, quand vous voudrez passer de l’autre coté

Elle a connu une vraie souffrance entre hôpital et désespoir

Souvent elle me disait qu’elle voulait bien croquer la vie à pleine dents, mais la chimio ne lui en laissait pas le temps

Souvent je l’appelais pour savoir comment elle allait, et elle ma disait que tout allait bien, que je ne devais pas m’en faire.

Et moi je la croyais, stupide petit bonhomme, devant tant de bonté

Hier j’ai appris qu’elle s’en est allé, comme sur les forums, comme une anonyme, mais moi je la connaissais

Symphonierose, car tel est le surnom que tu t’étais donné, saches que ta vie n’a pas été veine en tout cas pas pour moi, et comme tout ceux qui on traversé ma vie, même furtivement, jamais je ne t’oublierais
Je m’étais juré de ne plus pleurer, mais la je ne peux pas tenir cette promesse, c’est trop dur…

A ma petite Aude…
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Innocent             (partie 2)                    31/01/06


Bienvenue dans ce monde de tristesse et de laideur de l’esprit
Bienvenue aussi dans ces esprits remplis d’horreurs assouvies
Malvenue sont les cœurs saignants de ces déchets d’immondis

Ne cherchez pas à comprendre, cherchez plutôt a pourfendre
Des hommes, peut être, des diables dans leur enveloppe tendre
Jouant à cache à cache avant que la mort n’vienne les pendre

Pensons à bien véhiculer, à faire sauter les verrous des tabous
Un cousin parfois, ou même un ami près de chez vous
Avec ton fils ou ta fille, il en fera son joujou

Une sortie d’école, un endroit comme les autres,
Il connait par cœur tous les passages très glauques
Il repère sa proie comme l’aigle tout en haut

Et il meurtri la chair en goutant à outrance
Et de cette horreur humaine il fait naitre la souffrance
Sur le dos des tiens il réclame sa pitance

Bien que nous entendions leurs plaintes par centaines
Les cris de ces enfants font surgir notre haine
Surtout dans les médias, choisissez votre chaine

Une diatribe à leur compte, malgré nos esprits embrumés
Une envie de détruire ces démons envoyés
Ne laissons pas faire agissons rangs serrés

Ne laissons pas faire agissons rangs serrés…
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Et si…

Si tu décides de nous quitter un jour
Je ne pourrais me mettre à genou

Si tu cherches à t’évader
Je te donnerais un double des clés

Si tu souhaites tout déflorer, alors
Je séparerais le grain de l’ivraie

Pour toi je soufflerais les nuages
Et j’écarterais d’un coup d’pieds les orages

Je tisserais la toile d’un illustre inconnu
Telle la veuve noire sur la vie de l’élu

Je bâtirais de mes mains des murs de poèmes
Qui d’en haut, verraient couler mes torrents de peine

Et si aucun de mes mots ne te ramène
Et si de tous ces mots je te malmène

Alors je soulèverais des montagnes
Et de cimes en cimes rien que pour la gagne

J’attendrirais ton cœur cimenté par la pesanteur
Et je, je… mais putin c’est quoi ca, pourquoi c’est moi qui est peur ?

Pourquoi je donne et toi tu prends ?
Pourquoi c’est toi qui mènes les vents ?

Pourquoi à moi les sacrifices ?
Et toi toujours, l’auteur d’mes vices ?

Te rappelles-tu ? Nos souvenirs masqués à la pelle ?
Te souviens-tu de nos refrains éternels ?

Et bien, de ça je ne veux pas, je ne veux plus
Je sonne la fin, je m' suis rendu

De toi je vomis mes envies
Je crache notre passé et je l’honni

Alors nos chemins s’étiolent ici
Je te laisse, sans haine mais aussi sans envie

Mais si tu décides de nous quitter un jour
Saches que, je ne pourrais me mettre à genou
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Sans rémission


Je n’abandonnerais jamais
Jamais cette vie qui imprime
Sur nous son emprunte indélébile

Cette vie, oui, cette vie qui s’abreuve de nos errements passés
Cette vie qui se délecte de nos hésitations présentes
Et qui s’alimente de ce qui pourra arriver

Remplis que nous sommes de nos convictions
Et le soin que nous apportons à les parfaire
A l’abri de nos propres visions

Nous passons tels des corps sans âmes
Des fantômes oubliés, des damnés condamnés
Ayant comme seul fardeau, nos plus profondes larmes

Quelques un parmi nous s’éveilleront
Se réveilleront à cette béatitude collégiale
Et veilleront à inscrire dans les livres
Leur emprunte, une emprunte brutale

Follement attirés par la démonstration de leur conviction
Et pour nous, simple constat de leurs erreurs passées
Des erreurs qui polluent notre malheur
Car ils ont su nous appâter de leur clinquant leurre

Les sirènes de la popularité ont sonnées
Bien aiguisées sont leurs oreilles et les couteaux
Avec lesquels ils surent  trancher
Une part grossière de dignité

De père en fils, très entrainés à nous guider
Mais jamais prêts à nous laisser les clés
Au simple quidam qui, de bonté
N’est pas doué, pour nous mener

Alors, prenons de l’avance sur le temps
Sinon le temps, nous couvrira de vison
Mais aussi de ces hideuses visions
Car le temps nous à mis la pression

Il nous somme de prendre les décisions
Il est temps d’appliquer cette mission
Pareil aux 10 commandements
Nous devrons braver chaque instant

Faire de cet univers un havre de paix
Un monde vivant à l’unisson
Trouver le carburant de nos veines
Et dépolluer le moteur de nos cœurs

Il faudra chercher très loin la force d’avancer
Dans les couloirs d’un destin mal éclairé

Puis une fois notre tache accomplie
C'est-à-dire, pas tout de suite
Une fois, une seule fois, nous chercherons à nous reposer
Ne plus jamais prendre la fuite

Nous interroger sur ce qu’est notre monde
Sur ce qu’est notre vie
Et ce qui nous fait avancer

Confrontés à nos peurs obscures
Prendre conscience de nos actes passés
Une échappatoire qu’on ne pourra effacer

Difficile pour nous, mais il est temps
Il est grand temps

Car le temps lui n’attend pas…
Car le temps lui n’attend pas…
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Alphabet mauve (six pieds rîmes croisées)
         (j’ai triché un peu pour Kaméléon lol)

Abandonne-toi à moi
Bouscule tes frêles envies
Compose ton répertoire
Dirige mon cœur meurtri
Et illumine ma voie
Face à cette litanie
Gravite en nous l’espoir
Heureux de nos récits
Idem à toutes ces foires
Jalouses de nos tournis
Kameleon d’un soir ou (Kâma-Sûtra)
Libéré de nos nuits
Mais, qui veut laisser croire
Non choir, peut être aussi
Ou même apercevoir
Qu’un morceau de ta vie
Resté dans ma mémoire
Sagement à l’abri
T’attend seul dans le noir
Une image peu flétrie
Victime de nos regards
Warm up et c’est parti
Xeres dans nos placards
Y’aura des larmes et des
Zébrures sur mon cœur noir

Trop drôle, j’ai oublié le « P », ben c’est simple avec le « P » faites
La « Paix ». héééé hoooo, j’ai pas dit des pets…
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Soudain, la lumière

Tu déclenches en moi, l’envie de faire ces quelques vers
Envers et contre tous, rien que pour toi, prêt à prendre tous les revers

On avance à deux, unis comme les inséparables d’une même cage
Comme un tourbillon de nous, descendus du rivage

Comme cette flamme emballée par le vent,
Aucune tempête ne nous emportera
Aucun cours d’eau ne nous noiera

On a appris à nager dans les sols marécageux
On a appris à s’éprendre et à se rendre heureux

On a appris à s’illuminer du soleil de nos vies
En éteignant sur nos ombres l’interrupteur des soucis

Alors, devant nous, la lumière
Et derrière nous, oui, loin derrière, la colère

Tu déclenches en moi l’envie d’accrocher cet univers
Envers et contre les fous qui rêvaient de nous plaquer à terre

On avance à deux, comme des coupables pris de rage
Comme le sable du désert faisant disparaitre un mirage

Comme cette flamme au contact de l’encens
Aucune odeur ne nous envoutera
Aucun parfum ne nous exhalera

On a appris à voler dans des ciels nuageux
On a appris à s’étreindre, à n’plus être capricieux

On a appris à s’éclairer de la lune de nos envies
En allumant sur nos corps, l’interrupteur de nos folies

Alors, devant nous, la lumière
Et derrière nous, oui, loin derrière, la colère

Oui derrière nous la colère, envers et contre tous

Envers, et contre tous…
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En plein cœur

Parti de nulle part
Comme un missile hors trajectoire
Entre coups rendus et défis illusoires
Planqué à l’arrière de cette pharmacie de garde
Cerné par les condés, il tergiverse seul dans le noir

Peut être son dernier coups, mais là, retours au mitard
Ultime action, un passage balisé d’un zonard
Echappé de zonzon, il s’enferme peu à peu dans l’brouillard
Sur lui plane une ombre, une ombre teigneuse de crevard
La main ferme des anciens, des anciens qui le suivent du regard

Nourris des exploits des grands
Des grands disséminés au quatre vents
Fauchés par la vie, fauchés par la fossile riant
Une famille encombrante se disloquant
Des gens ravagés, des cœurs sanglants

Prêt a tout pour arriver, le starting débloqué
La course est effrénée et la balle a su l’freiner
Son parcours inachevé sur son microcosme déjanté
Comme une roue éclatée par un clou égaré
Comme tempête annoncée qu’on ne peut refréner

Mais son quartier garde sur lui l’emprunte indélébile
Et celui qui tient l’arme a la gâchette facile
Il regarde dans ses yeux et voit son pote Nabil
Un mec de sa banlieue, copain de temps futiles
Sur sa plaie grande ouverte pleure son ami docile

Mais Nabil a changé de chemin de traverse
Il quitté la rue avant qu’elle le renverse
Il est rentré dans l’ordre et fait de belles prouesses
Premier au chant du tir, il approche la noblesse
Un avenir radieux sur de très belles promesses

Deux destins qui se croisent et parfois s’entremêlent
Deux parcours sinueux qui se tirent dans les ailes
Une alouette virevolte et la mort en dentelle

Un enfer pour la vie, l'antre au démon fidèle
Une spirale infernale qui te brisera les ailes

Tu voulais tout changer, ton passé ressurgis
En plein cœur de ta vie tu bois son élixir
Bienvenue en enfer, sur ton corps ton ami
Et c’est aussi celui qui t’arrache à la vie
Et c’est aussi celui qui t’arrache à la vie
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Je…introspection


A trop bouffer mon frein, le mors serré entre les dents
A trop cracher l’venin, le poison envahie mon sang

A trop chialer sur mon passé fuyant
Jusqu’à en oublier la douceur du vent

Une fois mes errances lâchées, moi vil enfant
Je décharge mon fardeau, toujours au plus offrant

J’abandonne ce sac qui me pesait trop
Au pied de mes silences qui me hurlaient tôt

Je me bats contre mes démons les plus noirs
Habillés de leurs oripeaux de foire

J’apprivoise mes aigreurs, les empêchant de retomber
Durement dans les abimes de mon cœur perturbé

Du haut de ma falaise insouciant ou inconscient
J’aspire l’air et à la liberté de ma vie d’aimant

Aimant attiré que j’étais, par le fer qui me battait avant
Avant, bien avant de que tu ne me croise sur ma route se délabrant

Et là, je le sais, je le sens, épuisé par mes apitoiements passés
Je lui ouvre la porte, celle de mes pensées, viens, entre « liberté »

Puis je respire une bouffée, une de maturité,
Puis une autre, pour le « laisser aller »

Cette maturité, tant prospectée, tant priée
Celle la même qui m’enchainait les pieds

Libéré je me suis laissé aller
Vivant passionnément, libéré pour l’éternité
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D’albâtre

Lisse en surface

Dur au contact

Fragile à l’intérieur

Car friable à l’impact

Mais du bois dont on fait les cercueils

D’albâtre et non pas de glace

Rugueux sur quelques faces

A manier avec tact

Chargé de peu de rancœur

Pressé au dernier acte

La soie dont on fera mon linceul

D’albâtre sans laisser de trace

Imposant, mais sans voler la place

Et en avant pour signer un pacte

Comme les soldats d’accroche cœur

Dont le sillage trace le sang du pirate

Ou de vos pensées naissent un semblant d’écueil

D’albâtre j’alimenterais mes chiasmes

Indisposé devant tant de strass

Et aveuglé par cet excès de cataracte

En partance pour la douleur

Dans le dernier bateau pour les Carpates

Pour finir mes jours dans ce fauteuil

D’albâtre ou de pierre je casserais ces fantasmes

D’albâtre ou de pierre je casserais…

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3 sous en poche c’est moche

Au fond d’ma poche
J’les sens qui ricochent
Et dans ma paume elle se roulent une galoche
Donc, c’est pour ca qu’il faut pas que j’rate le coche
Et que j’évite tout un tas d’anicroches

3 sous en poche pour bouffer pas facile

Et pour le beurre, j’n’ai pas inventé l’fil
Et y’a mon ventre qui veut pas qu’on s’défile
Allo pizza !!! j’passe direct un coup d’fil
Sans un peu d’thune j’filerais droit à l’asile
Pizza jambon, mon fromage fait des fils

3 sous en poche c’est vraiment l’bout du monde

Pour un poivrot c’est comme boire l’eau, immonde
Pour l’pilier d’bar devant sa petite blonde
Ou son whisky devant la table ronde
Sur le comptoir de ses idées profondes !!!
Il reste là, car ce soir mémère gronde

3 sous en poche c’est pour ca qu’j’me lève tôt

Pour trois copecks on s’échine au boulot
Et c’est pour ca que j’voterais pas Sarcko
Ni pour Ségo t’as qu’à voir son immo
Moi mon crédo c’est plutôt Besancenot
Un p’tit facteur qui fait bien son boulot

3 sous en poche dans mon super larfeuille

Et j’te fais croire que dedans y’a plein d’feuilles
Mais mon larfeuille c’est bien que j’suis en deuil
Qu’j’ai enterré ma dernière petite feuille
Et qu’j’l’ai porté comme on porte un cercueil
A mon huissier planté devant mon seuil
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trop de caractere donc la suite sur "tous mes textes, c'est ici par SmOoz 2


"A l'an 3000 les gens vont se parler avec,..., les yeux, des ondes. Ne me prend pas pour un fou les baleines le font, les dauphins aussi. Ce sont des animaux très intelligents dans la mer. Nous on vit dans la terre. Et eux se communiquent, vu qu'ils ne savent pas parler dans l'eau, ils sont forcés d'utiliser des ondes, des ondes de love ou de hate et la communication se fait comme ca." JC VanDamme

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#2 10-04-2008 17:49:06

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
Messages: 64855

Re: Tous mes textes, c'est ici par SmOoz

excellent pour tes fans, merci!!
mais il faut revenir plusieurs fois pour tout déguster....

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#3 10-04-2008 18:41:52

papi
Super fan
Lieu: Laval, qc
Date d'inscription: 11-02-2008
Messages: 681

Re: Tous mes textes, c'est ici par SmOoz

Je te reviens dans quelques jours avec mes commentaires icon_cheesygrin
Merci pour l'anthologie


Certains hommes assez primaires ont un pied dans le passé, un pied dans le futur et le
présent leur pendouille entre les jambes…

  [Vincent Roca]

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#4 10-04-2008 20:11:56

natty
Maître des fans
Lieu: DAKAR / SENEGAL
Date d'inscription: 09-02-2007
Messages: 3281
Site web

Re: Tous mes textes, c'est ici par SmOoz

J'aime bien savoir que je peux par un simple clique retrouver toues les textes que j'aime. Merci !!!!


"L'arbre ne s'élève qu'en enfonçant ses racines dans la Terre nourricière"

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