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Sandrine a parlé de son fils dans les humeurs du jour, le débat mérite un topic, il me semble
je copie ce qui a déjà été dit, si vous avez un avis..
jusqu'où penseriez vous pouvoir aller pour couvrir votre enfant
sandrine 59 a écrit:
Alexandre m'a demandé si un jour il faisait quelque chose de trés grave est ce que je le couvrirais ... Débat du soir .....
Daniel de Blanc-Mesnil a écrit:
Il y a les choses très graves mais qui ne sont pas méchantes, les choses très graves qui le sont !
"Couvrir" peut-être pas (quoique si c'est légitime ?) mais accompagner et aider à assumer, et surtout continuer à aimer.
Je crois que le sens de la question de ton fils était dans ce sens ! Jusqu'où tu es capable d'aller dans ton amour ?
sandrine 59 a écrit:
C'est tout à fait ça Daniel. En résumé je lui ai dit que même si je le couvrais, il aurait toujours "ça" sur la conscience et que je l'aiderais .... c'est vrai qu'il y a matiére à débat. Mais comme je l'ai dit à Nicole, on a du mal à se projeter tant que l'on est pas au pied du mur....
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Moi je pense que les parents ne sont pas responsables des bêtises de leurs enfants à partir du moment où ils l'ont bien éduqué mais doivent l'accompagner pour qu'il répare sa bêtise.
Voilà c'est juste mon avis,point de vue d'une pré ado pas encore mère :P
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tout à fait Romane, mais parfois les parents donnent une bonne éducation à leurs enfants et ils peuvent déraper quand même. Je connais un jeune qui a reçu une trés bonne éducation et qui s'est laissé entrainé dans "une salle affaire". j'éspére ne jamais à devoir vivre ça.
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on espère tous ne jamais vivre ça, parce que non seulement on est triste et on a peur pour notre enfant, mais il me semble qu'il y a aussi un part de culpabilité qui s'installe.
qu'aurait pu-t-on éviter? que n'a-t-on pas fait ou pas vu?
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c'est tout à fait ça Nicole, on doit se culpabiliser....
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Quand ma mère a appris que j'avais été violé étant petit par mon frère, c'est une des pires situations pour une mère, car d'une par tu apprends qu'un de tes fils à été victime de viol, mais d'autre part qu'un autre de tes fils est un violeur.
J'ai mis du temps à comprendre pourquoi elle l'a couvert me sentant abandonné, mais elle ne savait pas quoi faire à vrai dire, et ce n'est pas le genre de chose que tu vas crier à la terre entière !
Mais je ne la blâme pas, elle c'est rattrapé plus de mille fois depuis. Quand à moi et mon frère, disons que nos karmas communs nous on rattrapé. J'ai passé une grosse partie de ma vie en dépression, mais aujourd'hui je suis un homme nouveau libre et heureux car je me suis battu. Lui il a été une terreur un temps, maintenant il est seul, malade dans sa tête, alcoolique et dépressif. Qu'il est creusé sa propre tombe est ma vengeance.
Mes parents se sont démenés pour me porter pendant mes moments difficiles, et ils font la même choses pour lui. Et je pense qu'ils ont raison. Tout comme j'ai raison de ne pas l'aider, ni de l'aimer.
Les parents se doivent d'aider et aimer leurs enfants à égalité, même si l'aide apporté peut prendre diverses formes ! J'aurai préféré qu'il l'interne de force, m'enfin je comprends leur réticence.
La seule raison qui me pousse à vouloir voir mon frère s'en sortir c'est que mes parents n'est plus a porter ses poids avec lui.
Dans ma vie il n'y a réellement qu'une seule personne que je déteste et c'est mon frère, il n'a pas fait que ce que j'ai cité plus haut évidement et malheureusement, mais ça ne me déstabilise plus car je l'assume pleinement. Bien qu'en repas de famille je ne le blâme pas car ça ferais du mal à mes parents, je sais me tenir, ça n'aurai aucun intérêt. Je lui ai déjà dis tout ce que j'avais a lui dire, et je lui ai déjà laissé sa chance qu'il n'a pas su saisir.
Actuellement je lui tourne le dos, mais je ne reste pas fermé pour autant, on verra ce que l'avenir nous réserve.
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ton témoignage est bouleversant et c'est trés courageux de ta part de venir en parler ici. la situation de tes parents est trés délicate car ça impliquait leurs 2 enfants. Le chemin n'a pas dû être facile. Tu as dû faire un gros travail sur toi.
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je ne suis pas père et forcément mal placé mais je sais je pense une chose: mon frère est un homme qui voit le concret et c'est un exemple perso de détermination. alors l'amour c'est bien, le lien c'est important, mais je pense que c'est une question simple que le lien parental: ou son implication, si il y a problème tu dois tenir, si il y a vent calme tu dois prévenir, si tu as le gros vent big tempête, tu prie ta vie et ta famille, moi je pense que c'est une histoire limpide, parce que aimer c'est comme survivre c'est nécessaire, le tout est de passer le cap. et concrètement... je ne suis pas un père.
Ma mère a porté ça toute seule pendant 10 ans, mes parents ont divorcé quand j'étais dans le ventre de ma mère, et elle c'est retrouvé seule avec 4 gamins sous les bras, et trop peu d'autorité pour gérer tout ça sans que ça ne parte en vrille ! J'ai réussi à en parlé à mon père il y a seulement deux ans.
Pour ce qui est du travail sur moi même, oui j'ai fais un très gros parcours, très long et pénible. Lors de ma dernière grosse phase dépressive, je suis tombé tellement bas au sol que me relevé, ne serait-ce pour appeler à l'aide, a été colossale. S'en suit 4 ans d'institut psychiatrique, en 2 instituts. J'ai fais un travail faramineux sur moi-même, et je suis très fier de tout ce chemin parcouru. Le passé est derrière moi à présent, et je l'assume pleinement.
Il y a 4 ans j'avais développé d'incroyables talents pour m'auto-saboté, j'étais profondément pessimiste et négatif, j'étais effacé et je fuyais les gens, la vie. Je végétais dans mon passé, n'espérant qu'une chose, avoir le courage d'en finir pour de bon, je n'aspirai qu'à ça.
Bien, qu'à toujours subsisté un espoir, aussi infime qu'il soit, à peine perceptible, mais ça m'a sauvé.
J'ai drainé toute mon âme et mes tripes pour trouver la force nécessaire de toujours me dépasser même quand ça me paraissais totalement impossible. D'un fragment d'étincelle j'ai fais un brasier, et de ce brasier un volcan. Maintenant cette étincelle est un grand soleil beau et fort.
Je suis fier de moi, et je suis fier de ma vie.
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tu peux être fier de toi et de tavie!
et merci de poster ce témoignage ici, cela peut aider quelqu'un qui aurait besoin de lire ce genre de résilience
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Si ça peut aider tant mieux. Témoigner ici, sur ce forum ne m'est pas trop difficile, je me sens en confiance en ces lieux et ses habitants ! Ce n'est pas le genre de chose que je raconte du simple fait que ça ne regarde personne sauf moi, mais il me semble qu'ici le sujet est plutôt approprié !
Dernière modification par EvilBisounoursX (29-10-2014 14:46:39)
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En lisant ce témoignage émouvant je pensais moi aussi à la résilience, terme inventé par Boris Cyrulnk, cette capacité de l'individu à surmonter les épreuves.
Un de ses livres:"Les Vilains Petits Canards": "On constate qu'un certain nombre d'enfants traumatisés résistent aux épreuves, et parfois même les utilisent pour devenir encore plus humains. Où puisent-ils leurs ressources? Par quel mystère parviennent-ils à métamorphoser leur meurtrissure en force? Comment réapprennent-ils à vivre après une épreuve?..."
Avis de Elle:"Un livre optimiste qui prouve que, pourvu que des mécanismes de défense se mettent en place et que des mains se tendent, aucune blessure n'est irréversible"
EvilBisounoursX tu as su saisir les mains tendues et te reconstruire, bonne route à toi!
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sandrine 59 a écrit:
"Alexandre m'a demandé si un jour il faisait quelque chose de très grave est ce que je le couvrirais ... Débat du soir ....."
Difficile de répondre tant qu'on n'est pas confronté à la situation. La question qu'on devrait se poser dans une telle situation est: "qu'est-ce qui est le mieux pour mon enfant?" Le couvrir ne serait pas forcément le meilleur pour lui. L'aider à surmonter l'épreuve, le soutenir peut passer par l'aide de spécialistes. Le laisser continuer sa route sans l'aider à regarder en face ses erreurs serait l'enfoncer encore davantage.
Dernière modification par MAYA59 (29-10-2014 17:38:18)
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MAYA59 a écrit:
"qu'est-ce qui est le mieux pour mon enfant?"
Très juste analyse, Maya, même s'il est délicat de décider pour lui, car qu'est ce qui l'a amené à faire des bêtises. Je rejoins Nicole aussi sur la culpabilité que l'on doit ressentir.
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Aparté: O-rage, où puis-je trouver ta présentation? J'ai cherché en vain...@+
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Petit up. Ce soir sur Tf1 : tu es mon fils. Une mère sousponne son fils de meurtre cependant elle le défend envers et contre tous
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On n'a pas oublié et on pense très fort à toi.
sandrine, je reviendrai ici dès que j'aurai visionné mon enregistrement.
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Très bon film qui développe petit à petit la prise de conscience de la mère. On peut s'identifier à elle et souffrir avec elle. La fin est à la hauteur de l'amour qu'elle porte à son fils.
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Tout à fait d'accord avec toi Maya. Je me suis vraiment identifier à elle. Je crois que j'aurai eu exactement la même réaction qu'elle. Pareil, à la fin une mére avec beaucoup de courage.
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je n'ai pas pu le regarder, mais j'ai entendu que la fin était un peu ratée. est il coupable? (bien que ce ne soit pas l'important, mais plutot le cheminement de la mère.
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Il est coupable et la fin m'a personnellement plu. Tout à fait d'accord avec toi, l'important est le cheminement de la mère, bien développé.
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Comme Maya, la fin m'a plu. La mére qui accompagne son fils pour qu'il se rende, j'ai trouvé ça trés courageux.
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Je suis tombée là dessus ce matin: http://www.franceinter.fr/depeche-pour- … rs-proches ... et du coup ce débat m'est revenu à la mèmoire.
Surtout que souvent des psy disent que ce qui nous arrive a peu ou prou à voir avec nos parents, leurs valeurs, leurs poids, leurs envies de nous voir faire ceci et cela et notre réaction à ce qu'ils demandent, meme de façon inconsciente.
Comment dans ces cas là ne pas se sentir juger en tant que parents quand certains de nos enfants se radicalisent?
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attirer des jeunes déboussolés, rappelle les sombres jours des jeunesses hitlériennes
qui a dit que l'histoire est un éternel recommencement
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Nicole, les témoignages ici montrent bien que ce ne sont pas du tout les valeurs des parents. Tant de facteurs peuvent entrer en ligne de compte. De toute façon il s'en trouvera toujours pour juger sans réfléchir plus loin. C'est aussi bien plus facile que de chercher et mettre en oeuvre des solutions.
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Je ne suis pas père, mais j'imagine l'importance d'un enfant dans la vie d'un homme.
Je pense que notre société engage les parents à devoir protéger le plus possible leur enfants parce que ce que le système permettait avant (travail, possibilités...) n'est plus.
Biensur on se déplace plus facilement, et l'information passe plus facilement aussi.
du coup, le radicalisme d'antan ( fachisme européen, racisme et tout les autres sortes de radicalisme) se déplace aussi sur d'autre territoires pour d'autres "Causes".
Je pense quand j'entends parler des parents à Kalhil Gibran. il dit : que les parents sont un arc et l'enfant la flèche une fois sortie de l'arc, qui peut dire quel arc a tiré quelle flèche...
Le problème je ne crois pas qui vient du choix des enfants ou du rôle des parents.
Je pense qu’il vaille réconcilié les gens et leurs histoires.
Je pense que nos valeurs qu’elles soient bonnes ou mauvaises, on des raisons d’être.
Je pense qu’on ne peut pas demander qu’elles soient universelles.
Je pense que l’histoire au proche et moyen-orient dépasse dans bien des domaines
La compréhension occidentale. Et c’est pas grave. Le problème c’est qu’on fait de notre incompréhension l’excuse à l’exclusion.
Je lisais cette traduction d’un tatouage de 2pac : « La haine que vous avez transmise aux enfants se retourne contre nous tous » !
Documentaire sur les parents "à perpétuité" d'un ado assassin France Inter en parle ici
http://www.franceinter.fr/emission-dans … as-indemne
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Très intéressant.
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