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Ca fait six mois que j'ai écrit "Cohabitation". J'aime bien le slamer, même si je trouvais qu'il avait un goût de trop peu... J'y ai ajouté une suite !
Ca fait maintenant dix ans que tu es lÃ
Nous avons vécu suffisamment de bas.
Tu as toujours voulu me remettre en question,
Je t’ai vraiment porté beaucoup d’attention.
Par contre, tu ne me l’as jamais rendu
Dès que je te sentais là , tu m’paralysais.
Tu devais être heureux, pour toi, c’était un dû,
Mais tu m’as vraiment beaucoup trop bloqué.
J’ai toujours eu du mal à m’affirmer,
Et toi, comme un animal, tu grandissais,
Tu intervenais dans toutes mes discussions orales,
Beaucoup de personnes me jetaient un regard brutal.
Tu te rappelles, en français lors de mon oral,
La galère dans laquelle tu m’as mis,
Les mots que tu m’as littéralement pris
Et pour toi, c’était totalement normal.
Tu me dominais, tu me détruisais,
Je n’ai jamais su ce que tu voulais.
Peut-être juste me montrer ce que je valais,
Et que pour m’en sortir, je devais t'accepter.
Depuis qu’on voit un thérapeute ensemble,
On a bien appris à cohabiter, il me semble.
Tu me seras à jamais un élément marquant.
Toi, mon combat, ma force, mon bégaiement... Attends !
Je t'accorde encore de l'importance,
Je te redoute parfois quand ma voix s'élance
Tu arrives toujours à la faire vriller
Alors qu'au contraire, elle aimerait briller
Ne me demande jamais pardon
Oui, je sais qu'on vit en cohabitation
Mais je te rappelle qu'elle est forcée
Si je pouvais faire sans toi, je le ferai
Tu vas continuer, mon bégaiement,
A tenter d'utiliser toutes mes failles
Je ferai tout pour éviter les évitements
Tu te confrontes à quelqu'un de taille.
Je sais que tu me bloqueras encore
Mais je sais que face à toi, je n'ai pas tort
T'inquiète, je te ferai bien galérer
Je n'oublierai pas non plus de t'égarer.
Il se pourrait qu'un jour tu partes enfin
J'espère que tu ne me remercieras pas
De t'avoir accueilli. Certes, tu n'es pas rien.
Mais à un sentiment de mépris, tu te risqueras
On n'en est malheureusement pas encore ici
Notre cohabitation est peut-être loin d'être finie
Je te conseille de penser maintenant à profiter
Parce que si je peux te rayer, je vais pas te rater.
Dernière modification par Kamui (03-05-2014 13:08:03)
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Tu m'émeus toujours quand tu parles de ton baigaiement
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la force est en toi ami,
Notre cohabitation est peut-être loin d'être finie
Je te conseille de penser maintenant à profiter
c'est plutôt cool et positif
Parce que si je peux te rayer, je vais pas te rater
et çà combatif
bravo
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Sylvie => Ce n'est pas le but recherché, mais je suis toujours content de te toucher !
Itess => Merci Itess, c'est vraiment sympa
Nouga => C'est exactement le message que je veux faire passer Merci, ami poète !
Le fait de donner une suite à un texte est très sympa parce qu'on a l'impression de dépasser les limites de son texte.
Dernière modification par Kamui (03-05-2014 10:52:02)
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J'ai corrigé une faute :
"Je t'accorde encore de l'importance,
Je te redoute parfois quand ma voix s'élance"
C'est mieux que "s'égare".
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Oui Kamui je sais bien que c'est pas le but premier de ton texte , mais je suis une grande sensible, désolée , je crois qu'on me changera pas !
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bonne suite, on sent que tu prends de l'ascendant sur lui
mais je me suis demandée si "éviter les évitements" était voulu
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Sylvie => Je veux pas te changer
Nicole => Cette phrase est voulue, ce n'était pas pour trouver une rime ou une faute de français. Quand on bégaye, on a tendance à éviter certaines situations (demander à un vendeur, par exemple, demander un renseignement dans la rue, etc.) ou certains mots parce qu'on a peur de bloquer (par exemple, au restaurant, on ne commandera pas le plat qu'on veut parce qu'on aura du mal à le prononcer. Et donc, on commandera le plat qu'on sait dire. Ca parait invraisemblable, mais pourtant...)
Et tout, ça, on appelle des évitements parce qu'on évite des situations qui pourraient mettre notre parole en danger.
C'est pour ça qu'on doit éviter de passer par des évitements. En plus, la langue française est construite pour qu'il n'y ait aucun vrai synonyme...
Cette "expression" vient d'une de mes orthophonistes
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