Forum Grand Corps Malade et slam

ça faisait longtemps.... spéciale dédicace à ma femme

Pour briser mon silence

Pardonne-moi d’être muet, murant mes doutes de silence,
Tous ces moments où je me tais et qu’tu m’demandes « à quoi tu penses »,
Je n’apporte pas de réponses, et tes questions restent en plan,
Je voudrais te raconter, mais ça prendrait bien trop de temps.

Pardonne-moi ainsi, de me couvrir d’une écorce,
Trop épaisse pour que tu puisses, la briser de ta force,
Pardonne-moi d’être distant, de ne pas dire mes tourments,
Mais j’ai le vertige tant est grand, l’abysse qui se creuse en dedans.

Puis y’a trop de choses ; je n’arrive pas à mettre des mots,
Alors je m’tais et prends sur moi, du moins j’essaie, car je prends l’eau,
Je le fais pour te préserver, mais ce n’est pas la solution,
Car tu vois bien qu’j’ai des problèmes et n’as aucune explication,

Pardonne-moi…

Pardonne-moi mais en fait, je suis un mec trop sensible,
Donc pour masquer mes angoisses j’opte pour une froideur ostensible.
Comme une mule je cache, tout ce poison au fond du bide,
Mais à mesure qu’il s’entasse, mes pensées se font morbides.

Car vois-tu je cogite, pour des conneries à deux balles,
Le moindre problème parait tragique et au final moi je stagne,
Je suis là, comme un enfant, sans savoir ce que je fais,
Quand on me tient pas la main, moi je ne sais pas où je vais.

Pardonne-moi d’être muet, murant mes doutes de silence,
La mascarade qu’est ma façade, pardonne-moi si ça t’offense.
Pardonne moi de ne pas faire, fonctionner davantage ma bouche,
Mais vois-tu,  je préfère taire, les angoisses qui m’étouffent !

Puis mon silence est si dense, que je ne sais plus comment l’briser,
Que puis-je dire, après tout ça, à part, bien sûr, « j’suis désolé » ?!
Et à quoi sert que je te dise, qu’il arrive que je pleure,
Ne vaut-il pas mieux préserver les apparences par la pudeur ?

Au fond j’aimerais être plus loquace, mais surtout plus blindé,
Revêtir une carapace, pour ne plus être hanté.
Je connais mes failles et mes torts, je suis un faible, je l’avoue,
Aussi aujourd’hui je t’implore, en me jetant à genoux.

Pardonne-moi d’être muet, mais sache qu’au fond reste l’espoir,
Car depuis qu’je te connais, la couleur gagne sur le noir,
Il y a encore des démons, qui s’affrontent dans ma tête,
Mais grâce à toi j’apprécie le calme après la tempête.

Alors non je n’exprime pas, tous les bienfaits que tu m’apportes,
Je me tais et je n’dit pas, qu’avec ton aide je supporte
Un peu plus le poids d’la vie, qui m’apparaît moins capricieuse,
Pardonne-moi de ne pas dire, à quel point tu m’es précieuse.

Pardonne-moi mais j’te promets, qu’il y aura moins de silences,
Je partagerai mes secrets, te dirai ce que je pense.
Je n’serai pas d’un coup, un mec posé et fort,
Mais je te promets dès ce jour, au moins de faire des efforts !

Pardonne-moi mon amour, si ça t’a fait souffrir,
De me voir me détruire sans pouvoir me secourir,
Pardonne moi, oui, et laisse-moi te sourire,
Pour t’adresser les mercis, que je ne sais pas encore te dire !

Dernière modification par alex p (21-03-2014 15:38:43)