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Spleen
J’regarde l’espace
Du fonds de ce cloaque,
Les étoiles tracent
Un cul-de-sac.
Seul je rêvasse
L’âme insomniaque
Tandis que croasse
La ville maniaque.
Impression d’un ressac
Que le pavé jacasse
Sensation qu’un tic-tac
Sans arrêt m’agace.
Des milliers d’lueurs opaques
D’un air vorace
Brillent-en vrac
Dans la nuit qu’elles effacent.
Mes pupilles lasses
Trainent sur chaque
Point de cette masse
Quasi démoniaque
Et j’vois d’innombrables faces
Dont l’cœur s’estomaque
Puis s’fracasse
Hypocondriaque.
J'regarde l’espace
Du fonds de ce cloaque
Mais j’grimace
Devant le spectacle;
Y a tant qui me dépasse
Tant qui me fiche une claque
Tant de charognards pour une carcasse
Dont ils attendent la débâcle.
Alors j’fais des suppositions fantasques
J’me dis que c’est une farce
Que toute cette crasse
Derrière nos masques
Que toutes ces vies molasses
Tous ces corps flasques
Tous les monarques
Tous les rapaces
Seront soufflé d’une seule bourrasque
Verront bien un jour que tout passe,
Tout disparait comme une flaque
Ne laisse aucune trace.
Me semble ce soir que l’espace
Lui-même un peu se détraque
Et bien qu’en permanence il croisse
Il n’en reste pas tout intact
Dernière modification par degrémont alexandre (29-11-2013 22:46:28)
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Dans la lecture, il m'a manqué la ponctuation. du coup, ça n'a pas coulé tout seul
mais je me retrouve un peu dans ce que tu dis, j'ai souvent le spleen moi meme
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Tu as tout à fait raison. C'est le poème qui, à date, m'a pris le plus de temps à écrire et j'ai en quelque sorte du mal à le lire... Au bout d'un moment je le récite plus que je ne le lis.
J'ai donc rectifié la situation. En espérant que ce soit plus agréable. Merci de ton commentaire.
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j'avais écris ce texte que je me permet de mettre en commentaire
LE SPLEEN
Quand le spleen te met le chou dans la deprim’
N’oublie pas ta dose de gin
Car le spleen n’est pas ton frère
Ni même ton père
Il est malin comme l’indien
Rusé il pénètre en toi pôvre humain
Sournois il ne croit pas en toi
Bien au contraire il n’attend que ça
Te ronger comme un vieux clou rouillé
Jusqu'à ce que tu finisses avarié
Le spleen fait de toi un has been
Relégué au rang des futurs suicidés
Certains on voulu faire un marché
Echanger le spleen contre une dose bien dosée
Aussitôt il s’est éloigné
Mais comme un empaffé
Il est revenu les hanter
Vois tu l’ami le spleen n’aime pas la convivialité
Il aime bien s’attaquer
D’abord en premier a tes démons
Pour continuer jusque dans ton teston
Et finir la dégradation
Dans ton cœur trop exposé
Tes sentiments écornés
Ta confiance rejetée
Le spleen aime bien gagné
Ses victimes se comptent par milliers
Le pharmago est son allié
Les cachets, quand tu y as touché
Evidemment tu ne peux plus t’en passé
Croisez le spleen, c’est l’enfer assuré
C’est ta vie au ralentit
Et les amis qui te fuient
Te disant t’as rien compris
Ton spleen c’est l’ennui
C’est ton pire ennemi
Alors mon vieux réagi
Car sinon tant pis
Le spleen aura fait son lit
Et toi tu te retrouveras démuni
Juste bon à finir aigri
Alors comme je te l’ai prescris
Soigne ton spleen au gin
Tu seras le premier surprit de n’être plus dans la deprim’
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Alexandre... pour dire ton slam, il faut un sacré souffle...
mais malgré la tristesse qui en émane, tu dépeins le monde tel qu'il est :
inhospitalier, injuste ....opaque....tempétueux
Nouga, ton " spleen " est réconfortant et donne la ....pêche
Comme d ' hab tu as tout compris.. tes mots frappent toujours....
De très très z'affectueux poutoux z'à vous et aux vôtres de Thanalie la Bernique toujours accrochée à son rocher brestois...
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Il est toujours difficile de jouer avec des sonorités répétitives ! Tu t'en sors très bien ici !
ça ne m'étonne pas que ça t'ai pris du temps ! Chapeau bas, ce n'est pas chiant !!!
Pas facile à l'oral !!! C'est "piégeux" ! Adoucir les rimes et raconter une histoire sans s'arrêter sur la fin des vers ! (j'en connais une qui rigole, faite ce que je dis et pas ce que je fais ! lol !)
Mais tu peux encore rajouter un peu de ponctuation ! Comme dirait Lamalice, ça nous laissera respirer !
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Je ne dirais de plus que mes camarades !
J'aime bien le fond du texte!
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Moi je ne suis pas fan...
Peut-être qu'il me faudrait l'entendre mais, à lire, je bloque.
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Je dois avouer que je préfère la version de Nouga...
Je crois que ce texte a été un catalyseur... un psy pour accepter de quitter le 93 et vivre au Québec. D'où le titre Spleen...car c'est ce que je ressentais là -bas. D'où aussi les images pas forcément agréables: http://youtu.be/ZVbhoO2ov8s
Mais bon comme disait Aymeric Lompret (un humoriste) : '' Dans les citées ils réparent les ascenseurs quand les escaliers tombent en panne '' (on ne demande qu'à en rire)
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les images sont chocs en effet... et je préfère la version audio.
ça fait longtemps que tu es au pays du sourire? (je me souviens d'un épisode du Dr House où un malade est d'une gentillesse confondante...à cause de sa maladie, mais le Dr House demande en préambule: il est canadien?")
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Depuis 2001...C'est plus que le pays du sourire... C'est le pays où si on te marches sur le pied droit, tu tends le pied gauche...(C'est une blague)
Ça fait un peu plus de dix ans et c'est suffisant pour être heureux à chaque année quand la neige et le frête (comprendre grands froids) arrivent et surtout quand ça part six mois plus tard...
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c'est ce que dis Papi (un québécois qui a passé du temps avec nous, avant que la vie l'occupe un peu trop pour avoir le temps d'écrire et de lire) aimer quand la neige arrive et aimer quand elle repart
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des petites rimes rapides... pourquoi pas, ça change. mais je pense que c'ets le genre de texte que l'on aime plus à l'oral...
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