Forum Grand Corps Malade et slam

Ca commence comme ça , par une étincelle dans les yeux, un feu incandescent
Le truc en lequel on n' croyait pas, soudain scelle une vie mieux, un amour naissant
Tu conjuguais ton passé au singulier , ton présent se dessine au pluriel
Ton futur ne va plus juguler, le destin de ta vie changeant pour elle
Tu passes de " je " a "nous" , tu vois plus loin un avenir qui se dessine,
des p'tits sauter sur tes genoux, des chaises hautes dans la cuisine.

Tu marches sombre comme une ombre dans un rue déserte.
Tu marches car si tu te mettais à courir, ce serait à ta perte.
Hier encore, vous partagiez le même lit, vous regardiez dans la même direction.
Il aurait signé sans hésiter si tu étais une pétition.
Mais c'était hier, aujourd'hui, tu n'as pas d'avenir à dessiner.
Tu marches et le vent te souffle au visage que pour un temps ta vie va piétiner.

Elle est comme un soleil qui réchauffe ta peau et ton cœur au printemps
Une vie aux saveurs de miel, tu en humes le bonheur, te délecte de l'instant
Tu vois en elle toutes ces choses que chez les autres, tu n'avais pas rencontré
Tu lui propose un anneau , tel Frodon, près a franchir toutes les contrées.

Le ciel lui aussi fait grise mine et semble bien surchargé.
Les nuages se regroupent comme si ils avaient quelque chose à partager.
Elle les envie de se mélanger ainsi pour finalement ne former qu'un,
Jusqu'à ce qu'ils craquent et ne déversent leur chagrin.

Puis la routine s'ancre dans l'quotidien , mais tu n'la vois pas venir
Toi tu t'sens bien, avec elle t'as déjà tracé tout ton avenir
Comme un con, tu n' la vois pas pleurer dans son coin, seule la nuit
Tu crois qu'elle est heureuse, mais ton aveuglement nourris son ennui.

Tu repenses à vos débuts brulants avant que n'arrive le déluge.
Il n'a pas soufflé sur les braises, il n'a pas cherché le refuge,
Dans lequel tu te perdais chaque nuit quand lui rentrait discrètement.
Il s'est enfuit bien avant de te quitter et il faut revendre l'appartement.

C'est une histoire comme les autres entre un homme et une femme
Lui, qui dans son confort se vautre, pendant qu'elle, se fane
Et du jours au lendemain , il se retrouve au régime sans celle
Aux multiples saveurs, un gout amer dans le cœur sans elle

Le feu incandescent n'a laissé derrière lui qu'une montagne de cendres.
Son cœur sec embrasse le froid pénétrant de ce mois de décembre.
Le soleil qui lui réchauffait la peau ne lui a laissé qu'un mélanome.
Et elle regrette les bras de celui qu'elle appelait hier encore son homme.