Forum Grand Corps Malade et slam

Y’en a des softs, qui bullent et qui s’laissent faire,
Qui déambule et rêve les 4 fers en l’air.
Y’en qui s’fâchent, s’affrontent pour y arriver,
Y’en a qui s’lâchent, qui s’frottent, petite effrontée.

Y’en a  des rapides, lapins qui bâclent le travail,
Y’en a qui ont le coup d’reins qui met les doigts d’pieds en éventails.
Y’en a des lents, des doux, des fous, des durs,
Des excentriques qui triquent dans de la peinture.

Y’en a des fatiguant, de vrais marathoniens,
Ou des sprinters rêveurs qui n’mettent pas la main sur les freins.
Des poétiques qui attaquent tout en douceur,
Des hystériques qui le prennent bien trop à cœur.

Y’en qui voient Morphée à peine mis sur le dos,
Y’en a qui nagent dans le bonheur de la sueur sur leur  peau.
Y’en a qui flippent qui pense à la fiabilité,
Qui se demandent si deux capotes c’est pas mieux pour la sécurité.

Y’en a qui galèrent depuis des mois,
Parce qu’ils ont décidé de passer de deux à trois.
Y’en a qui luttent, qui en sont victimes,
Et dont chaque minute s’apparente à un film.

Y’en a qui s’croit au sport, et la joue collectif,
Y’en a qui s’réveille le matin avec quelqu’un au pif.
Y’en a qui hurle, qui s’taisent ou qui s’appuient sur les meubles,
Qui s’aiment où qui baisent quitte à réveiller tout l’immeuble.

Y’en a qui disent pouce, pas ce soir j’suis fatigué,
Y’en au garde à vous dès qu’il voit un décolleté,
Y’en qui aime les animaux, je sais ce n'est pas net,
Mais généralement ceux là tu ne les vois qu’sur Internet.

Y’en a, je ne sais pas comment vous dire,
Si vous venez de déjeuner, vous risquez de vomir.
Y’en a au cinéma, qui aime être regardé,
Pendant le film j’vous raconte pas le couple d’à côté.

Y’en a, encore, et ça ne s’arrêtera pas,
Tant qu’il y aura des corps, tant qu’il y aura des doigts,
Tant qu’il y aura des remords, tant qu’il aura des voix,
Tant qu’il y aura des ressorts pour faire crier le matelas.

Dernière modification par Ricow (01-02-2013 10:24:58)