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Mascarade
J’ai rêvé d’un monde évanoui depuis mes dernières nuits
J’ai chanté au soleil, les saveurs enfouies de mes ennuis
J’ai prié devant l’autel, au chevet de ce monde cruel
J’ai psalmodié sans jamais m’noyer, menant à son terme mon irréel duel
C’est c’que j’sais faire, c’est tout c’que j’sais
J’ai invoqué à genoux, la lame posée sur ma nuque
J’ai implosé, éparpillé mes velléités, trahis par mes pulsions d’eunuque
J’ai écris la plume saignante, vomissant mes bleus sur ces mécréants
J’ai misé mon aura et mon esprit à la table de poker, sur un coup de sang
C’est c’que j’sais faire, c’est tout c’que j’sais
Et d’un seul coup, d’un seul, j’y ai jeté les dés de ma perversité
J’ai écris pour exister, disparaitre, à la recherche d’une vérité
J’ai tiré sur ma tige, cherchant à sortir le jus
J’ai craché à ses pages, j’ai lu et j’ai relu
C’est c’que j’sais faire, c’est tout c’que j’sais
J’ai fendu des coeurs, toujours pour écoeurer
J’ai ouvert des cranes de mes mains aiguisées
J’ai marabouté le corps arque bouté
Et j’ai dans mes folies de quoi vous dégouter
C’est c’que j’sais faire, c’est tout c’que j’sais
Mais...
J’ai peur, j’ai froid, je voudrais sortir les pieds devant, de ma torpeur
J’ai faim, j’ai soif, j’mangerai bien un peu de mon destin
Je ris, je pleure, j’aimerais couper court à vos petits malheurs
Je pisse, je chie, tenant en équilibre sur le trône de vos soucis
Alors à la quête d’une vie je me cherche
Alors au bord du précipice je bois le calice
Au fond de ma brutalité, ne vois tu pas ma vérité ?
Ne vois tu pas un esprit libre et courroucé ?
Oublies ta condition, élève toi des convictions
Et ajoutes y des corrections
Déchire le coeur de cupidon,
Et n’attends pas des autres l’extrême onction
C’est c’que j’sais faire, c’est tout c’que j’sais
Car si tu la veux, tu l’auras, ta liberté...
SmOoZ
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