Vous n'êtes pas identifié.
Depuis un certain moment je voulais écrire quelque chose de beaucoup plus long qu'un slam (Classique ou pas) mais je n'avais jamais eu suffisamment de motivation pour commencer quelque chose. Finalement je m'y suis mis. J'aimerai avoir des critiques si possible, je sais que pour un début donc pêche à plusieurs endroits...
J'ai décidé d'écrire un livre. Pourquoi? je ne le sais pas. j'aurai pu choisir d'être l'ingénieur en chef d'une grande firme, d'être un simple employé de bureau, d'être serveur dans un de ces restaurants proches de chez moi, ou d'être un mendiant. J'aurai même pu prendre le suicide en compte. Mais non, j'ai décidé d'écrire un livre, pas d'être écrivain. Juste d'écrire un livre.
C'était une journée sans neige de Mars 2015. J'étais confortablement assis dans mon balcon, quelques rayons de soleil me parcourant le visage. Le week-end était entamé depuis un certain temps, mais je ne saurais dire combien exactement. Regardant dans le blanc de mon plafond, je me contentais de profiter du calme du rivage.
Le bruit des vagues allait et venait et, au rythme du vent se courbait la balancelle. Dans un crissement roque, le bois - rendu humide par les dépôts continus de H20 - avait l'air quant à lui, de se plaindre de tout ce manège. C'était mon premier meuble de collection… si je puis dire. Acheté à 1000$ dans un marché opus - 1000$ quand même dans un marché opus ! - je l'aimais parce qu'il me rappelait les balançoires de ma jeunesse. De plus à l'époque, je me disais qu'un prix élevé était obligatoirement synonyme de qualité. Je fus donc très satisfait de cette acquisition, du moins l'étais-je à ce moment là . Il était situé à l'avant d'une terrasse de 7*3 mètres carrés de teck, entouré par des palmiers de tailles moyennes. L'éclairage œuvre d'un ingénieur dont j'ai oublié le nom était plutôt réussi. Les nuances des déclinaisons de rouge et de jaune étaient un véritable spectacle à la tombée de la nuit. On aurait dit un Nightclub chic, comme ceux que je fréquentais depuis quelques années déjà . Je le savais parce que plusieurs invitées me l'avait fait remarquer, avant de me faire découvrir d'autres lumières, encore plus intimes.
Je venais fréquemment sur cette terrasse. Comme Hector Barbossa, du haut de la proue de son navire se tient pour décider de la direction à suivre, chiadant l'horizon et les vents. Il sait quel fardeau est le sien, et a en tête le poids de la vie de chacun de ses matelots. Ainsi je me tenais sur ma terrasse, affalé. De toutes les heures que j'avais eu à passer là , celles-ci étaient assurément les plus longues, les plus vides, les plus exceptionnelles. Mes pieds nus fouettaient dans le sable fin, des sillons se formant et se déformant à chaque coup. Mon esprit était dans l'attente de l'idée de génie qui me donnerait accès à une gloire comme jamais un livre n'en avait eu. Mieux que les aventures de cette bande de petits sorciers, mieux que les péripéties d'une apprentie sado-maso de 2011, mieux que les vampires. Et pourquoi pas, au Nobel de littérature ? Je refusais de me donner des limites, quitte à paraitre fou devant l'étrange étranger qui me regarde à chaque fois que je passe devant une glace.
Un de mes meilleurs amis, d'une morphologie toute particulière me tenait compagnie. Lui, ne m'avait jamais laissé tomber, mais moi oui, quelques fois. Très silencieux, il savait comment me faire parler. Fort d'un blanc vampirique, il ne m'avait rien apporté de spécialement bon depuis des années qu'on se connaissait; à bien sur part quelques nuits dans des caniveaux, quelques bagarres déraisonnées et autres aventures du genre. Mais que voulez vous, c'était mon ami, et comme on dit on n'abandonne pas ses potes. Je me souviens d'une fois où, ayant passé toute la soirée avec lui et deux camarades d'université, nous finîmes au lit tous les quatre … Je ne vous raconte pas: ce liquide partout comme si nous nous en étions oint, mélangé à de la sueur et à … Beurk vraiment dégueulasse! Fort sur ses 750 ml d'un blanc vampirique, il est reparti sur quelques 30 centimètres, 31 tout au plus. Mon pote, cet Alcool à la noix de coco rimait parfaitement avec l'atmosphère idyllique de ce coin des Bahamas.
Je crois que je devais avoir bu quelques verres, sinon comment être sur une plage à cette période de l'année ? En plein mars ?
J'avais beau regarder mon plafond depuis des heures, il ne me répondait toujours pas. Peut être aurais-je une réponse si je regardais le ciel songeais-je ? Si je faisais appel à DIEU ? Il doit bien exister quelque part, ce DIEU qui souffla à Moshé l'idée de graver les fameuses pierres au Mont Sinaï. Même de nos jours, encore il doit bien exister ! Hein ?! Si je priais le ciel, peut être que … Mais le ciel était derrière le plafond, et mes pieds trainaient dans le sable, et j'avais bu trop de verres. Aussi grande que fût mon envie d'une réponse venue d'en haut, elle se heurtait à cette incapacité à me mouvoir. Ironiquement, je gardai les pieds sur terre.
Placide, muet, se contentant d'être blanc, le mur au dessus me regardait dans le blanc des yeux. Vous me prenez peut-être pour un fou. Mais si les murs ont des oreilles, ce truc en haut là , il devrait bien avoir des yeux... Non ?
C'est alors que mon œil fut attiré par une fourmi marchant le long du lambris. Elle avait l'air de faire quelque chose d'important. Vive, l'allure constance et aucun arrêt, on aurait dit un boxeur à l'échauffement. Ce petit truc travaillait pour un but commun, pour la survie de la fourmilière. Même dans mes moments forts, je n'aurai surement pas parié qu'un humain puisse faire pareil. Je méditais encore sur cette petite chose qui s'étirait au dessus de moi quand tout à coup je remarquai une activité plus importante. La fourmi était l'arbre qui cachait la foret, ou plutôt celui qui la dévoila. Je vis les insectes proches du lampadaire, je vis des éphémères, des libellules un peu partout, des cafards voletant péniblement du coin à l'autre du jardin. J'entendis les sifflements diffus des lucioles, le cris d'un cagou - j'en avais obtenu un par un employé d'un zoo insatisfait de son chèque mensuel. Mes oreilles crurent même ouïr le hululement inquiétant d'un Grand-duc.
Le vent soufflait toujours aussi fort. Pour autant qu'on puisse appeler 7 m/s un vent fort. Par contre, il était déjà minuit, et j'avais passé mon après-midi puis ma soirée sur une balancelle.
Mon nom est Oum Malep j'ai 27 ans et je fais des paris sportifs. De gros paris. Je suis riche, enfin je l'étais jusqu'à la publication des résultats de La course hippique de la décennie, qui m'a vu perdre ma fortune sur le plus gros pari de ma vie. Nous sommes le 17 Juin 2015, j'ai bu et je vous raconte cette histoire.
Dernière modification par Brys Sylar (03-11-2012 23:23:23)
Hors ligne
Merci je me disais que ca risquait d'être un peu deug...
Hors ligne
Je trouve l'écriture pas mal mais j'ai une question : sais-tu où tu va? Car tu m'as donné l'impression de ne pas forcément le savoir, de te laisser toi même guider par l'histoire que tu racontes...
Hors ligne
J'avoue au debut je me suis dis que j'allais juste ecrire et voir ce que ca donne. Mais oui, J'ai deja une assez bonne idée de la suite
Hors ligne