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Lors d'un atelier d'écriture, à partir de ce texte en italique, la consigne était d'écrire, l'un après l'autre, la suite de notre voisin précédent, en terminant par une question ouverte :
Toute la journée, j'avais attendu cette visite avec impatience. En réalité, je l'attendais depuis que nous avions prévu ce voyage dans le sud de la France., d'autant que je m'étais débrouillé pour que notre itinéraire passe par Orléans. Depuis longtemps, je souhaitais avoir en pèlerinage dans ce havre de bonheur, désormais paré comme il se doit du voile idyllique de la jeunesse.
Dix neuf ans, cela ne date pas d'hier. On ne saurait se souvenir de tout et, en pareilles circonstances, chacun tend à ne se rappeler que les moments heureux. Le beau temps semblait de la partie, les journées remplies d'amour et d'éclats de rire, les nuits rythmées par le chant du rossignol dans les bois et, en ce qui concerne par le jovial croassement des grenouilles énamourées dans les douves entourant le château .
Si je prends le temps d'y réfléchir, de petites irritations et de légères frictions me reviennent bien sûr en mémoire, mais il est vrai qu'elles ne durèrent jamais. Nous étions tous trop jeunes, trop épris de joie de vivre, et peut être que l'air léger et suave de la Sologne boisée permettait à lui seul d'écourter l'amertume. (Cinq jours jusqu'au paradis John Bingham)
Il devait arriver et j'attendais avec la joie au cœur de ces beaux souvenirs. Que cela me semblait-il long mais tellement nerveuse dans ce lieu idyllique .
A t-il changer et le sac de voyage va t-il me le ramener ? Il était tout troué ce sac ! Mon instant à moi, va t-il s'en souvenir ? Va t-il me prendre dans ses bras ? Va t-il se souvenir de cette dispute, où j'avais voulu lui faire avaler une grenouille ?
Le chemin était dur à monter et encore plus à descendre. Le sourire, son sourire qui me remplissait de joie !! et cette tente où nous voulions être à deux sans personnes autour de nous !
Va t-il se souvenir de notre baiser, où j'ai cru m'évanouir quand il m'a touché ? Que tout cela me semble loin et si impossible, toute cette joie, et tous ces chagrins pour la moindre étincelle de lots dits ou mal dits.
J'étais éperdument amoureuse ! Et lui aussi, je pense. Tous ces souvenirs, si vivants, si tendre et si loin ! Et maintenant notre amour,si loin, qu'est-il devenu ? (Monique).
Mes 19 ans d'oublis et de souvenirs retenus, de photos jaunies au fond du grenier, dans des cartons défoncés.
Peut-être ne se souvient-il de rien ? Je ne suis peut-être qu'une aventure, d'un soir, d'une nuit, un baiser volé au fond d'un bois.
J'ai dû tellement changer depuis toutes ces années, mes rides sont apparues en même temps que mes cheveux blancs. Et lui comment est-il ? Vais-je le reconnaître ? Vais-je l'aimer ?
J'en suis sûr, cette joie de vivre ne m'a jamais quitté et aujourd'hui, mon cœur bat la chamade. Et puis ? (Alain)
Je me sens comme une adolescente. C'est comme si c'était la première fois. Pourtant, le temps ne fait pas de cadeau. Le corps s'est alourdi, la silhouette arrondie.
Et puis, il y a comme une petite appréhension, ce souvenir qui vient entacher le plaisir des retrouvailles. Je n'ai pas oublié. Il n'a jamais voulu me présenter à sa famille. Avait il honte de mes origines ? Avait il d'autres raisons ? (Marie Jeanne)
Peu m'importe la raison, sa raison, mon oraison prendra le dessus. Ni une, ni deux, je me pris d'y réfléchir à nouveau.
A ma mémoire, les petites irritations d'antan, placées au fondement de notre flirt, m'ont empêché de poser mon séant pendant quelques jours. Séance tenante, il m'avait appliquer délicatement, par de légères frictions de la pommade, là où vous pouvez penser.
Mon croupion ragaillardi, à la douceur de ses mains, avait repris ses jolies couleurs rosacées. Il en était rester cul-cul de m'avoir déboîté la culasse !
Pourtant, quelques années plus tard, à mes souvenirs, il avait fait de son fond de commerce, sa fortune. Il était commercial en pharmacie, et ventait les mérites de Préparation H : « Il est interdit de la sniffer, celle-là !! » m'avait-il lancé.
Je reconnaissais là bien son humour. Je m'en suis fendu de rire …
A marcher, nous avions atteint la butte de la rue aux pets, la lune restant en arrière-train et de mes jumelles, il en était toujours admiratif !!!
A la gare, nous restâmes à quai, sans plus de détour par le faubourg, nous étions trop âgé pour ce jeu là !! … (Denis)
Dernière modification par lamalice (20-05-2012 19:58:46)
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dès la première ligne de ta partie, je t'ai reconnu
bel exercice à faire!
Comme ce texte n'est pas entièrement de toi, je le mets dans "les groupes" en dernière page de l'index des textes par auteur
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c'est un excercice interressant, qui donne une belle dimension au texte
bravo
Dernière modification par nouga (21-05-2012 11:02:30)
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Ah Nicole, je ne peux pas rester comme un sous marin, tu dois avoir des dons de voyance...
Merci de vos comm's et de votre passage ...
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