Forum Grand Corps Malade et slam

J’aime tant les mots, c’est mon remède
Depuis tellement longtemps ils m’aident
Ils m’ont appris le temps mais aussi le tempo
Les mots à peser pour mieux poser les mots
De la vie, sa folie, et de ses emmerdes le flow
Dans ces moments en chaînes qui ne font pas de cadeau.

Alors mettre des mots c’est un peu de magie
Jouer avec eux devient même magnifique
Mes pieds quittent le sol quand s’envole l’écrit
Car sublimant les tourments, les phrases ne mentent
Inscrivant les mirages de mes envies, elles chantent
Et découvrent à chaque nouvel élan, une nouvelle musique.

Après le silence et la pénombre, les mots peuvent guérir
Car ils me prennent la main quand ils me sentent blêmir.
Alors leur puissance c’est aussi leur patience dans mes chagrins incrustés
Quand le passé laisse des ombres qu’il faut apprendre à nommer.
C’est la distance comprise au fil des heures sombres des souvenirs maudits
Aux mots dits laissant éclore acceptation et renoncement, pour continuer.

Le temps est d’or autant que les silences et m'apprend en écho la consolation des mots
Ceux qui veillent sur mes espoirs, comme des mots remèdes qui m’aident à croire
Et ceux qu’il me faudra percevoir quand ils sonnent faux.
Le temps m’apprend aussi ceux qu’il ne faut plus attendre
Ainsi que les mauvais et les bons moments pour qu’ils se laissent entendre
Et quand prêter l’oreille pour les petits mots à surprendre.

Ces mots qui passent parfois inaperçus, inutiles, à jamais perdus
Alors qu’ils étaient l’appel à un nouveau départ vers de l’inconnu...
Quand ils viennent du bout des lèvres, à peines audibles, là vraiment on se livre
Ils peuvent devenir les plus beaux et donner la vie à plus grand
Comme lorsque proche du sommeil les barrières sont rompues
Quand la trêve est faite avec les retenues, les mots sont plus touchants.

Poignant, il y a les mots bruts du matin, les mots de quelqu’un
Les rappels qui nous reviennent en boomerang, déformés de la nuit
Lorsqu’on se couche avec nos peines, le ressenti le crie le lendemain.
Il y a les mots sur la langue, ceux qui ne trouve d’issue sauf quand le lapsus nous trahi
Et des mots qui nous enferment, des mots durs mais justes qui meurtrissent et malmènent
Des mots qui brisent les cœurs mais aussi les chaînes et les chemins habituels.

On a en nous les mots de ses chagrins mi-oubliés, de ses amours désaimés
Ces mots vides de sens après coup, ces mots lourds pour meublés 
Lorsque le lendemain coule comme à son habitude le café.
On peut sentir les mots de trop et ceux après la goutte d’eau
Quand le cœur trop agité dans un corps momifié ne refrènent plus nos mots
Alors ils sont comme dictés par une inconsciente pensée de tout faire expulser.

Oui on frôle parfois la folie dans l’écrit, et surtout quand on décide de la partager
Des fois on ne sait même plus ce qu’on dit et ce qu’on a déjà répété.
On note des mots qui trottent certains soirs comme une maladie
Mais d’autres ont plus que des lueurs d’espoir et réconfortent comme des amis.
Il y aura toujours ceux qui nous ont poignardés
Mais il y a aussi ceux qui nous font chaque jour avancer…

Et aimer… Un mot dangereux, contrasté, de mots doux et de mots détestés :
Des mots qui nous accaparent, des mots qu’on ne peut plus croire, rayés de notre réalité
Des mots de désespoir et des mots qui nous font frissonner de plaisir
Mais on ne peut tout dire avec les mots, comme ces moments qu’on ne peut décrire.
On peut aussi se cacher derrière et essayer de mentir
Mais à quoi bon les gâcher alors qu’ils existent justement pour nous découvrir...

On épelle des mots qu’on a couvés depuis que le cœur s’est senti vivre
Ceux qu’on protège comme on le ferait du bonheur.
Il y a ceux qu’on n'a pas, et ceux qu’on met à plat et qui allègent les cœurs
Ceux qu'on perd, ceux à garder, et ceux qu’on réserve à l’âme sœur.
Et le souvenir des mots bleus lumineux d’un amant qui soupire…
Avec les mots on n’est plus seuls dans le noir et nos rêves sont leur livre.

On se rappelle aussi de ces mots éternellement suspendus
Dans les nuages de nos espoirs et de nos plus beaux moments d’échanges
Et quand certains mots sonnent de façon étrange
Alors qu’on les a toujours entendus.
Des fois les mots tremblent et des fois il n’y a plus rien à dire, et passent les anges
Et le poids des mots se fait ressentir quand on vacille à les comprendre.

Il y a ceux pour sourire, partager, se découvrir
Et ceux pour s’écrire, ceux qui effraie et qu’il faut retenir.
Il y a les mots merveilleux des films et des chansons
Et il y a ceux de nos vie, et chaque jour changent les définitions.
Les mots mêlés aux sentiments cela créé des passions…
Il n’y aura jamais trop de mots pour y trouver un peu de raison...
Parfois les mots charmants demandent beaucoup de réflexion…

Dans les mots vifs et les mots chuchotés
Le nuage de sens cachés, les jolies liaisons
Les échos réactifs et les impressions laissées…
C’est comme si je cuisinais !
Je ne me sens pas créatrice, juste écriturienne
Reine d’aucun monde, mais des mots je suis épicurienne.

Dernière modification par écriturienne (27-04-2012 15:47:12)