Forum Grand Corps Malade et slam

Un petit texte très personnel qui me tient à coeur.
Car de nos jours encore, il est trop question de couleur

J'ai vu la neige pour la première fois à 10 ans et ce qui frappe d'abord au delà du froid, c'est l'blanc. Yamoussoukro dans le rétro, j'avais l'impression de fouler un monde pur, mais la neige fond, devient marron et ne reste que les ordures.

J'étais un gosse à la peau mate, parfois trop, souvent pas assez, comme un WASP démocrate au milieu de Républicains basanés. Schizophrène géographique partagé entre les dérives de l'histoire, une partie de moi était toujours là pour combler mes trous de mémoire.

Je viens des deux hémisphères et pourtant, mon monde est loin d'être à bout portant. Et, même si partout où je vais, j'ai l'impression d'être le pas comme vous, je réponds toujours "oui très" quand on me demande : "T'es d'où?"

Beaucoup s'arrêtent à l'apparence et la taille du panier ne fait que grandir, tout le monde y est placé, de la bêtise et l’ignorance naisse les différences à abolir. Pourtant, biologiquement, on m'a dit un jour qu'on était tous différents, J'ai préféré le terme unique. Je dédis donc ces quelques mots ironiquement écrits noir sur blanc, à ceux qui ne peuvent s'affranchir de frontières géographiques.

J’ai fait du ski pour la première fois à 14 ans et ce qui frappe au delà du blanc, c’est les gens. Pas de rétro, j’avais l’impression de glisser sur un monde pur, mais c’était sans compter sur les imitations des cris de singes qui venait se briser sur mon armure.

J'étais un gosse, et j'ai toujours la peau mate, souvent trop, parfois pas assez, Est-ce le monde où la vision que j'en ai qui a changé ? Je ne sais pas, je n'ai rien à répondre à toutes vos affirmations. Pour la simple et bonne raison que j'attends toujours les bonnes questions.

Je viens des deux hémisphères et pourtant, mon monde n'est pas le planisphère pour autant. Et, même si partout où je vais, je me sens chez moi. Je me demande toujours où aller quand on me dit "Rentre chez toi".

Beaucoup s’arrêtent à l’apparence et de nos jours, le panier déborde. Petit j’avais choisis le piano car c’est le seul instrument ou les touches blanches et noires s’accordent. Car même si chaque morceau est différent, quoique, je préfère le terme unique, les notes jouées ne diffèrent que par l’instant, et leur association peut rendre n’importe quel moment, magique.