Forum Grand Corps Malade et slam

en direct live de ma formation....qui n'en finit plus...

voila ce que ça m'inspire...de la pure impro.


Petit message de prévention
Les enfants, faut faire attention
La clope c’est nul, ça fait tousser
Les shit c’est pire ça fait douter

L’alcool te transforme en piéton
Boire et conduire, c’est la sanction
L’héro te rend completement bad
Et le crack dégrade ta façade

Le lsd, t’ fait délirer
Mais des fois ça peut chavirer
L’exta te fait faire des truc fou
Avant d’ te rendre complètement fou

Moi j’ suis guéri, un nouvel homme
Et sur ma drogue, un bon coup d’ gomme
j’étais presque un toxicomane
J’étais  un coca-cola-ïnomane

Une addiction à la boisson, à presque en perdre la raison
Des qu’ je rentrais à la maison, j’ingurgitais ce doux poison
J’fumais plus d’une bouteille par jour
Avant d’ dormir, pendant l’amour
Le premier verre du matin,
En public ou en clandestin
A la bouteille comme un pochtron
En terrasse si j’avais des ronds
Sur l’autoroute, même au volant
Sans coca, je me sentais lent.

J’en faisais même une collection
Ça dev’nait presque  une passion
Dans une vitrine j’entreposais
Bouteilles, bouchons tout c’ que j’ trouvais

La p’tite canette, pour les p’tites soif
Le pot d’ crayon qu’ t’emmène au taf
Les capsules des bouteilles en verre
Des vieux vestiges d’une autre ère

Le magnum conçu pour les fêtes
Les bouteilles blanches quasi parfaites
Et l’ spécimen des connaisseurs
Un fût qui conserve la fraîcheur

J’étais accro, sans m’en rendre compte
Et j’éprouvais aucune honte
Il y avait pourtant d’ quoi quand j’y resonge
Aujourd’hui  les regrets me rongent

Pour un coca, j’aurais vendu mon chat
à l’épicier chinois d’en bas
Mais comme un chat j’en avais pas,
j’ volais ceux des voisins  parfois

les soirs de manque j’ volais les sous
d’ la p’tite sourie sous l’oreiller de mon bout d’chou
Et pas l’ temps d’attendre qu’elles tombent toute seules
J’inventais des jeux très casse gueule

Avec l’argent  chez mon dealer
l’épicier, ou l’hyper primeur
j’achetais ma dose quotidienne
à un prix fou, qu’à cela n’ tienne

Le prix élévé d’ mon oxygène m’a fait faire tout un tas d’ connerie
J’ai tenté d’ fabriquer moi-même et faire la nique aux industries
Mais la chimie c’est très précis et moi en plus j’y comprend rien
L’elium n’est sur’ment pas l’ bon gaz mais par contre l’effet est trop bien

J’ai bu les dérivés,  et toutes les imitations
Le steff cola me fait gerber, et l’breth cola m’fait d’la tension
Tout leurs produits  qui sont coupés, moins de sucre ou moins de caféines
Me font comme un effet loupé,j’en produis même des nucléines

Y a qu’ le coca le vrai,
la bouteille rouge, bien au frais
Pour un verre maint’nant la j’ tuerai
Enfin non pardon je suis guerri, pas vrai ?

J’le consomme à la paille pour varier les plaisirs
Un glaçon ou un citron en fonction des désirs
Je le garde dans ma bouche sans l’avaler
Comme un bon vin, sans l’recracher

J’aime le cliketi de la canette quand j’ décapsule cette merveille
J’aime la mousse brune en éruption quand j’ai secoué la bouteille
Le pscchiiit qui s’échappe du goulot me met dans états de transe
Le pétillant sur mes papilles fait monter mon cœur en cadence
Rien qu’en parler, j’ai….

Les mains qui tremblent, l’agitation la gorge sèche
Quand j’ suis en manque, j’ tiens des propos digne de George frèche
On m’a dit calme toi, trouve un hobby, la chasse, la pêche
Va pour le poisson, seulement si je peux utiliser une mêche

J’suis sur les nerfs, quand dans mon verre le glaçon dilue le produit
J’deviens austère et très amère quand le pétillant est réduit
Sert moi du zéro ou du light j’ te f’rai découvrir le free fight
Change mon coca pour un cola et j’ me transforme en gozilla

Mais moi j’arrête quand j’ veux, j’arrêtais pas de dire
Car quand on veux on peut, et ça va pas  m’ détruire
Pas besoin de cure de sevrage ni de me priver  d’ mon breuvage
Et un matin j’ai dis j’arrête,  un dernier verre et j’ tourne la page

J’ai tenté toute les techniques, j’ai tout essayé,
Même les patchs bonbons au coca pour me substituer
mais quand l’envie me prenait je dévorais tous le paquet
j’ai pris du poids et des caries mais la caféine me manquait

J’ suis donc allé en cure, pour satisfaire mes proches
En cachant au préalable quelques canettes dans mes poches
Ils me les ont r’tirés, m’en fout j’en ai pas b’soin
Et si j’ renifle à tout bout d champs, c’est sur’ment du au rhume des foins.

J’ai croisé que des types comme moi
J’en ai même croisé un une fois
Qui bougeait les épaules sans arrêt
Mais j’sais pas à quoi il s’droguait.

Aujourd’hui j’ suis guéri.
Je me sens libre je vis
Tout ça c’est du passé
J’me suis mis au café.

….