Forum Grand Corps Malade et slam

Slam/1402

Ces mots comme notes
Cette encre écoulée, comme porte
Danse l’existence d’un môme
Car elle est l’or dans le soleil
Cette fille trop belle, pour l’Homme
Alors je vibre dans ce verbe, vivre.

J’ai torché mon verre, écorché à vif,
Les pieds enracinés là ! La jeunesse est perdue !
L’ennui blesse puis tue
Quand j’hurle personne n’est là,
Ici là-bas le sang coule
Mes larmes comme des éclats
De voix…j’hurle mais personne n’est là,
Ivre de spleen, j’irais de l’aube au soir
Sans me retourner c’est mon fuel
Couvert de ce sang d’encre
Avide de vie, je me dis « allé va »
Je nage le crawl dans l’asphalte sur la page
Le Bic délivre mes lèvres du silence
Je suis l’ombre sous l’oiseau soir.

Ces mots comme notes
Cette encre écoulée, comme porte
Danse l’existence d’un môme
Car elle est l’or dans le soleil
Cette fille trop belle, pour l’Homme
Alors je vibre dans ce verbe, vivre.

Les aubes rouges sur les lèvres
Je chante un grand soupire
Sorte de Super-espoir, dans les rires
Bavardant avec des regards
Perçant l’écorce, cassant le silence
J’ai vu des oiseaux plein les mots qui s’élancent
Alors, je danse sur les assonances
Quand amour et paix, s’accorde un peu
Je danse tout doux, et tout deux
Ce tandem d’innocence et de grands vœux
Bat fort le rythme des cœurs d’eau.
Le feu nous fait, les fanfarons, le beau
Sur l’air glisse en sourdine quelques mots
Tristement durs, que l’amitié n’aime pas
Parce que le feu qui s’éteint, c’est un soleil qui s’en va
C’est qu’un jour qu’on oublie le mal à l’âme
Le crâne cogne les os sont tout raides, il y a le cœur qui tangue
On gagne le matin suivant par un chemin à l’angle
Les pas dans le sable s’effacent dans les bras des vagues
Elles emmènent le pas beau, les restes de nos peines
Pour ça la mer est devenue une reine.

Ces mots comme notes
Cette encre écoulée, comme porte
Danse l’existence d’un môme
Car elle est l’or dans le soleil
Cette fille trop belle, pour l’Homme
Alors je vibre dans ce verbe, vivre.

J’ai dépecé mon âme comme de la viande pour les autres
Ceux qui veulent encore entendre mes cris, je cherche l’Autre
Dans ce ciel qui soupire des farfadets aux yeux bleus et froids
Froids comme l’hiver, je marche seul, la lune veille comme un toit.
Je marche depuis des longues demi-heures et mon cœur
Rebrousse chemin sur le sentier chamanique de l’esprit dans sa fureur
J’y cherche je ne sais pas quoi. Mes erreurs dans nos promesses
Mais je crois je sais pourquoi je suis là, je crois…j’ai perdu le sens.
Faut prendre ce que je peux, de la merde si faut, dans le sillon
Je crache mes poumons mais la vie est dur, tant mieux je crois je le suis
J’ai perdu trop grandes choses et si ça fait mal, bah qu’ils viennent
Les anges heureux, blond comme l’or dans le cerceau au dessus la nuque
Je les nique, plus envie de faire dans le…, ma poésie en treillis
Je dis j’ai d’jà dit pas mal de choses, je nie rien, mais c’est juste que
Ils veulent pas comprendre la caresse alors je vais le faire les poings serrées.

Ces mots comme notes
Cette encre écoulée, comme porte
Danse l’existence d’un môme
Car elle est l’or dans le soleil
Cette fille trop belle, pour l’Homme
Alors je vibre dans ce verbe, vivre.