Vous n'êtes pas identifié.
A vous de savoir l'interpréter
A travers la fenêtre, observe le long fleuve,
Sa surface est plate, le soleil s'y reflète,
Savoure cet instant avant donc qu'il ne pleuve,
Car la tempête approche, apporte sa palette,
De couleurs grisonnantes et de bombes rouillées,
Le bonheur occulté laisse place au malheur,
Prends garde à ta feuille, toi, poète souillé,
Par de nombreuses pluies que connus en ces heures,
Enfin la pluie tombe, des chutes saccadées,
Semblables à des flèches ici pour se planter,
Dans le fleuve tranquille en train de leur scander,
"Pourquoi ne puis-je écrire un mot qui m'a hanté ?
Pourquoi dois-je endurer tous ces coups incessants ?
Pourquoi s'acharne-t-on à me faire souffrir ?
Allez donc au diable, je vous dis !" et cessant,
De maudire nuages, il se tait pour mourir.
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Joli texte
Le poete est un monde enfermé dans un homme
Victor Hugo
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idem
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Belle observation pour parler de la souffrance du poète à l'épreuve de la feuille blanche, hanté par ce mot qu'il ne peut écrire sous l'orage de ses sentiments.
Je pensais à une BD de Cosey "Celui qui mène les fleuves à la mer", dédié aux soffrances qu'endure le peuple Tibétain, où le poète chinois Li-Fu meurt sous la torture après avoir manifesté sur la place Tianammen. Et pourtant, le fleuve de l'amour de la vie a poursuivi sa course jusqu'à son terme, l'océan qui parle de paix au-delà de la mort.
Sinon, dans un autre registre, j'ai eu dans mon passé "proche", à corriger un devoir d'un élève qui était resté bloqué sa feuille blanche. Il a tenté le tout pour le tout, en m'écrivant d'être "compréhensif" (- je l'ai retenu -) à la notation de son devoir. Je lui ai répondu en annulant sa participation pour un autre devoir rendu plus tard fait avec d'autres élèves d'une autre classe. C'était mieux, pas tout à a fait la moyenne, mais au moins avec la conviction qu'un prof sait écouter, mais qu'on ne peut se le mettre "à la bonne".
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Istok a écrit:
nicole a écrit:
Joli texte
Le poete est un monde enfermé dans un homme
Victor Hugo+1
+1
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La peur de la page blanche noircie par un temps maussade et tempêtueux... alors il faut crever ce ciel démoniaque par le plus bel arc en ciel qu'il soit, et c'est là l'art de l'essentiel à poser ces belles images poétiques venues du fin fond de notre être ...
et quand la plume reste ancrée à quai, alors il faut s'en aller en ville pour mieux revenir sur la croisière des hymnes littéraires qui nous anime à voyager sur cette mer calme ... parfois houleuse dans ses entrailles de l'écorce terrestre ...
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