Forum Grand Corps Malade et slam

RACHID


Rachid se fait attendre
Je cherche à comprendre
Mais il n’y a rien à apprendre
Rachid est parti
Montréal l’attirait, le fascinait
Alors la cité, et ses doutes
Se sont envolés
Le grand oiseau blanc la déposait
Janvier est définitivement sous la neige
Rachid le savait
Mais une foi là bas
Dur de kiffer le gel
Les bulletins météo ne sont pas loquaces
Et prendre le taxi est la voie de la sagesse
Ici pas question de la jouer rien sur les fesses
Car vite bien fait, si t’es pas efficace
La vie devient vite un enfer
Alors coute que coute faut s’y faire
Se bouger si tu ne veux pas te retrouver statufier
La chance de Rachid, c’est son ami
Roméo, tout le monde le connaît
Il a le verbe haut, et le rire communicatif aussi
Il l’a pris sous son aile, avec sa femme Danièle
Elle est prof dans une école spécialisée
Cours de rattrapage pour adultes qui ont séchés
Dans leur jeunesse le lycée
A Rachid cela lui fait du bien
Pour la confiance et l’avenir qu’il a d’incertain
Mais ses efforts  il le sait, un jour ils paieront
Car son ambition
C’est de devenir éducateur
C’est un long parcours, mais son cœur
Et sa fougue fait, qu’il buche sérieux
Son éducation est loin très loin dans ses souvenirs
Souvent absent, souvent sans venir
Les profs l’appelaient, l’invisible conquérant
En quête de programmes fumants
Rachid n’a pas oublié
Et le temps maintenant lui est compté
Pour se motiver
Il pense aux heures d’étéQuand reviendra le soleil, lui rappelait
Le Maroc ou il est né
Mais ça voyez vous c’est une autre histoire
Qu’un jour je viendrais vous conter
Un jour ou moi aussi
Je partirai

Dernière modification par nouga (25-09-2010 21:02:49)

bravo Nicole
je ne savaispour ta pratique tribale de se rouler dans l'herbe ça a l'air sympa lol

au fait Nicole je viens de me rappeler
la pratique de se rouler dans l'herbe
en fai c'est Lova MOOR DU CRAZY HORSE QUI ETAIT DES CHARENTES d'ailleurs
qui se rouler nue le matin dans la rosée, d'après elle  cela stimulait des effets bienfaisants et hautement sensuels
donc je comprend que tu sois devenue adepte de cette pratique typique de votre region

J'etais toujours present a l’ecole, j’étais l’élève modèle
Je ne jurais que par les verbes, les maths et l’histoire
Je kiffais définitivement ma classe, je lui étais très fidele
J’étais un absent inconsolable, les jours ou Bulletin météo faisait des histoires
Faut dire que mes parents tenaient à l’éducation de leur fils chéri
Tout ce qu’ils disaient attendre de moi, leur cadet
C’était de me voir apprendre pour pouvoir demain gagner ma vie
Et peut-être rejoindre mon frère Rachid, à Montréal depuis des années
Ce qu’ils ne savaient pas eux du prétendu professeur de Lettres
C’est que Rachid était taxi de Janvier à Décembre à Lomé
Qu’il n’avait sans doute jamais lu Romeo et Juliette ni posté une lettre
Et qu’il n’avait jamais entendu parler d’heure d’été…

Super EMS bien trouvé et tourné tout ça !!

Merci Eki!

EkimoZ a écrit:

J'ai voulu faire 4 lignes sur "les gens", 4 lignes plus "le narrateur",

j'avais pas fait attention à ça
comme quoi, il y a differents niveaux de lecture, et des découvertes à chaque fois!

EkimoZ a écrit:

mais j'ai eu du mal avec ces mots là!!! lol

c'est rigolo, parce que c'est très rare que j'y arrive, moi, et ceux là m'ont inspirés (j'ai recopié d'autres mots d'autres ateliers depuis des jours, et je n'arrive pas à trouver un fil sur lequel je peux tirer)

Merci EMS!!! =)

les pistes  des 14 titres du nouvel album, c'est ça un FAN ET VOUS !!!!!!
faites vite

Dernière modification par lesenator (28-10-2010 23:25:56)

Il y a des jours ou on ne fait qu'attendre
Que le verbe "sourire" dans nos vies se conjugue
On a beau le réciter et par coeur l'apprendre
Il a prit un taxi et il a fait une fugue

Pour ce jeune son bulletin météo est au plus mal
Comme un rude mois de janvier à Montréal
Il aimerait que sa chance passe à l'heure d'été
Que sa poisse soit absente et pouvoir juste kiffer

Pourtant face aux coup tordus lui tendant la main il a dit "je décole"
De tout temps il a redoublé d'efforts à l'école
Pas de doute diplome en main, tout sauf stupide
Mais quand il tend un CV beaucoup bloquent sur son prénom : Rachid

Son éducation le retiens de plonger comme ils attendent tous
Il résiste au bord du gouffre même si on le pousse
Il aurait préféré se prénomé Roméo
Mais il réussira avec SES origines non mais OOOH !

Activement ses recherches se font massivement
Pour trouver un jugement honnête
Il ne baissera pas les bras, définitivement
Il pourra marcher, fier, et placer haut, sa tête

Dernière modification par MJ23 (29-10-2010 13:58:46)

  j'y voyais pas aussi bien... mais je prend merci beaucoup ALEX

non mais oh... Bien trouvé tt ca

merci encore !!

je ne sais pas par ou commenceNi par ou terminer Malgre tout je prends un depart et tu me diras merci a l'arrivee.Bon je viens de comprendre Que l'important c'est de se faire entendre.Alors ok mon texte ne feras pas entendre.Chaque fois que je prends mon bic c'est que j'ais au fond de mon un mloc d'adrelanine

Je regarde mon frère, il a tellement grandi, il dit Olivier
« Tu n’es pas malade tu dois l’admettre comme arrive Janvier
Tu te reconstruis et… » C’est un moment précieux d’être près d’lui
J’ai dénié ma force et mon esprit, me sentant indéfini et sans vie
Définitivement battu par ce monde comme un rouleau compresseur
Et ce depuis l’école d’où je décolle vers une vie différente de la leur.
Au théâtre je fais Roméo en répétant de l’Ionesco, elle est séduite
Elle me fait kiffer, sur les planches je l’aime comme huit.
Ma vie ensuite est ligne de fuite et je regrette l'éducation Nationale
Quand ma mère me retrouve ivre et violent à l’hôpital.
Ma vie est faite d’attente et j’apprends qu’attendre est une vertu
Je voudrais prendre ma vie, lui montrer qu’elle est bienvenue
Dans ce monde là, où les gens aiment apprendre et réapprendre
Ce qui donne du sens aux choses. Je refais des verbes avec des cendres
Je n’arrivais plus à le dire, l’écrire, je renais comme le phœnix.
Mais ma douleur est seule et les mots de Rachid près des maisons phénix
Sur la foi et l’humanité ne me guérissent pas de la morosité.
Pourtant je me sens mieux, au Taxi phone devant le bâtiment B
Une simple cage téléphonique où l’on appelle la famille en pleurant
En riant, en jurant, à ceux qu’on aime à celle qui en doute, de tous nos changements
Des jours ça ne suffit pas et on souffre tous de ne pas croire en l’autre en soi
Les choses sont simples quand c’est le bulletin météo qui fait la loi
Quand on ne parle de rien sinon du frangin à Montréal qui revient demain
Et demain on attend qu’il appelle pour donner des nouvelles du lointain
Mais je crois que je suis absent dans son cœur, depuis tellement de temps
Il aura fallu du temps pour qu’on se retrouve, réglé sur la même fréquence, maintenant
On se fout de l’heure d’été, de l’heure d’hiver, on se raconte, se rencontre
On se sent exister dans la cours alors qu’il est novembre au soir sur la montre.