Forum Grand Corps Malade et slam

Papy,

Ça y est tu es parti, je le savais, ça devait arriver,
On se connaissait si peu, on le savait, on aurait bien aimé,
Pourtant je crois, tous les deux vraiment se rencontrer.
Mais on ne s’est que croisés, épiés, même parfois ignorés.
Je crois que tout était joué d'avance, dés ma p'tite enfance,
J’étais née "la difficile », celle qui pose des problèmes à votre fille,
Celle qui promet d'être terrible,
A l’adolescence... Quand il n'y a plus de censure à la souffrance...

Dans cette famille, autour de toi,
Ca ne pardonnait pas, d’être un peu plus « compliquée »
De ne pas être l’enfant modèle que mes parents auraient aimé t’exposer.
Je me suis rebellée à ma manière,
j'ai décidé de fuir tous les commentaires,
Et la peur de leur nocivité m'a enfermée.
Ta famille a des œillères alors autour de ma vie j’ai mis des barrières,
Et on a perdu le contact, à force de laisser faire...

On s'est perdu au fil de maladresses...

Je t’ai mis dans le sac de ceux qui ne comprendront jamais, de ceux qui m'oppressent,
Peut-être à tord, surement à tord, hélas maintenant je ne le saurais jamais…
J’ai même occultée tes quelques élans de générosité,
Ils me resteront toujours, comme tristes essais, pour malgré tout se rapprocher.
Mais un mur de timidité nous a peu à peu séparés,
Et au bout de quelques temps, je ne savais plus t’aimer.
Les sentiments s'enfuient face à celui d'être désaimée,
A force d'être montré du doigt plutôt que d'être câlinée.

Chez toi j’étais mal à l’aise,
Pourtant je te sentais gentil.
J’espère que toi aussi tu as senti,
Que je n’étais pas mauvaise,
J'étais juste une petite fille incomprise...

Dernière modification par écriturienne (25-03-2014 22:54:45)