Forum Grand Corps Malade et slam

un jour qui derape sur une année ce n'est rien
c'est juste un jour de plus à exister

Timirititi, je rejoins Boutdutoit et si tu permets, je me pose la question des textes "prématurés", tu sais ce genre de trucs torchés en 5mn, pas finis juste poussés en bas du ventre protecteur pour que le géniteur puisse dire ... "C'est moi qui l'ai fait" !!! Ou poussé par le besoin de communiquer de parler. Je crois que ce qui est concevable à l'oral ne l'est pas à l'ecrit ... les ecrits sont faits pour durer ... Un certain temps ... Et revenir dessus en faisant " Houps, c'etait pas terrible" .. c'est dommage ... je pense.
Ton texte est une idée de construction associée à une énumération d'idées, permet que j'utilise le terme de "plan formulé". Je pense qu'il y a un gros potentiel à développer, le thème est porteur, et je suis sur qu'en prenant un peu de temps tu peux en faire un petit bijou qui affrontera bien les années. Je pense qu'avec l'écrit il faut différencier la notion d'impro ... qui perd un peu de son sens ... au détriment de la qualité ...
Je pense également que tout le monde a à profiter de la qualité ... Prenons le temps de la qualité plutôt que de la quantité .
Vincent V

"  Ou poussé par le besoin de communiquer de parler. "
Il y a quelques années, j'ai ecrit ce texte pour un copain qui accumulait les "jours qui dérapent" jusqu'à ce jour ... où  ... Le temps a passé, il va bien ... je te donne ce texte dans lequel tu te retrouveras peut être ...
Courage


à tous ceux qui pour être allés tellement trop loin, ont pris peur, un jour de ne plus savoir, de ne plus oser revenir, ont pris peur qu’un jour plus personne ne leur dise … Je t’aime


Bateau gris ou, Sans anneau fixe


Depuis que tu hantes tous les bancs de la plage,
Lâché par l’anneau qui n’a pas su te retenir,
Je te vois, chaque jour, t’enliser davantage
Dans cette vase qui t’empêche de revenir.

Depuis que tu hantes tous les bancs de la plage,
Jeté par une chaîne en quête de profits,
Je te vois, chaque jour, t’enfoncer davantage
Dans la mémoire sombre du temps et de l’oubli.

Depuis que tu hantes tous les bancs de la plage,
Ta grande carcasse ne cesse de s’enfoncer,
Une vague venant pour t’user, une lame pour te briser
Et j’ai peur qu’un jour, tu envisages le sabordage.

Il n’est pourtant pas si loin, le temps heureux,
Où tu voguais fièrement sur tous les océans,
Emportant toute ta famille entre tes flancs,
Filant sous le vent, sans craindre un jour d’être vieux !

Il n’est pourtant pas si loin le temps joyeux
Où tu coursais les dauphins et les goélands,
Plongeant dans la vague, heureux comme un enfant,
Fendant net de ton étrave les flots écumeux !

Mais voila que revient le temps des grandes marées,
Vite ! Range à fond de quille le poids qui te ronge,
Lance vers un ami solide, une aussière, une longe,
Saisis la main tendue … Et fais un nœud au taquet !


                                    Vincent V

Allez Timorititi ... Courage

Vincent V