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La Nuit...
4 lettres de poésie
8 ou 10 heures de répit
Un instant à l'échelle d'une vie
C'est étrange, les gens n'aiment pas la nuit
On a peur du noir d'ja quand on est tout petit
La nuit, c'est sombre, c'est "dangereux"
On tombe sur des gens souvent malheureux
J'ai l'impression qu'en fait, les gens fuient
Ouai, parce que dans le silence de la nuit
T'es seul, avec tes pensée, tes rêves ou tes envies
T'es seul, avec tes troubles, tes problème et ton insomnie.
Je suis ce qu'on appelle un Noctambule
Je vis la nuit, et la nuit me fait vivre
Dans le calme nocturne, j'avance façon funambule
Sur un fil bien tendu mais bien couvert de givre
Souvent, je glisse, et je me met à philosopher
Genre "Qu'est-ce que je fous la, Ã qui je sert ?"
Et je glisser, toujours plus bas dans ce fossé
Que constituent ces problèmes, plus ou moins éphémères
Parfois, je ne glisse pas, et je m'envole
Quitte à ne pas dormir, autant rêver
Autant sortir, autant courir, autant salir mes groles
Autant observer, autant sentir ce froid me geler...
Mes nuits sont à moi, même si c'est lourd
Être seul, c'est nécessaire, mais pas de grand secours
Mes nuit à bouger, je voudrais tant les partager
Avec une funambule égarée, ça doit bien exister...
Mais y a-t-il quelqu'un sur cette Terre
Qui coure, qui saute, qui se depasse la nuit ?
Mais y a-t-il quelqu'un sur cette Terre
Qui survit le jour, et vit la nuit ?
C'est un instant à l'échelle d'une vie
C'est 8 ou 10 heures de répit
C'est 4 lettres de poésie
C'est mes Nuit...
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Beau texte. Bravo!
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Superbe!!!
et j'espère que tu trouveras ta "belle de nuit"
un solo un peu triste de sax ou de trompette....ton texte me fait penser à ça
Dernière modification par nicole (25-01-2009 21:43:23)
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nicole a écrit:
un solo un peu triste de sax ou de trompette....ton texte me fait penser à ça
Ma musique aussi c'est a peu de chose près ce que j'écoutai pendant que j'écrivai
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Joli Antonin j'aime cet univers ....Ã la Nestor Burma!!!!!(j'adore Guy Marchand )
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stoupig a écrit:
Joli Antonin j'aime cet univers ....Ã la Nestor Burma!!!!!(j'adore Guy Marchand )
A moi aussi cela me fait penser à cet univers. Beau texte
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"Je vis la nuit, et la nuit me fait vivre"
J'aime beaucoup ce texte. Très beau slam poème.
J'ai vécu longtemps la nuit... il y a 19 ans et un mois aujourd'hui j'y ai rencontré ma belle de nuit. Je dors maintenant la nuit, mais je rêve parfois nostalgique du pays des noctambules!
Dernière modification par Pierre K (01-02-2009 21:18:34)
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J'ai moi aussi vécu la nuit travail de nui pendant 12 ans (en même temps que mes études le jour)
sekaijin a écrit:
La nuit des hommes
Je marche parmi mes pairs dans la nuit
Sur son fond d’éther l’éclat luit
Nos âmes comme autant d’étoiles
Prises dans les plis d’un voile
Je me laisse porter sans effort
Par son profond confort
D’un noir si intense et profond
Que jusqu’à l’âme, je m’y fonds
Je ne puis dire combien rassurante
Est cette si longue nuit errante
Qui nous enveloppe tous
Et apporte la paix en nous
Au-delà de la mémoire des hommes
Elle nous accompagne en sommes
De sa douce moiteur délacée
Comme à l’heure de la gynécée
Je m’accroche à cette nuit clame
Car enfin j’y croise les âmes
Comme des millions de lumières
Qui m’illuminent et me rendent fier
Je poursuis ma route dans sa pénombre
Sachant que c’est là que je sombre
Il arrive qu’une âme alors illumine
Notre nuit qui ainsi culmine.
Il m’arrive encore parfois
De regretter d’autre fois
La lumière qui m’accompagnait
Et m’éblouissait de simplicité.
J’appréciais tant sa limpidité
L’immensité qu’ainsi elle offrait
Je sens encore en moi courir
Tous les savoir et les avenirs
Mais dans cette froide lumière
Je n’ai trouvé un seul de mes pairs
Comme si la science leur échappé
Comme si leur humanité, ils ignoraient
J’ai depuis rejoint cette tendre nuit
De la course humaine, avec qui je fuis
Et je partage tant, que je ne peux plus
Revenir vers le soleil qui fut.
J’accompagne les hommes dans leur nuit
Car tel est le choix que je suis
Préférant l’étincelle des âmes rencontrées
À la lumière froide, du savoir éthéré
A+JYT
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La nuit est un moment particulier, irréel, laborieux ou artificiel, plein de choses se passent pendant la nuit, pendant le sommeil, pendant cet autre jour qu'est la nuit sous les soleils de néon ... j'aime le climat et l'interprétation de vos textes avec pour fil conducteur ses questions, ses interrogations mais aussi cette forme de bien être ou de complicité avec la quiétude de la nuit ... Bravo pour vos deux textes, et merci de m'avoir donné à réfléchir sur " la nuit "
Nuit
Nuit sans lune qui embrasse un monde qui dort,
Nuit d’angoisse en forêt pour qui reste dehors
Quand les arbres amis deviennent monstres noirs
Et que le vent clame son chant de désespoir,
Quand l’appel des animaux devient hurlement
Et que le froid mord et tue sournoisement.
Nuit sans lune qui pèse sur un monde blessé,
Nuit de souffrances dans une lumière bleutée
Quand l’accident déchire des vies et des chairs
Et fait naître des larmes dans les yeux d’une mère,
Quand les gyrophares bleus jettent leurs éclats
Et qu’un cœur tout doucement s’éteint et s’en va.
Nuit sans lune qui pleure un monde en partance,
Nuit d’attente dans un hôpital aux urgences
Quand une machine retient inlassablement
Un reste de vie qui s’en va tout doucement,
Quand la maladie et la souffrance ont eu raison
D’un grand père, d’une mère ou d’un petit garçon.
Nuit sans lune qui sans cesse blesse les chairs,
Nuit d’inceste sordide, blessures d’un père,
Quand une jeune fleur brûle sur le bûcher
Sans que personne ne puisse un jour la délivrer,
Quand la chair plante et blesse la chair mal aimée
Tant que son esprit tente de fuir à jamais.
Nuit de quart de lune qui défile en roulement,
Nuit de travail sur un quai de déchargement
Quand la valse dans les transports donne le ton
Et qu’il faut vider et ranger les camions,
Quand les autres chez eux plongent dans le sommeil,
Etre là , et apprendre à vivre sans soleil.
Nuit de quart de lune qui s’enchaîne sans plainte,
Nuit d’écoute, de patience, de garde ou d’astreinte
Quand au chevet d’un malade il faut aider la vie
Et attendre en secret qu’un jour il vous sourit,
Quand pendant la tempête il faut aller dehors
Et tirer des câbles pendant qu’un client dort.
Nuit de pleine lune qui réveille les passions,
Nuit d’écriture, de mot et d’inspiration
Quand la pâle vestale caresse les yeux
Et leur donne l’éclat d’un cœur pur amoureux,
Quand la fraîcheur de la nuit réveille l’Ame
Et fait glisser la plume pour une dame.
Nuit de pleine lune qui réveille les sens,
Nuit d’amour, de folie de tendre romance
Quand la voûte céleste scintille d’étoiles
Et que Pénélope achève enfin sa toile,
Quand les yeux et les cœurs s’unissent et s’allument
Comme un phare, un brasier en haut d’une dune.
Nuit de pleine lune qui fait naître la vie,
Nuit de naissance venue d'une folle envie
Quand la jeune femme une nuit devient mère
Et que son fidèle compagnon devient père,
Quand un cri de souffrance devient cri de vie
Et que sur un ventre, on pose une jeune vie.
Nuit calme et paisible qui repose nos vies,
Nuit d'épreuve et d'effort qui endurcit nos vies,
Instant d’éternité dans la grande chaîne de la vie,
Tu passes en silence avant que vienne l'oubli.
Vincent V
Tes nuits ont plus de souffrances que de joies.....
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Mon frère travaille de nuit, des SDF dorment dans les bois la nuit, Il se fait des blessures secrètes la nuit m'a t' on dit, Seb a eu son accident de nuit .... Dans les hôpitaux il y a des infirmières et de médecins de garde, comme il y a des agents ERDF d' astreinte .... "La nuit parait il tous les stylos sont pris", un ciel étoilé laisse des souvenirs inoubliables, et souvent ... les maternités sont prises d'assaut les nuits de pleine lune .... Et ainsi va la grande chaine de la vie .....
Bisous
Vincent
woooooow !!! vous avez fait fort messieurs ! respect
Vicennt ton texte m'a vraiment bcp touché merci
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Nuit de Sine
(SENGHOR Chants d’ombre)
Femme, pose sur mon front tes mains balsamiques,
tes mains douces plus que fourrure.
Là -haut les palmes balancées qui bruissent dans la haute brise nocturne
À peine. Pas même la chanson de nourrice.
Qu’il nous berce, le silence rythmé.
Écoutons son chant, écoutons battre notre sang sombre, écoutons
Battre le pouls profond de l’Afrique dans la brume des villages perdus.
Voici que décline la lune lasse vers son lit de mer étale
Voici que s’assoupissent les éclats de rire, que les conteurs eux-mêmes
Dodelinent de la tête comme l’enfant sur le dos de sa mère
Voici que les pieds des danseurs s’alourdissent,
que s’alourdit la langue des choeurs alternés.
C’est l’heure des étoiles et de la Nuit qui songe
S’accoude à cette colline de nuages, drapée dans son long pagne de lait.
Les toits des cases luisent tendrement.
Que disent-ils, si confidentiels, aux étoiles ?
Dedans, le foyer s’éteint dans l’intimité d’odeurs âcres et douces.
Femme, allume la lampe au beurre clair, que causent autour les Ancêtres
comme les parents, les enfants au lit.
Écoutons la voix des Anciens d’Elissa. Comme nous exilés
Ils n’ont pas voulu mourir, que se perdît par les sables leur torrent séminal.
Que j’écoute, dans la case enfumée que visite un reflet d’âmes propices
Ma tête sur ton sein chaud comme un dang au sortir du feu et fumant
Que je respire l’odeur de nos Morts, que je recueille et redise leur voix vivante,
que j’apprenne Ã
Vivre avant de descendre, au-delà du plongeur,
dans les hautes profondeurs du sommeil.
SENGHOR
Dernière modification par natty (03-02-2009 14:22:28)
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Voici que décline la lune lasse vers son lit de mer étale
Voici que s’assoupissent les éclats de rire, que les conteurs eux-mêmes
Dodelinent de la tête comme l’enfant sur le dos de sa mère
Voici que les pieds des danseurs s’alourdissent,
que s’alourdit la langue des choeurs alternés.
j'ai toujours été impressionnée par la ressemblance de nos deux peuples Natty ! merveilleux texte!
Que de nuit si différentes....la nuit peut être si belle ,mais si angoissante!
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Par cette nuit d'hiver, belle trouvaille d'un fil de textes de nuit, qui ne nuit pas à la journée.
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Magnifique! C'est idéal pour entamer la journée.
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