Forum Grand Corps Malade et slam

Les heures tournent bancales, mon esprit est d’encre.
La nuit, l’envie est brûlante.
Je voudrais tordre le cou au destin douloureux qui m’attend
Rendre mon temps heureux, ma vie meilleure.
Ne pas haïr sombrement et retenir que la joie, dans le lointain.
Souvent j’ai mal au cœur de constater la souffrance environnante.
L’envie me hante de partir une fois pour toute, mais je dois faire face.
Face à face dans la glace, ce corps est un cri d’homme aliéné.
Mais je dois faire face, faire face !
Toutes ces conneries de fierté orgueilleuse à la gloire des connards
Me font chier, comme si l’essence de la vie devait être soumise à la substance.
Paraître, faire face entretenir l’illusion d’être dur et imparable.
Là sont leur valeur à tous, et que tous aillent se faire mettre merde.
Je m’efforce de tenir bon de prendre le temps pour construire
Mais ma vie est une blessure dont je n’arrive à contenir le sang
Mon encre mon cri ma cicatrice est devenu signature, un signe
Dans la foule, un signe vain, un titre pour honorer mon art préféré.
C’est notre seul refuge notre liberté, un nom doré de glyphes guerrier
Un numéro de série, pour un produit défectueux.
Une vie au soleil serait moins pire, c’est la façon de vivre
Qui fait le combat, dans cette époque qu’on veut décisive
Pour rendre meilleur le lendemain des petiots, on se livre
A une guerre contre les hommes brûleurs de livres, qui privent
Les peuples de leur Histoire, comme l’occident cache l’esclavage
Comme la chine interdit de célébrer son propre passage
A l’ère moderne, comme les gens qui vivent dans le paysage
Politicien et économique et nous font la nique au passage
Avec du champagne et des paillettes, plein les pages,
De vois-tu-me-voilà. Le monde devrait depuis longtemps prendre l’eau
Le monde devrait changer c’est une évidence, j’y pense, souvent…
Pourquoi ce gosse vit-il à Gaza armé de pierres pour seul moyen d’expression.
Pourquoi cette jeune femme chinoise venue du trou du cul de l’empire du milieu,
N’a-t-elle pas une vie meilleure, moins de poids à porter, plus de rêve à accomplir.
Je me dis qu’un Afghan n’est pas forcément un cultivateur d’opium.
Pour les petits blancs dans leur grandes écoles et qu’il ferait un savant précieux,
Vendant du savon comme Brad Pitt dans le Fight club. C’est comme d’hab’, mec
Des questions de souffrance et de manque devant l’obscénité de l’Occident.
Mais est-ce l’Ouest, qui changera le monde en mieux. Il le ferait juste pour garder
Le contrôle, le bisness des enfants petite mains pour les riches marques de vêtement.
Je me dis qu’on a niqué longtemps l’Afrique, que les immigrants sont insulter
Pour l’espoir qu’il place en la France, mais on veut quand même leur expliquer,
Que la Terre à besoin d’être écologique, comme si à l’heure de l’émancipation.
Le problème était de savoir dans quelle poubelle mettre l’Uranium pillé
Et les bouteilles de champagne des vainqueurs de la dernière campagne.
Tout ça c’est pour alourdir la montée en puissance des nouveaux pouvoirs.
On pille, on tue, on rend fou et bête la masse et sous éduque des peuples
Mais tout le monde en à plein le cul. Je me sens incapable de livrer une guerre
Pareil avec ma tête branchée sur tous mes appareils modernes.
Mon esprit à soif et une faim de chacal, je rêve d’être un guerrier indien
Dans une revanche sur les massacres de mon peuple parqué, brisé.
Mais la plupart du temps, on assiste au spectacle, comme dans un Colisée.

A l’ombre des grands arbres, je cherche la mémoire des anciens
Comme il est haut ce ciel, comme nous sommes bien.
Ma tête en voyage, le soleil se lève comme avant, comme tout le temps
Entre deux pilonnes s’étire ma partition de câble électrique
Comme des notes les oiseaux posés jouent leur musique.