Forum Grand Corps Malade et slam

Titre sobre. Un petit texte écrit à l'époque où celui que je venais de perdre celui qui n'était pas encore le bon et où je n'avais pas encore rencontré celui d'aujourd'hui (qui est le bon).


C’est son histoire. Un peu la tienne.
C’est l’histoire d’un mec assis au bar et à la tienne.
Il remplit son verre avec ses pleurs,
Il assèche son cœur avec des vers.
Un papier, un stylo,
Le résumé de plusieurs années en quelques mots.
L’amour et son absence dans un effet de somnolence alcoolisée,
Avec un souhait de délivrance, ce sont ces sentiments qu’il souhaite exorciser.

L’amour ?
C’est parfois tout blanc, souvent tout noir,
C’est à l’encre qu’on couche son désespoir.
Chacun son truc mais lui, c’est plutôt l’oubli à un comptoir.

L’amour,
C’est un verre plein et un homme assoiffé,
C’est le juste milieu entre en faire trop et pas assez.
Avec le temps le verre se vide et vient le vide et tout se tend.
C’est souvent du passé,
Certains disent que c’est dépassé.

L’amour,
C’est deux hommes, deux femmes,
Une femme, un homme et beaucoup de drames.
C’est des pleurs, des cris,
Pas mal d’honneur et beaucoup d’envie.

L’amour,
C’est un hypothétique futur,
La douceur d’une cambrure.
C’est savoir souffler un peu sur les nuages,
Où s’asseoir et laisser passer l’orage.

L’amour,
C’est quelque chose que l'on vit,
Pour beaucoup que l'on envie,
Quelque chose que l'on fait,
Et dur d’avancer si l’on ne fait que prendre son pied.

L’amour est aveugle mais je ne suis pas sourd.
Ma voisine du dessus aime comme si c’était un concours.

L’amour,
C’est des habits qui gisent sur le sol
Et mêlé aux cris, pas de bol,
Y’a un lit bon marché qui grince en Si bémol.

Et tout ces « si » et ces « bémols » s’en remettent à demain,
S’en remettent sur la durée à l’envie d’être main dans la main,
Forment une mélodie informe qui ne peut se limiter à un seul rythme
Et inutile d’y chercher une norme, il serait indéchiffrable si l’amour était un algorithme.

L’amour,
C’est un sourire,
Un soupir qui transpire,
Une larme, un charme,
Un regard qui désarme.

L’amour se donne, l’amour se prend,
L’amour se vend aux plus offrants,
L’amour se voile la face quand il la perd,
Et ce sont ses traces d’amour qui dictent mes vers.

L’amour,
C’est un sujet bien vaste,
Trop pour être résumé en quelques mots,
Et s’il peut s’avérer néfaste,
La flamme devient un chalumeau.

Pourtant, l’amour, on a tous envie d’y croire,
Même l’homme de cette histoire,
Qui est un peu la mienne,
Un peu la tienne,
Un peu celle qu’on essaie d’oublier,
Mais finalement c’est juste un peu de ce qu’on est,
Un stylo perdu sur une feuille de papier qui n'a pas envie de suivre les lignes,
Une histoire qu’on a envie de raconter en espérant toujours que l'on en reste digne,
Et quelques verres, parfois amers,
Que l'on écrit ou que l’on boit,
Que l'on avale parfois de travers,
Pour ne pas oublier qu'ils étaient là.

Dernière modification par Ricow (20-04-2012 12:21:25)