Forum Grand Corps Malade et slam

Coco bohème, c’est mon surnom
Bien sur je l’aime, avec raison
Pour la bohème, j’ai de l’affection
Quand à coco, faut faire attention

Cheveux noués, catogan ou chouchou
Look, artiste paumé, mais contraint d’avancer
La poésie, l’art de mes nuits
La coco, blanche colombine

Trainés des heures, de café en café
Attendant l’inspi, attendant que ma vie
Deviennent des rêves, transformés en réalité
Je signe à la pointe de mon stylo, destinée

Olfactif, j’aime les rues aux parfums d’orient
Je sens des départs, des iles sous levant
Des épices qui en moi tissent, des émotions
Quand sur ma langue, j’ai des obsessions

Sensitif je deviens attentif, au moindre changement
Si l’avenue, a des nouveaux amants
Si le boulevard, attire des jeunes couches-tard
Ou si l’impasse a une place, pour soigner mes angoisses

Même ma vue fait de la retape, quand je mate
Les formes ou courbes de mes contemporaines
Et toutes ces architectures, illusions de créatures
Danse des corps, sur des décors, sans dictature

Alors j’arpente les quais, de Seine ou de gare
Accro des bouquinistes, je m’extasie avec Verlaine
Puis transition oblige, voyage avec Kessel
C’est l’heure ou dans le hall, l’express part pour l’ivresse

Parfois le temps cesse sa course, tout s’immobilise
Même la pluie hésite, elle en parle aux divers vents
Qui eux a leur tour s’interrogent, c’est cela l’osmose
Voir les éléments en mode, pause, c’est rassurant

De parcours, en itinéraires incertains, les journées
M’offrent des oasis, je me saoule ainsi aux fontaines
J’étire ma carcasse, les pies jacassent
Je m’endors sur un banc, le soleil m’accompagne