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je la découvre, et j'aime bcp, il y a des détails dans ses histoires qui ne tiennent pas trop la route, mais c'est pas grave, elle écrit trop bien, j'adore, vraiment.
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elle ecrit trop bien lol
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ne te moque pas de mon enthousiasme j'essaie des fois de parler d'jeuns pour rester dans le coup
et plonger dans une lecture aide a vivre
pour exemple, dans le même livre, quelque chose qui m'a ravi:
"Dans la mesure du possible, il essayait de remplacer le mot "bureau" par le mot "table" qui, s'ans l'enchanter, lui pesait moins dans le dos. Dans "bureau", il n'entendait que des barreaux, des carreaux, des garrots. Dans "table" il entendait chuchoter du sable, des galbes, des fables. Table flottait, bureau retombait."
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"Mais quand on a vu quelque chose de cet ordre, dit doucement Adamsberg, un petit bout s'en détache et reste toujours en nous. Toute chose très belle ou très laide abandonne un fragment d'elle dans les yeux de ceux qui la regarde. On sait cela, c'est d'ailleurs à ça qu'on la reconnait.
- Quoi? demanda Estalère
- La très grande beauté ou la très grande laideur. On la reconnait à ce choc, à cette parcelle qui demeure.
- Mais ces petits petits bouts de chose qu'on a vu, qu'est ce qu'on en fait après?
- On les range, on les dipose en étoiles dans un grand carton qu'on appelle la mémoire"
Fred Vargas Un lieu incertain
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Après qu'on eu enterré mon père, j'ai passé mon temps à ramasser des cailloux dans l'eau. C'est une chose que je sais faire. Rendez vous compte de l'infinie patience de l'eau qui passe sur ces galets. Et eux qui se laissent faire, alors que la rivière est en train de manger toutes leurs aspérités, l'air de rien. A la fin, c'est l'eau qui gagne.
Tant qu'à combattre, je préfère les pierres à l'eau.
Fred Vargas Dans les bois éternels
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En 83, quand j'ai racheté la ferme, j'avais découvert un jour au milieu du sentier un jeune arbuste couché, à demi cassé par le passage des cerfs. A tout hasard, je l'avais redressé et soutenu en plantant près du tronc une grosse branche morte dont le bout faisait souche. Aujourd'hui, c'est unbouleau superbe auquel j'ai toujours laissé, en souvenir, le tuteur qu'il dissimule l'été sous son feuillage.
Tout autour, au fil des ans, j'ai béquillé des frêns, des aulnes, des inconnus, des beaux des moches et des tordus, et le soin que je prends d'eux, les encouragements que je leur prodigue, le mal que je me donne pour ces arbres qui ne sont pas à moi sont ma plus grande fierté, l'une de mes joies les plus sincères.
Didier van Cauvelaert L'éducation d'une fée
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Monde Sauvage traduction de Wild World - Cat Stevens
Maintenant que j'ai perdu tout de toi
Tu dis que tu veux démarrer quelque chose de nouveau
Et ça me brise le coeur que tu partes
Bébé, je suis en deuil
Mais si tu veux partir, prends soin de toi
J'espère que tu as plein de belles choses à porter
Mais une fois là-bas, beaucoup de choses peuvent mal tourner
Oh, bébé, bébé, c'est un monde sauvage
C'est dur de s'en sortir juste avec un sourire
Oh, bébé, bébé, c'est un monde sauvage
Je me souviendrais toujours de toi comme d'une petite fille
Tu sais, j'ai vu beaucoup de ce que le monde peut offrir
Et ça me brise le coeur en deux
Parce que je ne voudrais jamais te voir triste
Ne sois pas une mauvaise fille
Mais si tu veux partir, prends soin de toi
J'espère que tu t'es faite plein d'amis sympas là-bas
Mais souviens-toi simplement qu'il y a beaucoup de dangers et prends garde
Oh, bébé, bébé, c'est un monde sauvage
C'est dur de s'en sortir juste avec un sourire
Oh, bébé, bébé, c'est un monde sauvage
Je me souviendrais toujours de toi comme d'une petite fille
Bébé, je t'aime
Mais si tu veux partir, prends soin de toi
J'espère que tu t'es faite plein d'amis sympas là-bas
Mais souviens-toi simplement qu'il y a beaucoup de dangers et prends garde
Oh, bébé, bébé, c'est un monde sauvage
C'est dur de s'en sortir juste avec un sourire
Oh, bébé, bébé, c'est un monde sauvage
Je me souviendrais toujours de toi comme d'une petite fille
Oh, bébé, bébé, c'est un monde sauvage
C'est dur de s'en sortir juste avec un sourire
Oh, bébé, bébé, c'est un monde sauvage
Je me souviendrais toujours de toi comme d'une petite fille
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je me souviens de ça ce n'est pas jeune
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A force de s'éloigner des mots, les théories les plus pures tournent aux racontars. Et l'on ne sait plus rien. D'approximation en inexactitude, la vérité se dissout et la place est faite à l'obscurantisme.
Fred Vargas L'armée furieuse
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Une personne qui possède peu de connaissances se donne des airs de savants: c'est une question d'inexpérience.
Quand quelqu'un possède bien quelque chose, cela ne se remarque pas dans son comportement: une telle personne est bien éduquée.
JOCHO Yamamoto Hagakure
Cette citation me rappelle un proverbe zen: L'idiot ne sait pas ce qu'il dit. Le sage ne dit pas ce qu'il sait.
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J'ai ecrit ce texte comme une lecture recreative que chacun peut faire
Et l’Aube
Et l’aube s’effaça, pour un matin triomphal
Que rester t’il de ces heures endormies
Ou le corps au repos, et l’imaginaire en exergue
Voyageaient dans d’inextricables situations
Passant d’un vécu inconfort, au faste grandiose
De lubies les plus folles, avec une déconcertante simplicité
Il y avait dans ces heures non contrôlées
Tout une partie colorée a l’ocre de certitudes
Comme faisant penser aux fresques érigées
Dans des villes peuplées d’individus fourmis
Ou le moindre souffle de vent, détraqué le temps
Rendant les choses sommaires et sans intérêts
Peut être que des murmures captaient l’attention
Cherchant au milieu de ce fatras, des solutions
Avant de s’extraire de cette torpeur estivale
Et reprendre un chemin rectiligne, sans envergure
Plier et vouter tels de misérables vieillards
Qui auraient oubliaient que la mort, est immuable
Et le matin triomphal anticipa les doutes
La mémoire sélective retient quelquefois le pire
Mais sait également se monter généreuse
Quand elle associe aux rêves, des émotions
Avec le sentiment que tout mal être a disparu
Laissant place à des illusions journalières
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Une heure après, chantant "Mon coeur s'ouvre à ta voix", il descendait les cinq étages pour aller chercher son courrier. Trois jours de courrier s'étaient accumulés, il allait peut être s'y trouver des choses miraculeuses. Tom espérait toujours des choses innouies du courrier, alors que celui-ci trahissait pourtant jour après jour sa confiance.
Fred Vargas Les jeux de l'amour et de la mort
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La radio du taxi diffusait une émission de musique classique en stéréo. C'était la Sinfonietta de Janacek. Etait-ce un morceau approprié quand on est coincé dans des embouteillages ? Ce serait trop dire. D'ailleurs, le chauffeur lui-même ne semblait pas y prêter une oreille attentive. L'homme, d'un âge moyen, se contentait de contempler l'alignement sans fin des voitures devant lui, la bouche serrée, tel un vieux marin aguerri, debout à la proue de son bateau, appliqué à déchiffrer quelque sinistre pressentiment dans la jonction des courants marins. Aomamé, profondément enfoncée dans le siège arrière du véhicule, écoutait, les yeux mi-clos.
Combien y aurait-il d'auditeurs, à l'écoute des premières mesures de la Sinfonietta de Janacek, qui reconnaîtraient immédiatement ce morceau ? Disons : entre "très peu" et "presque aucun". Mais Aomamé, elle, pour une raison ou une autre, en était capable.
Janacek avait composé cette courte symphonie en 1926. Le thème principal avait été conçu à l'origine pour une fanfare à l'occasion d'une rencontre sportive. Aomamé imaginait la Tchécoslovaquie de 1926. Après la Première Guerre mondiale, le pays s'était enfin libéré de la très longue domination des Habsbourg, les gens buvaient de la bière Pilsner dans les cafés, ils fabriquaient des mitrailleuses efficaces et raffinées, ils goûtaient la paix passagère qui visitait l'Europe centrale. Franz Kafka, encore méconnu, avait disparu deux ans auparavant. Bientôt apparaîtrait Hitler, qui ne ferait qu'une bouchée de ce joli petit pays. Mais, en ce temps-là, tout le monde ignorait que des événements aussi terribles allaient advenir. Ce que l'Histoire enseigne de plus important aux hommes pourrait se formuler ainsi : "A l'époque, personne ne savait ce qui allait arriver."
En écoutant cette musique, Aomamé imaginait les vents qui balayaient sans obstacle les plaines de Bohême et laissait ses pensées vagabonder sur l'Histoire.
1926, c'était la mort de l'empereur Taishô, le commencement d'une ère nouvelle, l'ère Shôwa. Au Japon aussi, ce serait le début d'une époque sombre et terrible. Le modernisme et la démocratie avaient joué leur bref intermède. Celui-ci achevé, le fascisme imposerait sa loi.
1Q84, de Haruki Murakami
A+JYT
Ps: oui encore un japonais mais là je plaide non coupable c'est un cadeau
mon hit parade des origines de mes lecture doit être
us, fr, ru, ja, uk, es , de (les russes sont resté très longtemps loin devant)
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sekaijin a écrit:
mais là je plaide non coupable c'est un cadeau
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Mister Gang - Partir Ailleurs
Refrain:
Je rêve de partir ailleurs
Tout quitter tout recommencer
Je rêve d'une vie meilleure
Libre et loin des pavés
Je n'ai plus d'envie plus de sang dans les veines
Juste un boulot au pied qu'il faut que je traine
C'est dur de croire à cette vie cette rangaine
oh, non non je veut pas finir ici
J'etouffe la pression de l'etai me creve
Me courbe le dos alors je rêve
Refrain
Je veut quand je me reveille le matin
Ecouter la mère et son refrain
Et sentir sous mes pieds le sable chaud
Je veut voir changer la couleur de ma peau
Ecouter la nature me parler d'espoir
Ouvrir les yeux me pincer pour y croire
Refrain.
Juste un coin de soleil
Une goutte de bleu dans mon ciel
Un endroit qui ferait repartir l'etincelle
que je redecouvre la vie et ces merveilles
Plus de problème d'égalité
Plus de problème de mandicité
Plus de gosse dans les rues entrain de pleurer
Plus aucun de mes frère enfrermer
Je rêve et j'ai longtemps rêver de pouvoir partir un jour et tout recommencer
Refrain.
Et quand j'entends dire qu'ailleurs c'est pareil
Je pense tiout haut à mon soleil
une porte qui restera ouverte à jamais
En attendant que j'en franchisse le seuil
Et là seulement ils pourront donner l'alerte
oh non jamias je n'en ferait le deuil
Refrain
http://www.youtube.com/watch?v=CiaXQIoWFqo
Dernière modification par ITESS (11-09-2011 18:57:35)
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bon texte
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Extrait de NEPHILIM - Âsa Schwarz
nova avança d'un pas hésitant, et sa lampe éclaira la pièce.
Elle resta pétrifiée, incapable détacher son regard du lit double devant elle.
L'odeur venait de là.
Les 3 corps étaient disposés selon une mise en scène grotesque, pornographique,
qui évoquait à Nova une prophétie du jugement dernier.
Maître, maîtresse et berger allemand emmêlés dans une ultime et fatale étreinte.
A vous de découvrir le reste.
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Tout est sous contrôle - Hugh Laurie
Imaginez que vous deviez casser le bras de quelqu'un.
Le gauche ou le droit, aucune importance, la question étant de passer à l'acte, faute de quoi...enfin, qu'importe également. Disons seulement que, sinon, ça risque d'aller mal.
Le problème est en réalité le suivant: allez-vous au plus vite - crac ! oh, désolé, laissez-moi vous mettre une attelle, monsieur - ou faites-vous traîner l'affaire pendant 8 bonnes minutes, en procédant par minuscules poussées, certes de plus en plus fortes, jusqu'à ce que la douleur devienne verte et rose, glacée, brûlante, et finalement insupportable au point de le faire gueuler comme un veau ?
Eh oui, bien sûr. C'est évident, La chose à faire, la seule chose à faire, c'est d'en finir le plus rapidement possible. Cassez-moi ce bras, payez la tournée, soyez un bon citoyen.
A moins que.
Que, que, que...
Et si vous détestiez la personne au bout dudit bras ? Ou, plus précisément: si vous la haïssiez grave ?
Je devais maintenant y réfléchir.
Je dis maintenant, mais en réalité, je veux parler d'un moment passé; le moment situé une fraction de seconde - quelle fraction, cependant ! - avant que mon poignet arrive au environ de ma nuque, et que mon humérus gauche se brise en 2 éléments plus ou moins facile à recoller. 2, voire beaucoup plus.
Parce que le bras dont on discute, voyez, c'est le mien. [...]
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c'est le hugh laurie du dr House? il chante, je ne savais pas qu'il écrivait aussi
l'extrait me donne envie de lire la suite (l'extrait d'hier, pas trop )
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je l'ai fini cette semaine et j'ai adoré.
Les droits d'auteur ont été racheté par la MGM en vu d'un film (probablement réalisé par Hugh Laurie et pourquoi pas avec).
C'est touche à tout: Acteur, Chanteur, Musicien et Ecrivain...et bientôt Réalisateur; un génie.
ça y est j'ai passé commande pour son album: 6.54€ sur priceminister
Dernière modification par ITESS (19-09-2011 00:58:12)
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Mumia Abu-Jamal - En Direct Du Couloir De La Mort
Au Lecteur français
Mon Ami,
Je préfère t'avertir,
Si tu crois à la glorieuse démocratie américaine et au rayonnement de son empire, alors referme immédiatement ce livre.. Maintenant ! (je te conseille plutôt d'allumer ta radio et d'écouter La Vois De l'Amérique)...
Dans ces pages, tu entendras d'autres voix, celle de l'Amérique noire, de l'Amérique de la révolte, de l'Amérique des cachots et des habitants assignés à l'enfer. Ici, ces voix - ces cris sans fin, angoissés, déchirants - sont celles de la douleur, de la révolte, celles de ces hommes et femmes enfermés qui hurlent à tes oreilles bouchées qui refusent d'entendre.
Depuis mon éxil dans les souterrains de l'Amérique, j'ai fait mon travail de journaliste. J'ai écrit ce que j'ai vu; j'ai retranscrit ce que j'ai entendu; j'ai griffonné sur un bloc d'écolier et tenté de saisir le tumulte et les hurlements de la 40ème plus grande "ville" des Etats-Unis, de cette ville immense et dispersée aux 4 coins du pays. Il y a aujourd'hui plus de 2 million de femmes et d'hommes qui vivent enterrés dans les maisons d'arrêts, les prisons et les pénitenciers américains. Les habitants toujours plus nombreux de cette ville invisible ont proportionnellement la peau la plus noire que la société qui les a bannis. C'est "l'Île du Diable" de l'Amérique rurale où sont condamnés les plus pauvres des centres-villes, les petits-fils et petites-filles des esclaves, méprisés par les gens aisés. Ces voix, tu les entendras dans ce livre, ce sont les voix de l'Autre Amérique.
Ona Move ! Longue vie à John Africa !
Mumia Abu-Jamal, couloir de la mort,
1er septembre 1999.
[...]
Moi, je peux vous dire la vérité.
Même si je dois parler depuis la Vallée de l'ombre de la Mort, je la dirai.
Ici Mumia Abu-Jamal, en direct du couloir de la mort.
Décembre 1994.
Dernière modification par ITESS (17-09-2011 19:42:00)
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merci de tous ces partages! je ne connais pas non plus ce livre. tu es un grand lecteur, je vois
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dac avec Nicole
merci a toi
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J'aimerais savoir lire plus vite mais malheureusement ma dyslexie me freine.
Pour ceux et celles qui l'ignoreraient, Mumia Abu-Jamal était journaliste de Black Panthers' Party. Il a été condamnée à mort pour un crime qu'il n'a pas commis et son innocence est prouvée. Ce livre n'est pas une autobiographie mais un reportage en direct du couloir de la mort sur la politique état-unienne vis à vis des noirs.
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j'avais ecris ce texte
COULOIR DE LA MORT
Dans le couloir de la mort
Ou l’attente ressemble à un port
Quand le départ est fixé, a jamais
Pour un voyage avec un seul aller
Le prisonnier veille, fait quelques pas
Sa marche est solitaire, son cœur s’accélère
Oppressé, il lui semble manqué d’air
Ce n’était pas pour aujourd’hui, l’au-delà
Il ferme les yeux sur des bruits familiers
Le silence ici n’est pas son allié
Aucune chance de s’isoler des cris
Qui ne sont pas une symphonie
Tout est millimétré, si bien huilé
Les heures s’écoulent dans une normalité
Espérer, il peut rêver, mais la justice
A déjà décidé de son sort, point d’armistice
Au dehors surement, on ose y croire
Petite flamme qui scintille via le parloir
Quand les mots sont devenus superflus
Et que les années passées n’ont rien résolu
Exécution a cinq heures, un matin d’été
Le soleil ne réchauffera plus ses os rouillés
D’une immobilité engendrée, par la détention
Le prisonnier s’en est allé, triste conclusion
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Avis aux âmes sensibles: Ne lisez pas ce livre. Vous vous écrouleriez en larmes.
Génocidé - Révérien Rurangwa
"Depuis que, le 20 avril 1994, vers 16h, je fus découpé à la machette avec 43 personnes de ma famille sur la colline Mugina, au coeur du Rwanda, je n'ai plus connu la paix.
J'avais 15ans, j'étais heureux. Le ciel était gris mais mon coeur était bleu.
Mon éxistance a soudainement basculé dans une horreur inexprimable dont je ne comprendrais probablement jamais les raisons.
Mon corps, mon visage et le plus vif de ma mémoire en portent les stigmates. Pour toujours."
Comme celle de tous les survivants, l'histoire de Révérien Rurangwa rejoint l'Histoire. Son récit évoque, avec avec un réalisme saisissant, l'atrocité du génocide du XX° siècle: celui des Tutsi au Rwanda. Il dit aussi la force de l'instinct de survie et des processus de résilience, l'impuissance à envisager le pardon quand la justice est bafouée, l'énigmatique pouvoir du mal et le mystérieux silence de Dieu.
J'ajouterai certains détails, et pas des moindres, à ce résumé.
L'auteur raconte avec précision la scène où toute sa famille s'est faite massacrée par leurs propres voisins; comment sa femme s'est faite violer puis découper, ainsi que sa petite soeur de 2ans; comment par miracle il s'en est sorti et qu'il est aller demander à ses bourreaux de l'achever ainsi que la réponse humiliante de ses derniers qui lui ont urinés dessus en refusant de mettre un terme à ses souffrances.
Je vous le répète:Ce livre n'est pas à la portée de tous mais il est important d'en connaître le contenu.
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CODES NOIRS
De l'esclavage aux abolitions
Introduction de Christiane Taubira
Textes présentés par André Castaldo
Esclavage ? Vous avez dit "esclavage".
L'esclavage est caractérisé par le droit de propriété qu'un homme peut avoir sur un autre. Cette "chose" n'est plus une personne juridique.
Mais n'a-t-il pas disparu ? Hélas non.
Si l'esclavage pratiqué dans les anciennes possessions coloniales l'a été, il survit toujours en quelques pays. Et il s'en faut beaucoup que toutes les formes de dépendance qui portent atteinte à la liberté et à la dignité humaine se soient effacées.
Du premier code noir de 1685 aux dernières conventions internationales et à la loi du
21 mai 2001 s'exhale la grande misère humaine.
Christiane Taubira, auteur de la loi du 21 mai 2001 reconnaissant la traite négrière et l'escalavage comme crime contre l'humanité, est députée de Guyane.
André Castaldo, doyen honoraire de la Faculté de droit de l'Université Paris XIII est professeur à l'Université Paris II.
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TAO TE KING Livre de la Voie et de la Vertu - Lao Tseu
La voie qui peut être exprimé par la parole n'est pas la Voie éternelle; le nom qui peut être nommé n'est pas le nom éternel.
L'Être sans nom est l'origine du ciel et de la terre; avec un nom, il est la mère de toutes choses. C'est pourquoi, lorsqu'on est constamment exempt de passions, on voit son essence spirituelle; lorsqu'on a constamment des passions, on le voit sous une forme bornée.
Ces 2 choses ont une même origine et reçoivent des noms différents. On les appelle toutes 2 profondes. Elles sont profondes, doublement profondes. C'est la porte de toutes les choses spirituelles.
Dans le monde, lorsque tous les hommes ont su apprécier la beauté (morale), alors la laideur (du vice) a paru. Lorsque tous les hommes ont su apprécier le bien, alors le mal a paru. C'est pourquoi l'être et le non-être naissent l'un et l'autre.
Le difficile et le facile se produisent mutuellement.
Le long et le court se donnent mutuellement leur forme.
Le haut et le bas montrent mutuellement leur inégalité.
Les tons et la voix s'accordent mutuellement.
L'antériorité et la postérité sont la conséquence l'un de l'autre.
De là vient que le saint homme fait son occupation du non-agir.
Il fait constituer ses instructions dans le silence.
Alors tous les êtres se mettent en mouvement, et il ne peut rien refuser.
Il les produit et ne les approprie pas.
Il les perfectionne et ne compte pas sur eux.
Ses mérites étant accomplis, il ne s'y attache pas.
Il ne s'attache pas à ses mérites; c'est pourquoi ils ne les quittent point.
[...]
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Parlez-nous des enfants
Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ;
Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.
Khalil Gibran, Le prophète
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