Forum Grand Corps Malade et slam

A toi le togolais lassé de lessiver ton corps au lait périmé le long du périph’ parisien
loin d ’la bourgeoisie bourdonnante vivant des rentes et méfiante à l’égard du clochard qui
squatte ses boulevards qui l’aspirent comme du papier buvard à la vitesse où lui-même siffle sa bouteille de Ricard et rit car il voit que je veux aller plus vite que les maux sur ce flow de flemmard qui marave la flamme et laisse couler l’encre comme de la lave pour dénoncer le pêché grave de marcher sur la gueule d’un SDF crade qui n’s’est pas lavé depuis des mois et qui cherche par tous les moyens à se reloger mais les loyers sont hors de prix alors il prie devant l’église qui hier lui servait de refuge et aujourd’hui le refuse, il vit reclus et accuse la muse de son passé d’avoir fait de sa vie d’avant un enfer maintenant le maintenant bras tendu vers le néant niant la névrose qui l’overdose et ne lui fait pas voir la vie en rose il lui faut une pause , une dose, une cause à défendre, une utilité dans cette existence en cendres, tout en esclandres, fendu par sa tendre désespérance aux allures de folie frénétique tic tac le temps passe et il se rapproche pas à pas de l’impasse, la faucheuse lui pince déjà le bras et il en porte les stigmates, matte la mort droit dans les yeux, lâche une larme puis deux, prend une arme puis feu, c’est le drame et tout le monde s’en fout.

koskaï