Forum Grand Corps Malade et slam

J’ai troqué mon larynx contre un sursaut de vie.
Comme pari il y a mieux, l’ORL m’a dit, no comédie.
Et question jackpot, la santé n’pas besoin d’alibis,
Depuis mon karma s’est enrichi en payant à crédit.

Voyant la vie différemment, j’ai trempé ma plume un instant,
Dans le slam, cette poésie urbaine qui va de l’avant.
Ou les mots parlent d’émotions de beaux sentiments,
Mais aussi de mots pas cadeaux, de parcours poussés par le vent.

À chaque nouveau virage, j’ai serré les dents, avec la rage
D’être le surfeur sur la vague, l’intrépide sorti de sa cage.
Pour ne rien regretter, continuer le chemin, écrire d’autres pages,
De mes lendemains, avec des couleurs à mon image.

Derrière chaque pas, il ya une partie de mon passé qui s’invite,
Des fragments d’avant, de ma voix qui voulait une suite.
De mon enfance, temps de l’insouciance, ou tout aller très vite,
Vers l’irrésistible envie de vivre, d’avoir le profil type.

Maintenant j’ai rejoint des heures apaisées, même si parfois j’aimerai,
Hurler sur l’injustice qui gangrène et ronge nos sociétés.
Être le pourfendeur à l’épée acérée, de l’ignoble réalité
Qui rejette avant même d’expliquer, le mensonge de l’égalité.

Ce temps commence à s’estomper, d’autres assurent la relève,
Hommes, femmes, aux valeurs ancrées, qui ne veulent pas que crève,
L’espérance de voir un ailleurs étoilé, et dont la sève,
Abreuvera les générations futures. Moi je vous parlerai de rêves.

Je vous réciterai encore, la course des jours qui parle d’amour,
Les rencontres essentielles, et celles des utopies, des toujours.
Finir en magicien vous captivant par mes derniers tours,
Et vous dire soyez en accord, ne devenez jamais sourd.