Forum Grand Corps Malade et slam

Je me suis arrêté à 20 pages de la fin , histoire de faire durer le plaisir

Je comprend mieux toute l'humanité et la simplicité de Fabien maintenant ...

Grace à CathD qui me l'a signalé voici un article sur un blog http://lesgridouillis.over-blog.com/m/a … 46617.html

Merci pour ce beau partage

bravo et dans la même lignée que le texte de Thanalie sur son amie myopathe

j'ai dévoré le livre d'une traite !!
très prenant j'ai aimé chaque moment de rires et de pleurs.
Toutes les emotions etaient présentent!
Merci Fabien !

Merci Mmagweno, j'aurais aussi  "sélectionné " cet extrait.

Il montre l'écoute, l'entraide, la débrouillardise et la générosité dont ont toujours su faire preuve les handicapés. Comme toi, Fabien, je hais ce mot mais la langue française n'en a pas d'autres…

Merci Fabien pour ton œuvre. On passe du rire aux larmes et vice- versa.

Merci à toi, Nouga de faire allusion à mon fidèle ami myopathe Pascal.

http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 49#p157249

Fabien, ton ouvrage m'a doublement émue. Une partie de la vie de Pascal (et de la mienne par ricochet) m'est revenue à la mémoire

Je ne sais si tu connais Kerpape près de Lorient, un centre d'enseignement et de rééducation fonctionnelle dans lequel Pascal a séjourné.

Mon ami nous a raconté les aventures héroï-comiques  qui leur sont arrivées là-bas. Lui et ses potes ont aussi fait tourner bourrique, souvent avant la tombée de la nuit ou même la nuit, le personnel soignant en fuguant dans les jardins de Kerpape !  Combien de courses de chariots ou de fauteuils effrénées et délirantes ont–ils faites dans cet institut ?


Extrait de "  Patients " de Grand Corps Malade

" On est dehors, à regarder la nuit depuis une dizaine de minutes, quand Steeve a une de ces bonnes idées :
" Venez, on va se balader dans la forêt là –bas ! "
(Il y a des petits sous-bois à l'extrémité du parc entourant le centre de réeducation.)
Farid  "  Il est marrant, lui, il fait noir, c'est tout mou là-bas , on va s'embourber… "
Steeve : " Justement, c'est ça qu'est marrant ! "
Toussaint : " Il a raison, c'est ça qu'est marrant ! "

Et d'un seul coup, Toussaint à notre grande surprise, démarre son fauteuil pour enclencher notre expédition, ne nous laissant d'autre choix que celui de le suivre….


(second extrait…)

On s'enfonce tant bien que mal dans cette petite forêt. Sous les arbres, on ne voit presque plus rien. On se suit sans parler, attirés par les endroits où il est le plus dur de rouler. En pleine journée, pour des personnes qui marchent, cette aventure pourrait être risible, mais en pleine nuit, dans nos fauteuils absolument pas conçus pour ce type de terrain, une petite adrénaline est bien palpable…mélange d'excitation et d'appréhension.
Tout est possible : un enlisement de fauteuil, une chute, une panne de batterie (car on est en fin de journée) et seul Farid pourrait être d'une petite aide si une de ces mésaventures arrivait.
On s'arrête quand on ne voit plus les lumières du centre. On éteint nos fauteuils et on se met à discuter : d'abord de l'engueulade qu'on va se prendre en rentrant à l'étage, puis de la journée du lendemain…puis de la semaine d'après…
Et pour la première fois on parle d'avenir. Mais cette fois, on ne parle pas d'avenir pour se vanner, ou pour se prouver avec cynisme qu'untel est dans la merde, que l'autre est foutu. Non, on parle d'avenir avec sincérité, en se livrant, comme si l'atmosphère de notre sous-bois et le fait de ne pouvoir se regarder dans les yeux permettaient une franchise et une impudeur jamais révélées jusque- là….

Dernière modification par Thanalie (25-10-2012 12:57:33)

nicole !! comment tu ne vas pas finir le livre avant demain ? c'est interdit ! lool
alors je te souhaite bon voyage et bon concert Samedi

Dernière modification par ladjoe (25-10-2012 14:01:12)

je l'ai acheté hier et  commencé à le lire. Beaucoup d'émotions et j'ai pas fini.... Il y a des moments ou je souriais toute seule et des moments ou je sentais que mes yeux s'humidifiaient... C'est super bien écrit et plein d'humour. Un passage m'a rappellé une petite anecdote : Je venais de mettre une dame paraplégique au lit aprés l'avoir fait mangé et remis son fauteuil prés de son lit pour q'elle puisse y retourner... Une fois rentrée chez moi, je me suis demandée si j'avais mis les freins !!!!  J'y suis retournée illico presto. La dame a été surprise et moi j'ai vraiment flippé. (les freins étaient mis).
De part mon travail je suis amenée à "aider" des personnes dites "dépendantes". En lisant le livre, j'ai vu l'autre côté. J'ai un peu de mal avec certains passages qui me rappelle un monsieur qui souffrait de la sclérose en plaques, il souffrait beaucoup de sa dépendance et je passais beaucoup de temps auprés de lui notamment dans les periodes dites de crises.... J'avais parfois du mal à retenir mes émotions.
Il adorait joué au scrabble sur son ordinateur mais parfois il ne pouvais pas se servir de la souris alors la "souris" c'était moi. Il m'avait d'ailleurs surnommée comme ça. (remarquez vu ma taille...).
Un jour, il n'avait pas le moral, je lui  dis:"Vous êtes le cerveau moi, je suis juste les mains". Ca l'a fait rire et il m'a dit, "c'est bien connu les blondes n'en n'ont pas... " J'ai rit avec lui et aprés il m'a fait monter les larmes et me disant : "mais c'est sans importance avec le coeur que tu as cela compense ". Je ne vais pas continuer, sinon c'est moi qui fait finir par écrire un livre. Ce monsieur est décédé aprés une éniéme crise j'ai eu beaucoup de mal à me remettre et même pensé à changer de boulot. Mais j'ai besoin d'être utile aux autres....  Je repasserai quand j'aurai fini mais je prend mon temps un peu comme un bonbon  à la menthe que l'on suce pour qu'il dure plus longtemps.

merci pour ton regard plein d'humanité

Tu as raison Daniel, il faut avoir de l'humour. Tout à l'heure je vais chez une dame (ma collégue était débordée  alors je l'aide un peu,  je vais chez la dame réguliérement). Cette dame est assez corpulente et je l'aide à la t oilette et à l'habillage. Elle avait des difficultés à rester debout :Elle me dit attention que je ne tombe pas sur toi, tu serais écrasée !!! je lui dis : " même pas peur" et avec beaucoup d'humour elle dit  tu sais  : si"éléphant bleu (elle est toujours en bleu), te tombe dessus petite souris verte tu avoir mal "... Il y a des bons moments et des moments beaucoup moins comme vendredi ou j'ai du appeller les pompiers pour une dame qui était tombée... (mais les pompiers étaient canons alors ça m'a un peu réconfortée !!!)

Pour le livre c'est mal barré comme tu dis à moins que Fabien m'aide ou toi car tu écris bien et tu as de l'humour 

bien figures toi, que parmi la brochette de pompiers il y avait une fille je crois mais je ne l'ai pas bien regardé je ne sais pas à quoi elle ressemblait !

Je l'ai lu dans le train en allant à paris, et je le relirai bientôt, sans nul doute.
Ce livre nous met en face de certaines réalités que l'on ignore, ça fait du bien de la savoir, j'ai pris une "bonne claque à mes propres idées reçues"
J'ai tout aimé, et pas parce que c'est Fabien qui le dit...J'ai aimé ces constats racontés sans fioritures, le quotidien, l'attente, les humeurs, les petites blagues, les questionnements...
Ce qu'il raconte sur le jeune homme enfermé dans son corps par un locked in syndrome m'a drolement émue, car je me souviens d'une soirée lointaine du temps du café cult, où justement Fabien était là, et au 1er rang étaient installés des fauteuils et des lits. Un tout jeune homme était muré pareillement dans son corps.
Il avait écrit un texte avec sa paupiere, le texte était d'une beauté extraordinaire! Il était lu avec beaucoup d'émotion par une jeune accompagnatrice.
Il a eu des ovations. Fabien s'est levé et est allé de pencher sur le jeune homme pour le féliciter. ( Maintenant je sais pourquoi il s'est levé, ça a été le seul à le faire )
Le jeune homme ne pouvait pas bouger, et j'étais loin (et je voyais sous les coudes des grands devant moi), mais j'ai vu la lumière qui émanait du sourire qu'il est arrivé à faire en réponse à Fabien.
C'est un moment qui me met encore les larmes aux yeux quand j'y pense

En extrait, je citerai:
"Tout le monde s'habitue. C'est dans la nature humaine,. On s'habitue à voir l'inhabituel, on s'habitue à vivre des choses dérangeantes, on s'habitue a voir des gens souffrir, on s'habitue nous même à la souffrance. On s'habitue à être prisonniers de notre propre corps. On s'habitue, ça nous sauve."

et aussi
"Aujourd'hui, je vais regarder le temps par la fenêtre" que M Amlaoui prononce et j'imagine que nous sommes de nombreux lecteurs a avoir une pensée pour ce monsieur, et qu'il reçoit des calins en pensée, tellement Fabien a d'empathie en le décrivant

Il m'as vraiment l'air intéressant son livre. Etant un grand lecteur, je vais m'empresser de me le procurer

mdrr @Siann ... :-)

cela fera plaisir à ma famille de me l'offrir à noël, alors je suis patiente...