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La ligne de bus s'arrête là . Souvent il se dit où vont les gens qui reste.
Il descend longe les grilles du square, quelques filles ricanent, des pestes.
Les mains dans les poches, il glisse entre les ombres des grands arbres
Les fleurs colorent la place centrale, le gravier craque sous ces Nike air Max.
Son esprit est posé, il cueille dans le décor la vie des gens en ballade.
C'est un jour calme et sur le banc il salut les passants, on le regarde zarb'.
Il semble être si lointain, penché en arrière, il décrit les nuages avec les doigts.
Ce n'est pas un gosse comme les autres, il a connu pas mal de déboire et bois
Bois pour ça, pour tuer la bête dans sa tête, son cœur est si furieux parfois.
Il songe, assis-là , je pourrais devenir un autre, comme ces gens le veulent, je crois.
Mais il sait que personne ne veut rien de lui, peut-être juste qu'il se dissipe, se dilue.
De la vie, il ne connait vraiment bien que la rue, de loin de près, il en a un peu vu.
Des mecs classes qui s’effondre, des filles qui se déchirent, des mecs trop sûrs.
Des potes sincères qui deviennent ennemis, des criminels qui rangent des ordures.
Il voudrait changer ce monde avec une grosse gueulante, une kalash, un morceau.
Mais il connait le refrain par chœur, les gens ne changent pas au paradis, il a les crocs.
Il descend sur le centre ville et entre dans un Kebab, il prend son truc préféré.
Il aime parler avec ce mec qui se bat pour tenir l'enseigne, il aime parler de Ferré.
L'anarchie, c'est pas un système, c'est son cerveau qui est dans un bouillon de fou.
Il dit change le monde, mais il sait que tout le monde à faim, tout le monde s'en fout.
Alors il mange en silence, la télé crie, Nikki Minaj est belle, mais il pense à une autre.
Quand il rentre il se vautre dans un coin de son canapé et répète, le monde est notre.
Dernière modification par MoonZ (02-08-2012 13:58:30)
Je te reconnais caché dérriere tes mots, et je me reconnais aussi, moi dans tes lignes. C'est surement pour ça que ça me touche tant...
C'est notre monde, mais qui est étrange?
lui?
ou nous?
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peut-être juste qu'il se dissipe, se dilue.
Je crois que c'est ça qui touche ! Croire que tu ne compte pas pour les autres, avoir du mal à créer un lien, un pont ! Se croire transparent ! Pourtant dans la rue, si on le veut bien, il y a toujours quelqu'un d'autre qui recherche la même chose que toi ! Mais dur de faire le premier pas !
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ah, moi ce n'était pas cette phrase qui me touchait le plus, parce que justement, ce n'est pas les autres qui veulent cela, c'est moi qui ai envie de me dissiper et me diluer
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le square c'est un lieu de vie qui vit
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Encore un fort beau texte l'ami... bravo
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Tout simplement magnifique et chargé d'images qui me parlent...Bravo!
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Je crois que vous parlez de quelque chose de paradoxal , on veux se sentir bien, mais on ne vit bien que mal
Belles images mec
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Je ne sais si tu as des talents de dessinateur, Moonz
Mais ton merveilleux slam, teint de tendresse et de mélancolie
qui regorge de bonnes idées, est une véritable BD.
J'en aime beaucoup, au sens propre comme au sens figuré, les images qui s'en dégagent
Merci à toi pour le partage
Très très z'affectueux poutoux z'à toi et aux tiens jeune breton du Guilvinec de Thanalie la Loudéacienne
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merci thani et tout les autres.
LA bande dessinée pourrait être la vie de ce héros Solitaire ... parmi la foule aveugle... comme s'il était l'homme invisible mais pas invinsible... et pourtant, sa marginalité fera de lui une cible !! il n'en pas moins un artiste qui exploite son mediumnité, celle qui nous fait voyager sans bouger de place, celle qui nous emporte plus haut que l'esprit,...
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