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Ecoutez les murmures, le bruit soporifique du silence
Ecoutez ses cris assourdissants et la clameur qui s’y lance
Ecoutez ses mélancolies, ses rires et ses pleures
Et ses craintes, admirez ses audaces et ses peurs
C’est vrai, il y a des moments où on a envi d’être tout seul
S’éloigner des tourments de la vie, viser le calme et atteindre son seuil
Des moments où l’ignorance trahit l’innocence sans être désolé
Où un instant de solitude devient aussi précieux qu’un baiser volé
Car il suffit d’une petite déception et la cloche a sonné
Ou d’un évènement malheureux que le sort a donné
Et on sort la fameuse phrase comme un vent élancé
Laissez-moi tout seul, je ne veux pas être dérangé
Et un verre d’alcool dans le noir, le cogito ne tient pas
On veut revenir en arrière mais le passé ne nous appartient pas
Rien que des larmes sur des yeux, encore pour les voir faut être bon dénicheur
La vérité, on les retient et elles nous inondent à l’intérieur
Le comble, quand on est tout seul on pense à tout mais on ne pense à rien
Le pire, c’est qu’entre les pensées et la réalité, il n’y a pas souvent de lien
A part quelques regrets à natter pour en faire des déceptions
Ou quelques intentions à arroser pour en faire des illusions
J’ai connu un homme qui avait cru tout voir dans son existence
Il voulait juste retrouvé la paix et la vivre avec tant d’appétence
Alors il décide de s’isoler dans les montagnes les plus lestes
Un endroit de ce monde comparable aux chutes de la vallée céleste
Mais lors de l’une de ses randonnées, il se brise la jambe, alors arrêt
Il crie à l’aide, personne autour de lui, rien à part la forêt
Les arbres ne sauvent pas, autour de lui il n’a pas les bonnes compagnes
Il envie soudain la cruauté de ce monde à sa quête de paix des montagnes
Croyez-moi, il y a des moments aussi que cette terre me saoule
Elle me saoule, me rend ivre, elle me fait perdre la boule
Je veux bien y remédier, mais impossible cette solitude me hante
Parait-il qu’on ne récolte que les fruits de ce qu’on plante
Entouré de laves pourtant le thermomètre marque 5 degrés Celsius
Drôle d’écart comme entre Tristan et son frère Septimus
Je crois que là , on vit la 1ère seconde de la 25ème heure
Un instant où on ne s’attaque qu’à ce que dit le cœur
Croyez en, c’est le moment où voltige cette brise d’espoir
Où Lucifer et Archange jettent les armes, se racontent leurs déboires
Et quand on veut toucher cette magie, vite elle s’est dérivée
Revenons sur terre, on n’est pas encore à l’arrivée
Alors on est toujours seul et rien ne nous entoure
Rien autour de nous pour nous montrer le bon détour
On avance, pourtant les panneaux nous indiquent le chemin retour
Jusqu’à l’heure où on croise le bec avec de sals vautours
Je suis venu solo dans ce monde et jusqu’à présent je le suis
Pourtant j’entends des cris, je lève la tête et même le vide me fuit
Triste et sombre horizon peint en chaux d’un rouge de sang
Tableau cruel de la vie et de piètres peintres peu décents
Et pour ne pas m’oublier je crierai mon nom pourvu que ma voix s’élève
Et si je n’ai pas assez d’écho, je crois, la nature prendra la relève
Elle jouera les symphonies de l’innocence aux décadences de la culpabilité
Bref, porté des jugements sur cette dernière, je ne suis pas habileté
Je suis seul au monde, a su bien le dire Corneille
7 milliard sur terre, les autres sont comme dans la corbeille
Allez prêter oreille, vous entendrez des cris et des bruits
C’est le souffle du silence qui revient récolter ses fruits.
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bien vu
bravo
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nick il y a des jours ou je me retrouve dans se texte
des jours où le silence est d' or
bien écrit
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nick a écrit:
Rien que des larmes sur des yeux, encore pour les voir faut être bon dénicheur
La vérité, on les retient et elles nous inondent à l’intérieur
j'aime beaucoup cela!
(mais j'avoue que je n'ai pas compris les montagnes lestes )
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nick a écrit:
Ecoutez les murmures, le bruit soporifique du silence
Ecoutez ses cris assourdissants et la clameur qui s’y lance
Ecoutez ses mélancolies, ses rires et ses pleures
...
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Rien que des larmes sur des yeux, encore pour les voir faut être bon dénicheur
La vérité, on les retient et elles nous inondent à l’intérieur
Entouré de laves pourtant le thermomètre marque 5 degrés Celsius
...
Où Lucifer et Archange jettent les armes, se racontent leurs déboires
Et quand on veut toucher cette magie, vite elle s’est dérivée
Revenons sur terre, on n’est pas encore à l’arrivée
Et pour ne pas m’oublier je crierai mon nom pourvu que ma voix s’élève
Et si je n’ai pas assez d’écho, je crois, la nature prendra la relève
Elle jouera les symphonies de l’innocence aux décadences de la culpabilité
Bref, porté des jugements sur cette dernière, je ne suis pas habileté
Je suis seul au monde, a su bien le dire Corneille
7 milliard sur terre, les autres sont comme dans la corbeille
Allez prêter oreille, vous entendrez des cris et des bruits
C’est le souffle du silence qui revient récolter ses fruits.
Les imagos jouent sur la symphonie du rythme et de la contradiction, du contraire, ... Elles donnent le ton à cette floppée scripturale, comme un tableau peint rien qu'avec les pensées par télépathie...
La phrasée est merveilleuse sans être noyée dans trop de métaphores, avec une belle musique classique, ça coule de tes veines avec sensualité...
Que ton nom sonne à nos oreilles, même si nous sommes en immersion encéphallique ...
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super texte, j'aime beaucoup.
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mille merci pour tous vos commentaires.
je ferai mieux, je prends comme témoin la terre
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nicole, quand je parle de montagnes lestes, c'est pour signifier des montagnes silencieuses.
c'est vrai ce thème je dérange un peu moi aussi.mais.....
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Il y a des textes qui, par leurs fluidités, leurs rythmes me donnent envie d'ecrire , sauf que j'ai pas d'inspi en ce moment et le tien en fait partie
Tout ça pour dire que ça m'a plu
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