Forum Grand Corps Malade et slam

Mon cœur tangue, j’ai perdu le cap
Jadis mauvaise langue, depuis les quolibets me happent
Lâche, je tente de fuir ce mal que j’ai dispersé
Sache, que la pente à parcourir sera difficile à remonter

Trop jaloux, trop possessif, j’avais peur
Homme fou, homme craintif, de perdre mon âme sœur
Celle que j’aimais, que j’ai fini par noyer
Elle s’en est allée, en fait je suis puni de l’avoir étouffé

Je navigue à vue, chahuté par le chagrin
Je fatigue, nu, recherchant ses effluves, ses embruns
Sur ce vaste océan, je pagaie, je rame
Mais les rouleaux saignants sont des vagues à lames

Elles me taillent le cœur, causent ma peine
Avec stupeur, je m’en rends compte ; j’ai perdu ma sirène
Mon radeau de fortune doucement prend l’eau
Compagnon d’infortune, j’ai raté celle que kiffais trop

Sans elle, je sombre, j’ai comme le mal de mer
Sans ailes, dans l’ombre, je suis cet ange aveugle et amer
Je me suis laissé prendre par cette usante jalousie
Je me suis blessé, sans comprendre que je perdais ma chérie

Il m’aurait fallu apprendre, surfer sur la confiance
Ne pas me laisser surprendre par le canal de la méfiance
A défaut de l’aimer, je n’ai fait que l’asphyxier
Fardeau à supporter, fatalité que je me dois d’assumer

Tombé dans le désarroi, égaré sans la moindre boussole
Dominé par l’émoi, je dois me relever, reprendre mon envol
Je dois couler mes chimères, corriger mes erreurs
Désormais je l’espère, je ne dois plus immerger mon bonheur

Il est temps de mettre les voiles vers un horizon
Il est temps d’être, de voir les étoiles et devenir moins con
Je dois me reposer sur l’autre, lui donner crédit
Je ne veux pas rester l’apôtre de ce sentiment ; la jalousie.

Dernière modification par Noamat (11-10-2011 11:57:50)