Forum Grand Corps Malade et slam

Préambule : Petit clin d'oeil à Nicole sur la balle de ping-pong proposée pour slam à ce forum.
Comme je reste le technicien ayant un rapport affectif avec les machines, voici un slam à la gloire des bricoleurs du dimanche qui pensent s'en sortir mieux qu'un professionnel...C'est du vécu, évidemment, j'ai mis des tofs sur mon site à ce sujet, beaucoup s'y reconnaitront Je parle du Vercors, ma terre...Moi, chauvin, pas le moins du monde !
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L’ACVE - Le Rousset d’un seul trait,
chaque virolo avalé pour réaliser
une vraie montée en température,
digne des Subaru et autres voitures !

Masse sombre sur le pont,
tu offres ton moteur
aux regards inquisiteurs
d’un pauvre hère sans nom.

Maculée de boue, de cambouis,
ton châssis embouti traduit
ces années de routes sinueuses
d’un Diois aux découvertes chaleureuses !

Lames avachies, rotules branlantes,
soufflets déchirés des cardans,
le souffle de ton cœur vibre
au travers de chaque siège libre.

Où papiers des bonbons,
Pines de pin, fleurs séchées
témoignent d’une vie agitée
dans un habitacle plein de chansons.

Libérées de ton bouchon desserré,
quelques perles d’un noir bleuté
se rejoignent en un filet
jusqu’à grossir en un seul jet.

Quoique canalisées vers l’entonnoir,
quelques évadées prennent pouvoir
au plis des doigts, puis le long du bras,
les aisselles d’un trait chaud et collant.

Malodorant ! Non, maladroit !
où de la bassine fumante,
répand en vagues sucessives
ton liquide à mes pieds barbouillés.

Et c’est sans compter la barre cognée,
les outils renversés, le bouchon tombé,
que je fais de tous ces objets égarés,
l’inventaire du fond gluant et empesé.

Puis reste ce contentieux d’un filtre peureux,
solidaire d’un bloc brûlant et contondant.
L’outil ripe, et la main, d’un geste gracieux
salue durites, et collecteur d’échappement.

Quelle grâce, l’huile cautérisant les plaies !
Puis de chiffons employés, le moteur est nettoyé.
Les pièces sont remplacées, de nouveau serrées,
sous la douce onctuosité de l’huile propre versée !

Elle a la couleur de l’or d’une douceur d’été !
Elle s’infiltre entre chaque jointure comme un baume,
elle filme les pistons, s’alanguie entre bielles et coussinets,
vraie réconciliatrice des tensions mécaniques en somme !

Déposée sur un tissu, elle marque sa présence,
nimbée d’auréoles multicolores où l’essence
utilisée pour effacer l’outrage de l’ouvrage,
s’est trouvée éconduite à ces lavages !

Qu’importe ! Niveau fait, et c’est sans tuile,
que le moteur porte son affection à l’huile
qui monte en pression dans ses manetons,
entraînant les estivants à découvrir la région.

Dernière modification par Velocirapttor (22-11-2010 09:38:36)